Lamargelle
Lamargelle est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Lamargelle | |||||
Village de Lamargelle vu du Coteau Raguin | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
DĂ©partement | CĂ´te-d'Or | ||||
Arrondissement | Dijon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Forêts, Seine et Suzon | ||||
Maire Mandat |
Christian MAILLARY 2020-2026 |
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Code postal | 21440 | ||||
Code commune | 21338 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
157 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 6,1 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 47° 32′ 04″ nord, 4° 50′ 30″ est | ||||
Altitude | Min. 337 m Max. 527 m |
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Superficie | 25,75 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Dijon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton d'Is-sur-Tille | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : CĂ´te-d'Or
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | http://village-lamargelle.fr | ||||
GĂ©ographie
Lamargelle est une commune située dans le département de la Côte-d'Or (région Bourgogne-Franche-Comté). La ville de Lamargelle fait partie du canton de Saint-Seine-l'Abbaye et de l'arrondissement de Dijon. Les habitants de Lamargelle s'appellent les Lamargellois et étaient au nombre de 167 au recensement de 2008. La superficie est de 26 km2. Lamargelle porte le code Insee 21338 et est associée au code postal 21440. Elle se situe géographiquement sur un territoire vallonné et boisé où l'altitude oscille entre 337 et 527 mètres environ. Commune située au carrefour de la D 901 et de la D 6.
Hydrographie
L'Ignon, l'Ougne, le ruisseau de Champagny sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.
Communes limitrophes
Poiseul-la-Grange | LĂ©ry | |||
Chanceaux Pellerey |
N | Frénois | ||
O Lamargelle E | ||||
S | ||||
Vaux-Saules, Francheville |
Urbanisme
Typologie
Lamargelle est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66 %), terres arables (28,9 %), prairies (3,6 %), zones urbanisées (1,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Sur le territoire de la commune de Lamargelle, se trouvent les vestiges des deux villas gallo-romaines de Versingue et de Mazière, qui attestent d’une occupation antique de ce site abondamment pourvu en réserves d’eau ; présence d’une source qui alimente aujourd’hui la fontaine d’un des trois lavoirs du village, où était rendu un culte à la déesse Épona, et cours de l’Ignon qui traverse la commune.
La plus ancienne mention du village date du XIIe siècle et figure dans le cartulaire de l’abbaye Bénédictine de Saint-Seine, qui établit qu’en 1188 le chevalier Pantonnerium donne en gage aux religieux de Saint-Seine tout ce qu’il possède depuis le territoire de Moloy jusqu'à Saint-Seine : 50 villages et hameaux, dont « la Margelle », sont dès lors placés sous l’administration des abbés de Saint-Seine, et contribuent à leur revenus. Le rattachement de ce territoire à la mense abbatiale de Saint-Seine est confirmé par une bulle du pape Innocent IV signée à Lyon en 1245.
À partir de 1358, malgré la paix signée avec le roi Édouard III d'Angleterre (traité de Bretigny et traité de Guillon-en-Auxois, 1359), des travaux de fortification sont commandés : fortification de l’abbaye de Seine par l'abbé Hugues de Montaigu en 1358, maison forte de Lamargelle commandée par son successeur l’abbé Guillaume de Vienne.
Ce château de Lamargelle sera embelli et fortifié au XVe siècle par l’abbé Pierre II de Fontenette. Les abbés l’adoptent comme lieu de plaisance et y abritent les archives de leur communauté. C’est une petite forteresse flanquée de quatre tours et entourée de fossés. L'édifice médiéval est transformé en maison d'habitation à la Révolution, puis partiellement détruit à partir de 1874.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].
En 2020, la commune comptait 157 habitants[Note 3], en augmentation de 1,95 % par rapport Ă 2014 (CĂ´te-d'Or : +0,7 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Vestiges des villas gallo-romaines de Versingue et de Mazières.
Église construite entre 1805 et 1810. Elle est de style Empire avec son clocher en forme de "calotte" et contient des statues en pierre polychrome du XVe siècle de moines et d'évêques.
