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Lahsene Bahbouh

Lahsene Bahbouh, est un militant berbériste algérien de la premiÚre heure, né en 1946 en Kabylie, mort le à Alger. Il est l'un des détenus de l'affaire dite « poseurs de bombes ».

Lahsene Bahbouh
Lahsene Bahbouh
Lahsene Bahbouh

Surnom Tahar, Idir
(surnoms pour ses activités clandestines)
Naissance
Kabylie
DĂ©cĂšs
Alger
PremiÚre incarcération
LambĂšse
Origine Algérie
Allégeance Organisation des forces berbÚres (OFB)
Type de militance Action directe
Cause défendue Berbérisme
AnnĂ©es de service 1966 – 2015

Biographie

Guerre d'Algérie

L'enfance de Lahsene Bahbouh est marquée par les effroyables horreurs de la Guerre d'Algérie, le jour du déclenchement de la guerre en , il avait à peine 8 ans. Fils d'un combattant de l'ALN, mort au combat en 1957[1]. AprÚs la mort de son pÚre, sa mÚre décide de s'installer à Alger avec ses enfants; le jeune Lahsene, avait 11 ans quand il découvre la capitale algérienne quadrillée par les 10 000 parachutistes du général Massu, en pleine bataille d'Alger, l'un des épisodes le plus sanglants de la guerre d'Algérie[1].

Cause berbĂšre

D’abord fonctionnaire dans un bureau de poste Ă  Bir Mourad RaĂŻs. Au milieu des annĂ©es soixante, il dĂ©couvre les diffĂ©rents courants idĂ©ologiques, berbĂ©ristes. En 1966, il entre en contact avec Mohand Arab Bessaoud ancien combattant de l'ALN, militant berbĂ©riste, exilĂ© en France dĂšs 1962 et fondateur l’AcadĂ©mie berbĂšre Ă  Paris, ils Ă©changent plusieurs courriers durant plusieurs annĂ©es dans le cadre de ses activitĂ©s clandestines de militant de la cause berbĂšre entre Alger et la Kabylie. Il crĂ©e, avec un groupe de militants, l’association Afus deg ufus (main dans la main) et milite aussi au sein de l’Organisation des forces berbĂšres (OFB). ArrĂȘtĂ© avec ses compagnons plusieurs fois par la SĂ©curitĂ© militaire (connue sous les initiales : « SM ») et torturĂ©s durant leur dĂ©tention[2] - [1].

Affaire dite « poseurs de bombes »

En rĂ©action aux humiliations et aux tortures qu'ils ont subies dans les locaux de la SĂ©curitĂ© militaire, Lahsene Bahbouh dĂ©cide avec ses compagnons: Mohamed Haroun, Hocine Cheradi, AhcĂšne et Ali ChĂ©rifi, SmaĂŻl Medjeber, Ramdane Metref, Kaci Lounes, en , de poser des bombes Ă  Alger, Oran et Constantine. Les consignes ont Ă©tĂ© donnĂ©es qu’aucun citoyen ne sera touchĂ© par les attentats. Les bombes ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es juste pour faire du bruit pour alerter l’opinion publique sur les arrestations arbitraires des militants berbĂ©ristes torturĂ©s par la SĂ©curitĂ© militaire. Ils choisissent des cibles qui symbolisent les institutions de l'État comme les locaux de la tĂ©lĂ©vision algĂ©rienne, la RTA, le bureau de l'unique journal du pays: El Moudjahid et le palais de justice. Le , une bombe explose dans les locaux du journal El Moudjahid et une autre au tribunal militaire de Constantine; ces deux bombes sont posĂ©es respectivement par Hocine Cheradi et Mohamed Haroun. Une troisiĂšme bombe devait cibler le tribunal militaire d'Oran, mais le poseur, SmaĂŻl Medjeber, est interpellĂ© par la SĂ©curitĂ© militaire (SM) avant de pouvoir accomplir sa mission[3]. Les attentats ont causĂ© des dĂ©gĂąts matĂ©riels sans faire de victimes[2] - [1].

RĂ©actions aux attentats

La réprobation est générale à travers les médias lourds, comme la télévision, la radio et le journal El Moujahid en désignant les auteurs comme agents du colonialisme et de Hizb França à la solde de la France[1].

Arrestation et condamnation

Lahsen Bahbouh et ses compagnons seront arrĂȘtĂ©s peu aprĂšs par la SĂ©curitĂ© militaire, tous torturĂ©s avant d'ĂȘtre jugĂ©s et Lahsene Bahbouh a subi plus que ses compagnons les affres de la torture[1].

AprĂšs leur jugement par le tribunal militaire de Blida, ils seront condamnĂ©s Ă  des lourdes peines pour atteinte Ă  la sĂ»retĂ© de l'État, dont 15 ans de prison pour Lahsene Bahbouh, il a purgĂ© une partie de sa peine Ă  la prison de Berrouaghia et de LambĂšse. Il sera graciĂ© au bout de 8 ans d'incarcĂ©ration en 1984[2].

DĂ©cĂšs

AprĂšs une longue maladie causĂ©e par les sĂ©quelles de la prison d'aprĂšs ses proches, il a rendu l’ñme Ă  l'hĂŽpital d'Alger, le et inhumĂ© au cimetiĂšre d’Ouled Fayet[2].

Références

  1. D'aprÚs l'émission en hommage à Lahsen Bahbouh de Kamel Tarwiht, diffusée sur BerbÚre Télévision, le soir du 29 janvier 2015
  2. Un fervent dĂ©fenseur de tamazight s’en va, in le journal LibertĂ© du 26 janvier 2015
  3. HacĂšne ChĂ©rifi revient sur l’affaire des poseurs de bombes « Copie archivĂ©e » (version du 4 fĂ©vrier 2014 sur Internet Archive)

Voir aussi

Liens externes

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