Lanouée
Lanouée [lanwe] est une ancienne commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle de Forges de Lanouée.
Lanouée | |
Le bourg vu du cimetière | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Bretagne |
DĂ©partement | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Ploërmel communauté |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué | Jacques Bihouée |
Code postal | 56120 |
Code commune | 56102 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Lanouéen, Lanouéenne |
Population | 1 776 hab. (2016 ) |
Densité | 41 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 00′ 10″ nord, 2° 34′ 50″ ouest |
Altitude | 68 m Min. 32 m Max. 117 m |
Superficie | 43,76 km2 |
Élections | |
Départementales | Ploërmel |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Forges de Lanouée |
Localisation | |
GĂ©ographie
La commune est située au nord du Morbihan, à la limite des Côtes-d'Armor, au cœur du Centre-Est Bretagne. Elle fait partie du canton de Josselin et de l'arrondissement de Pontivy. Elle est bordée, au nord, par la forêt de Lanouée, forêt de 4 000 ha et deuxième plus grand massif forestier de Bretagne. Malgré son nom, la forêt n'est située que marginalement sur le territoire de la commune, sa plus grand superficie se trouvant sur le territoire de la commune voisine des Forges, commune issue d'une scission de celle de Lanouée. Au sud, Lanouée est bordée par la rivière de l’Oust, qui est canalisée sur une bonne partie de son cours, constituant une section du canal de Nantes à Brest.
D’une superficie totale de 4 376 ha, Lanouée s’étend sur une longueur de 10 km de l’est à l’ouest et d'environ 8 km du nord au sud.
La forêt de Lanouée est principalement située dans la commune des Forges.
Toponymie
Le nom de la localité est mentionné sous les formes in plebe nuncupante lanoes en 820 ; Lanoes plebs en l'an 830[1] ; Lannois en 1082, Lannoez en 1239[2].
Le nom breton de la commune est Lannoez.
Lanouée est formé du radical Lan- désignant un ermitage originel, datant sans doute de l'arrivée des Bretons, et de Oez ou Ouez que l'on retrouve aussi dans le nom de famille Houé.
Histoire
L'étymologie de Lanouée laisse à penser qu'un ermitage s'y trouvait en forêt. En effet, Lan désigne fréquemment en breton un ermitage, Nouée pouvant être issu du nom de l'ermite[3]. Il existe d'ailleurs un lieu-dit appelé « l'Ermitage » sur la route de Mohon à Josselin. En ce qui concerne l'existence d'un monastère, le lieu-dit « la ville ès moines » suggère la présence d'une communauté monastique dans les parages.
Lanouée en 1789
« La paroisse contient 2926 habitants, dans ce nombre, il y a 35 individus ne payant pas de taxes, 28 vieillards hors d’état de travailler, 36 infirmes, 242 enfants au-dessous de 14 ans, 306 individus qui ont besoin d’assistance et par ailleurs 200 vagabonds et mendiants qui se trouvent dans cette situation, quelques-uns par défaut de travail, d’autres y ont été amenés par l’ivrognerie ou la chicane, 600 habitants ne paient que pour une ou deux journées de travail, de sorte que les impôts retombent sur ce qui reste »[4].
L'insurrection légitimiste de 1832
Lors de l'insurrection légitimiste de 1832, cinquante chouans mirent en déroute une colonne du 43e régiment d'infanterie en forêt de Lanouée. Leur chef, Jean-Marie Caro, né le à Lanouée, scieur de long à Lanouée, fut condamné à mort le pour « avoir fait partie de bandes armées contre l'autorité royale ». Il fut guillotiné le à Rennes[5] ; il était alors âgé de 52 ans[6].
Le XXIe siècle
La commune fusionne avec la commune des Forges au sein de la commune nouvelle de Forges de Lanouée le [7].
Politique et administration
La création de la commune nouvelle de Forges de Lanouée entraîne la création d'une commune déléguée gérée par un maire délégué :
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9].
En 2016, la commune comptait 1 776 habitants[Note 1], en augmentation de 5,09 % par rapport Ă 2010 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre
- Calvaire de Lanouée
- Croix de cimetière de Lanouée
- Croix des prĂŞtres
- Chapelle de Pomeleuc (Pomelais en patois), dite aussi chapelle Saint-MĂ©lec, ou Notre-Dame-des-Fleurs[12].
Personnalités liées à la commune
- François Jollivet-Castelot (1874-1939) : alchimiste et théosophe, auteur de nombreux ouvrages sur l'alchimie ; ancêtres originaires de Lanouée (famille Jollivet/Texier).
- Franjo Beslic (1941-) : artiste contemporain, peintre, sculpteur et graveur de renommée internationale (originaire de Bosnie-Herzégovine, vit aujourd'hui à Lanouée).
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références
- Dans le cartulaire de l'abbaye de Redon, n°50.
- « Étymologie et Histoire de Lanouée », sur infobretagne.com (consulté le ).
- « Etymologie et Histoire de Lanouée », sur lanouee.fr (consulté le ).
- Archives municipales de Lanouée
- Joseph Chardonnet, "Rennes et la Haute-Bretagne", Ă©ditions France-Empire, 1980
- "Détails sur la Vendée. Exécution des deux chefs des chouans, Caro et Guérineau", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5551249t/f2.image
- Arrêté portant création de la commune nouvelle de Forges de Lanouée (publié le 28 décembre 2018)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00121429
Voir aussi
Bibliographie
- Michel Priziac, Les noms racontent la nature, Kidour-Ă©ditions, (ISBN 978-2-917574-27-0), p. 18-19