Ancienne maison forte des abbés de Saint-Seine dont il ne reste plus que quelques vestiges, visibles dans le village, qui ont fait l'objet d'une inscription à l'Inventaire des monuments historique (IMH) par décision du [12]. On peut admirer des ruines du donjon et de la chapelle Saint-Éloi et la porte d'entrée, où subsistent les ouvertures qui permettaient de relever le pont-levis, des meurtrières et des créneaux. Le pigeonnier a été transformé en maison d'habitation.
Château construit dans le style néo-classique, à partir de 1830, en bordure de l'Ignon sur les parcelles du Pré de Pont et de la Côte haute par Aubin François d'Artis (1800-1882) et sa femme, née Félicie Petitot (1796-1863). Il prend la forme d’un important quadrilatère agrémenté de quatre pavillons d’angles mansardés. Ses deux façades principales sont rythmées par les saillies des pavillons d’angles et d’un corps de logis central coiffé d’un fronton triangulaire. De nombreux ornements de pierre sculptée complètent le décor, tel que frontons au-dessus des fenêtres, balustrades de pierre, pots couverts répartis sur la ligne des toits. La façade sur le parc est ornée d’un portique central à quatre colonnes doriques. Le parc à l’anglaise fut restauré vers 1884 par Albert Brun Dartis (1854-1897). Orné de fabriques, il s’étend sur 30 ha et épouse les courbes vallonnées du terrain parcouru par l’Ignon. Passé à la famille Chatouillot qui le conserva pendant près d’un siècle, le château fut revendu en 2001 et demeure une propriété privée. Ne se visite pas.
Moulins à eau. Trois moulins subsistent sur le cours de l’Ignon. Un est transformé en moulin (à nouveau en état de marche), le deuxième situé contre le parc du château à longtemps servi de turbine jusque dans les années 1950, alimentant en électricité les différents bâtiments de la propriété, le troisième, dit le moulin d'en haut, est situé en amont sur l'Ignon.
Lavoirs : trois lavoirs sont construits entre 1801 et 1810. Deux se trouvent en bordure de l'Ignon, le troisième est alimenté par une source qui était vouée au culte de la déesse Epona sous l’Antiquité. Ils présentent une architecture semblable : toiture qui prend appui sur un mur plein, tandis que face à la rivière, ils reposent sur de belles colonnes en pierre de taille de style Empire.
Calvaires des XVIIe et XVIIIe siècles : l'un près du lavoir, l'autre près de l'église.
Presbytère : construit à la fin du XVIIIe siècle par l’architecte qui reconstruisit l’église : devenu bâtiment communal à la séparation de l’Église et de l’État (aujourd'hui, bureau de poste).
Bornes armoriées sur la commune de Lamargelle : deux bornes de juridiction gravées aux effigies de Saint-Seine et de Saint-Pierre, une au lieu-dit les Côtes du Crot du Pommier, dite borne des Trois-Abbés (MH PA00112502) [13], la seconde dans le bois de la Brosse-Guillot. Elles font suite (d'Ouest en Est) aux deux bornes situées sur la commune de Pellerey.
- Borne armoriée des Trois Abbés face Saint-Pierre
- Borne armoriée des Trois-Abbés face Saint-Seine
- Borne armoriée de la Brosse-Guillot face Saint-Pierre
- Borne armoriée de la Brosse-Guillot face Saint-Seine (très usée)
Personnalités liées à la commune
- Jean de Léry (1534-1613), voyageur et écrivain, auteur de l'Histoire d'un voyage faict en la terre du Brésil.
- Marie-Alphonse Sonnois (1828-1913), né à Lamargelle, évêque de Saint-Dié puis archevêque de Cambrai.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Maison forte des abbés de Saint-Seine », notice no PA21000004, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Borne ancienne », notice no PA00112502, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Sources
- Cartulaire de lÂąabbaye de Saint-Seine - AD 21, Cart.165 (anc. 10H6, ms. 139), 354 pages.
"Cartulaire de l'abbaye de Saint-Seine [2] (Bibliothèque nationale de France (Paris), lat. 12824, copie)", in cartulR - Répertoire des cartulaires médiévaux et modernes. Paul Bertrand, dir. Orléans : Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2006. (Ædilis, Publications scientifiques, 3).