Lavannes
Lavannes est une commune française, située dans le département de la Marne, en région Grand Est.
Lavannes | |
La maison commune de Lavannes. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Reims |
Maire Mandat |
Pascal Garnotel 2020-2026 |
Code postal | 51110 |
Code commune | 51318 |
Démographie | |
Gentilé | Lavannois, Lavannoises |
Population municipale |
568 hab. (2020 ) |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 51″ nord, 4° 10′ 19″ est |
Superficie | 17,77 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourgogne-Fresne |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Le village de Lavannes est situé à environ 15 minutes de Reims, sur l'autoroute A34 en direction de Charleville-Mézière.
Topographie
La première mention est Lavenna dans le cartulaire de Saint-Remi vers 1190. L’étymologie renvoie à l’éventuel nom du propriétaire gallo-romain du terroir à l’origine du village, Lavenus ou Lavinus. Selon une autre hypothèse, le nom de Lavannes viendrait du latin venna qui serait une vanne, une réserve de pêche[1] serait une déformation de l'ancien gaulois l'aawen-aï, qui signifie lieu près du ruisseau. Le ruisseau pourrait être le ru qui coule à un kilomètre et demi au nord-est du village.
Urbanisme
Typologie
Lavannes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,6 %), forêts (3,7 %), zones urbanisées (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
La première installation d’un groupe sédentaire date environ de 1000 av. J.-C., comme le révèlent les fouilles archéologiques et la découverte de cinq nécropoles et trois habitats[9]. Sa source aurait été à l'origine bien plus près du village. Lavannes se trouve sur la route romaine Reims - Trèves de l'itinéraire de Peutinger et faisait à cette hauteur entre sept et dix mètres de largeur[10].
À partir du XIe siècle, la prospérité revient et se traduit par l’édification de l’église Saint-Lambert. Lavannes se défend par le creusement de fossés. Pour communiquer avec la plaine, cinq portes se trouvent à l'extrémité des rues principales : la rue de Chefossez, la rue de Burisse, la rue de la Comme, la rue Neuve, la rue de l'Amée. Ces fortifications sont néanmoins insuffisantes contre les Anglais durant la guerre de Cent Ans.
Des maladreries (léproseries) sont créées notamment au sud de Lavannes, au lieu-dit le Puits de la Maladrerie.
Au XVIIe siècle, les récoltes de 1617 et 1650-1651 sont calamiteuses. Le froid, la misère et la dysenterie causent à Lavannes 45 décès entre octobre 1650 et mars 1651. En 1669, un recensement des communes du nord de Reims totalise 350 habitants à Lavannes.
Lors de la guerre franco-prussienne de 1870, le 4 septembre 1870, des uhlans pénètrent dans Lavannes, un des leurs est tué par un franc-tireur. En représailles, les Prussiens bombardent et pillent le village.
Durant la Première Guerre mondiale, Lavannes est occupée. Une première évacuation des civils a lieu à la fin de l’année 1915 puis une seconde en mars 1917. Il reste alors à Lavannes 25 personnes valides occupées aux corvées imposées par la kommandantur. Ces personnes sont ensuite évacuées vers les Ardennes. À la fin de la guerre, les habitants reviennent dans leur village et constatent la destruction des deux tiers des maisons.
La gare de Lavannes - Caurel, désormais fermée, fait partie des bâtiments détruits lors du conflit. Le bâtiment d'origine[11] était identique à celui de la gare de Saint-Brice-Courcelles ; une halte « Est » type « Reconstruction » a été construite après le conflit.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, durant l’hiver 1943-1944, un bombardier Avro Lancaster est abattu sur le territoire de Lavannes. Les aviateurs sont enterrés dans le cimetière du village. Le seul survivant de ce crash(décédé en 2018), s'est rendu en 2010 et 2011 à la cérémonie commémorative annuelle célébrée en son honneur comme en témoigne le petit monument installé à l'entrée du village.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2020, la commune comptait 568 habitants[Note 3], en diminution de 9,27 % par rapport à 2014 (Marne : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune est en regroupement pédagogique avec les communes de Caurel et Pomacle.
Le village de Lavannes accueille les enfants de maternelle, CP ainsi que CM1/CM2 grâce à son extension comprenant une restauration scolaire.
