Larré (Orne)
Larré est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 457 habitants[Note 1].
Larré | |
L'Ă©glise Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté urbaine d'Alençon |
Maire Mandat |
Maxence Sebert 2020-2026 |
Code postal | 61250 |
Code commune | 61224 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Larrétois |
Population municipale |
457 hab. (2020 ) |
Densité | 81 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 29âČ 41âł nord, 0° 09âČ 52âł est |
Altitude | Min. 140 m Max. 166 m |
Superficie | 5,67 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Alençon (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton d'Ăcouves |
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© » dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « La Fresnaye », sur la commune de Villeneuve-en-Perseigne, mise en service en 1978[9] et qui se trouve Ă 8 km Ă vol d'oiseau[10] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 733,6 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[11]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 6], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et Ă 9 km[12], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,8 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[13] Ă 10,9 °C pour 1981-2010[14], puis Ă 11,3 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Larré est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [16] - [17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alençon, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 89 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (99,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (63,8 %), prairies (27,7 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (8,5 %)[21].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[22].
Toponymie
Albert Dauzat considÚre que le toponyme est issu de l'anthroponyme gaulois Larus ou *Larrus suffixé d'-acum[23]. Ernest NÚgre et René Lepelley suivent cette hypothÚse, mais en l'attribuant à la langue romane[24] - [25].
Le gentilé est Larrétois.
Histoire
Le , un bombardier Halifax LL129 de la Royal Air Force a été abattu par la Flak (abréviation de Flakartillerie, nom générique des unités de batteries antiaériennes statiques allemandes) et s'écrase au lieu dit la Chouannerie .
Cet avion provenait de la base militaire de Tarrant Rushton (en) (Dorset) d'ou il avait décollé le à 23 h 35, en Angleterre avec une mission SOE de parachutage d'armes et de munitions ravitailler la résistance française à Chatellerault-Le-Blanc.
Le pilote aurait été trompé par de faux balisages mis en place par les Allemands qui suspectaient des parachutages dans les environs.
L'équipage anglo-canadien était composé de six hommes tous décédés durant le crash :
- P/O James Foxall Crossley - RAF (Royal Air Force) - pilote - 24 ans - fils de John et Elizabeth Crossley
- W/O1 Joseph Wilfred Romeo Fournier - RCAF (Royal Canadian Air Force) - mitrailleur - 27 ans - fils de Emile et Alice Fournier - de Prince Albert, Saskatchewan .
- Sgt Enzo Biagge Grasso - RAFVR (Royal Air Force Volunteer Reserve) - bombardier - 23 ans - fils de Natale et Anna Grasso - de Stockwell, Londres - Ă©poux de Adelina Grasso
- F/O William Edward Linning - RCAF - radio - 24 ans - fils de William et Kitty May Linning - de Lethbridge, Alberta
- F/O Derwood William Smith - RCAF - navigateur - 22 ans
- Sgt Edward Maurice Cyril Wilkinson - RAFVR - mécanicien - 20 ans - fils de Edward Cecil et Gladys May Wilkinson - de Gillingham, Kent - époux de Dorothy Joan Wilkinson
Une vitrine en mairie présente les photos de ces héros ainsi que des objets retrouvés dans l'avion ou donnés par les familles. Une stÚle a été inaugurée le sur les lieux du crash en souvenir de ces aviateurs.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[30].
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[32].
En 2020, la commune comptait 457 habitants[Note 9], en augmentation de 7,28 % par rapport Ă 2014 (Orne : â3,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Ăglise Saint-Pierre, principalement du XVIIe, situĂ©e au centre du bourg.
- Ancien manoir de la Cour, aujourd'hui exploitation agricole.
- StÚle en hommage aux aviateurs alliés morts sur la commune à la suite du crash de leur avion durant la Seconde Guerre mondiale au lieu-dit la Chouannerie.
Activité et manifestations
Manifestations
Un comitĂ© des fĂȘtes existe dans la commune et organise tous les ans diverses animations dont la principale reste la fĂȘte communale.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France La Fresnaye - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Larré et Villeneuve-en-Perseigne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France La Fresnaye - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Larré et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Alençon », sur insee.fr (consulté le ).
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- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- Ernest NÚgre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, GenÚve, (lire en ligne), p. 449.
- RenĂ© Lepelley, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de communes de Normandie, CondĂ©-sur-Noireau, Ăd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 157.
- « Pas de troisiÚme mandat municipal pour Alain Berthelot », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Serge Lambert, nouveau maire du village », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Patricia Planchais élue maire du village », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales 2020. Maxence Sébert est le nouveau maire de Larré », sur actu.fr, Orne-Hebdo (consulté le ).
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- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.