Le Croisty
Le Croisty [lə kʁwasti] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.
Le Croisty | |
L'église parroissiale Saint-Jean-Baptiste | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Roi Morvan Communauté |
Maire Mandat |
Bruno Lavarec 2020-2026 |
Code postal | 56540 |
Code commune | 56048 |
Démographie | |
Gentilé | Croistyate |
Population municipale |
721 hab. (2020 ) |
Densité | 45 hab./km2 |
Population agglomération |
25 412 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 03′ 57″ nord, 3° 21′ 45″ ouest |
Altitude | 204 m Min. 123 m Max. 255 m |
Superficie | 15,88 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Gourin |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel de la commune |
Toponymie
Le nom de la localité est mentionné sous la forme Croasti au XIIe siècle[1].
Le nom de la commune en breton est Ar C'hroesti.
Le Croisty signifie en breton « maison de la croix » de croaz, croix, et ti, maison. La localité doit son nom au fait qu'elle fut le siège d'une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[2].
Géographie
Localisation
Le Croisty est une commune rurale du centre Bretagne. Elle appartient par ses traditions au Pays Pourlet et à la Basse-Bretagne. Le bourg se situe à vol d'oiseau à 30 km à l'est de Pontivy, 35 km au nord de Lorient et 64 km au nord-ouest de Vannes.
Relief et hydrographie
L'Aër, également appelée Rivière du Pont Rouge du nom d'un pont franchissant le cours d'eau entre Priziac et Le Croisty, arrose la commune et sert de limite naturelle avec les communes limitrophes de Saint-Tugdual au nord et de Priziac à l'ouest. La colline de Mané Garhénec culmine à 255 mètres et constitue le point le plus élevé de la commune. Le point le plus bas de la commune, 123 mètres d'altitude, est situé au lieu-dit moulin du Pont Tournant, au fond de la vallée de l'Aër.
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Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanvenegen », sur la commune de Lanvénégen, mise en service en 1994[9] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[10] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 1 189,5 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, mise en service en 1952 et à 31 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[13], à 12 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Le Croisty est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [16] - [17] - [18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19] - [20].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 3,2 % | 51 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 36,5 % | 582 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 1,9 % | 30 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 35,6 % | 567 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 5,3 % | 85 |
Forêts de feuillus | 10,0 % | 160 |
Forêts de conifères | 1,6 % | 26 |
Forêts mélangées | 0,5 % | 8 |
Landes et broussailles | 1,7 % | 27 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 3,6 % | 58 |
Source : Corine Land Cover[21] |
Morphologie urbaine
La commune compte 57 écarts. Le Bourg constitue l'agglomération principale. La plupart des écarts sont de simples hameaux constitués de deux ou trois maisons mais d'autres sont plus importants comme le village de Cornhospital.
Histoire
Moyen-Âge et Temps modernes
Sous l'Ancien Régime, Le Croisty était un trève dépendant de la paroisse de Saint-Tugdual.
Les Hospitaliers
Les habitants du Croisty dépendaient de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ils étaient soumis au régime de la quévaise. À ce titre ils devaient verser une dîme tous les ans au commandeur de la commanderie dont ils étaient les vassaux et ils devaient se rendre au moulin banal pour y moudre leur grain.
Révolution française
La trève de Le Croisty fut totalement incluse dans la commune de Saint-Tugdual lors de la Révolution française.
Le XIXe siècle
Le 6 octobre 1872, 116 habitants de la section de Le Croisty (la section était délimitée par le cours de la rivière Aër au nord) demandèrent la séparation de cette section de la commune de Saint-Tugdual et son érection en commune distincte. 6 conseillers municipaux prirent l'initiative de la pétition. Ils firent valoir que la section du Croisty possédait une église, un presbytère et un cimetière. Par ailleurs un décret du 30 septembre 1865 avait érigé l'église du Croisty en succursale et un second décret en date du 2 juillet 1866 avait créé un adjoint spécial chargé de remplir les fonctions d'état-civil dans la section du Croisty. Enfin les habitants des villages de la section étaient presque tous obligés de traverser Le Croisty pour se rendre à leur chef-lieu actuel; la distance entre les 2 bourgs faisait 5 kilomètres; les villages de Ruzellic, de Kerharff, de moulin de Pontournant et autres se trouvaient encore au delà de 5 kilomètres. Le projet ne sera pas accepté. Si le projet avait abouti, la population de la commune de Saint-Tugdual n'aurait plus été que de 830 habitants, son étendue de 2022 hectares et ses revenus ordinaires n'auraient pas dépassé 2190 francs. La nouvelle commune du Croisty aurait eu une population de 795 habitants, une étendue de 1592 hectares et ses revenus ordinaires auraient été de 1634 francs[22]. Lorsque la pétition fut déposée, la section du Croisy n'avait toujours pas d'école et les enfants devaient se rendre à Saint-Tugdual ou dans les chefs-lieux voisins pour bénéficier des bienfaits de l'instruction.
Le XXe siècle
Le Croisty n'accéda à l'indépendance communale que le . Pour obtenir leur indépendance, les habitants du quartier du Croisty firent valoir que Le Croisty avait déjà : une église qui remonte aux Hospitaliers mais qui nouvellement restaurée est largement suffisante pour les besoins du culte, un cimetière, une maison d'école, un presbytère et une fontaine publique.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1906. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2020, la commune comptait 721 habitants[Note 6], en diminution de 1,23 % par rapport à 2014 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Jean-Baptiste, d'inspiration gothique, elle fut achevée au XVIe siècle. Certains des éléments de style roman la constituant évoquent un édifice plus ancien. Elle était très endommagée au début du XXe siècle et a failli être démolie. En entrant dans cette église, on remarque de suite sa voûte bleue, symbole du ciel dans l'art roman. Elle comporte des sablières en bois polychrome, comportant des scènes de chasse et le combat des centaures, un homme sur le point d'uriner, qui furent restaurées en 2001 et 2002. Elles sont classées Classé MH (1939) pour 14 scènes d'entre elles et une en Classé MH (1994), d'autres pièces de mobilier de cette église sont également classées.
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Stéphane Gendron - 2003 - Les noms des lieux en France: essai de toponymie - Page 131.
- « Étymologie et Histoire du Croisty » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Lanvenegen - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Le Croisty et Lanvénégen », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Lanvenegen - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Le Croisty et Quéven », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Données statistiques sur les communes de Métropole communes; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
- Morbihan. Conseil général., « Saint-Tugdual. Projet d'érection de la section du Croisty en commune distincte. », Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général, , p. 36 à 38 (lire en ligne)
- « Troisième mandat de maire pour Bruno Lavarec au Croisty », sur Le Télégramme, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie du Croisty
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Le Croisty sur le site de l'Institut géographique national