Les élèves de collège sont regroupés sur Witry-lès-Reims et les lycéens sur Reims.
Il paraît assez difficile de préciser l’époque où fut ouverte une école à Lavannes. On peut supposer qu’elle existait déjà au Moyen âge. Elle était alors située sur l’emplacement de la partie sud-ouest du cimetière, longeant la rue de l’église. Elle se composait d’une seule classe divisée en deux parties par une cloison qui séparait les garçons et les filles.
Économie
Lavannes est un village à vocation agricole, même si la proximité de Reims tend à le transformer en village résidentiel.
Lieux et monuments
Église Saint-Lambert
Du XIIIe siècle, l'église Saint-Lambert possède une tour romane du XIIe siècle formant narthex à la base ainsi qu'un clocher-porche roman. Elle est classée monument historique[20].
Elle est construite sur un terre-plein à trois mètres environ au-dessus du sol.
Elle a dû être édifiée sur l'emplacement d'un ancien édifice datant vraisemblablement du VIIIe siècle pour honorer saint Lambert, le patron de la paroisse, qui fut martyrisé en 708. Les notes du chanoine Flodoart sur la vie de sainte Flotilde, native de Lavannes et religieuse à Avenay, permettent de la dater plus précisément ; sainte Flotilde aurait été inhumée en 942 en l'église de son village. Nous n'avons aucune indication locale sur le lieu de la sépulture de cette sainte car aucune pierre tumulaire n'indique l'existence d'une crypte où elle peut reposer. Cette église, dans ses différentes constructions, date des XIIe et XIIIe siècles, elle est construite sur un plan en forme de croix latine, elle possède un puits à l'intérieur, la pureté de son style est restée intacte en dépit des dégâts de la Première Guerre mondiale. La vue extérieure et intérieure de l'église produit un effet imposant.
Personnalités liées à la commune
- John Curnow : au cours de la nuit du 9 au 10 mars 1943, la RAF procédait au bombardement de la ville de Munich. Le Bomber Command se composait alors de 264 Lancaster, Halifax et Stirling. De retour de cette opération, le Lancaster B. Mk I, PM-D du 103e squadron, fut victime du tir d'une batterie de Flak implantée dans les environs de Reims. Le bombardier en flammes explosa peu après, ne laissant à aucun des sept membres d'équipage le temps d'évacuer. John Currow eut le réflexe de saisir et boucler son parachute. Ayant le grade de sergent, âgé de 19 ans, il occupait alors la fonction de navigateur. Il fut projeté hors de l’appareil lors de l’explosion. Malgré la faible altitude, il se posa sans encombre à proximité de Lavannes.
- Dix aviateurs du Bomber Command reposent sur le territoire de la commune de Lavannes, tous ayant perdu la vie au retour de ce raid sur Munich. Six d'entre eux étaient membres du 103e squadron. Quatre autres provenaient du 207e squadron, qui perdit, elle aussi, un Lancaster sur le secteur entre Lavannes et Rethel.
- Thérèse – Lambert CHERUY est la mère d'Alfred Gérard, industriel rémois connu pour avoir voyagé et fait des affaires au Japon au XIXe siècle.
Voir aussi
- Joseph Garnotel, Lavannes : un village français entre mémoire et devenir, Editions Le Labyrinthe, 2016.
- Robert Mangeart, Un siècle de progrès agricole.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- A. Dauzat & Ch. Rostaing, Dictionniare d'étymologie des noms de lieux en France, Guénégaud, p391.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
-
- Raphaëlle, Michel & Sophie Chossenot, Jean-Jacques Charpy et al., Carte archéologique de la Gaule, La Marne 51/1, Académie des inscriptions et belles-lettres, 2004, p491.
- Bergier & Mialaret.
- « Lavannes : 51 - Marne | Cartes Postales Anciennes sur CPArama », sur www.cparama.com (consulté le ).
- Almanach Matot-Braine de 1879, p225.
- Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, [xls], consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- https://reader.cafeyn.co/fr/1926597/21616463
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Arrêté du 21 octobre 1911, « Église à Lavannes », notice no PA00078731, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 19 janvier 2013.