Lachau

Lachau est situé dans le sud de la Drôme, à 9 km de Séderon.

	Ballons	Ballons	Salérans (Hautes-Alpes)
	Eygalayes	N	Éourres (Hautes-Alpes)
		O Lachau E
		S
	Eygalayes Montfroc	Montfroc Curel (Alpes-de-Haute-Provence)	Éourres (Hautes-Alpes) Curel (Alpes-de-Haute-Provence)

La commune est entourée de montagnes parmi lesquelles on remarque celle du château (La montagne de Riable) couverte de ruines médiévales, et celle de Pied de Mulet qui renferme une grotte.

La commune est arrosée par la Méouge et la Lozance.

La commune est desservie par la ligne de bus n^o 43 (Laragne - Mévouillon)[1].

Lachau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (32,7 %), terres arables (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), prairies (6,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,2 %)[7].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIII^e siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Le hameau et le quartier l'Adret est attesté en 1891. Il était dénommé les defends de Ladret en 1748 (archives de la Drôme, E 3179) et Ladrech en 1754 (archives de la Drôme, E 3184)[8].

• 1209 : homines Calmae et Calma (Valbonnais, I, 19)[9].
• 1217 : La Calm (chanson de la croisade des Albigeois)[9].
• 1277 : castrum de Lachal (petit inventaire des dauphins, 8)[9].
• 1289 : Chalma (Valbonnais, II, 52)[9].
• 1308 : mention d'un præceptor de la Chau[10]
• 1413 : locus de Calma super Buxum (délib. cons. de Montélimar)[9].
• 1582 : La Chaut (Chabeul, notaire à Crest)[9].
• 1648 : La Chaulx (registres de la paroisse de Saou)[9].
• XVIII^e siècle : La Chaup (inventaire de la chambre des comptes)[9].
• 1891 : Lachau, commune du canton de Séderon[9].

Ce toponyme semble dériver de l'occitan chau, attesté au pluriel chaux « montagnes à sommet aplati »[11]

Dépotoir romain (I^er siècle au III^e siècle : lampes funéraires[12].

La seigneurie[9] :

• Au point de vue féodal, Lachau était une terre des barons de Mévouillon.
• Dès 1209 : possession d'une branche cadette de cette famille connue sous le nom de Raybaud ou de Raimbaud de Lachau, et qui dota, cette année-là, les habitants de Lachau de libertés municipales.
• Vers 1247 : elle passe (par mariage) aux Adhémar.
• Milieu du XIV^e siècle : un neuvième de la terre passe (par mariage) aux Mévouillon de Barret.
  • Cette part passe (par héritage) aux Grolée.
  • 1582 : elle est vendue aux La Tour-Gouvernet.
• 1543 : les huit autres neuvièmes sont acquis par Antoine Escalin des Aimars (dit le capitaine Pollin).
  • 1582 : ils passent (par héritage) aux Simiane.
  • Vendus aux La Tour-Gouvernet qui deviennent ainsi les seigneurs de toute la terre de Lachau jusqu'à la Révolution.

Autre source : Notes tirées du livre de paroisse, du livre des comptes et du registre du conseil et de fabrique.

• 1209 : Le seigneur se nomme Reybaud de Lachau et prit part à la croisade contre les albigeois pour le comte de Toulouse sous le nom de Reimbaud de la Calma. La communauté se voit concéder un consulat.
• 1230 : André, comte de Vienne et d'Albon, cède ses droits sur Lachau à Raymond de Mévouillon. Les propriétaires sont alors Galburge, mariée à Guillaume de Baux (prince d'Orange), et une autre Galburge, mariée à Lambert Adhémar (seigneur de Montélimar).
• Entre 1230 et 1430, aucun document n'a été retrouvé.
• 1450 : Pierre de Lachau, époux d'Éléonore d'Adhémar, reconnaît comme suzerain le dauphin Louis (futur roi Louis XI en 1461).
• 1582 : Le 18 octobre, Antoine II, gouverneur du Dauphiné vend ses parts de Lachau à René de la Tour-Gouvernet.
• 1616 : René de la Tour-Gouvernet achète les parts d'Adhémar sur Lachau.

Démographie[9] :

• 1636 : 400 habitants.
• 1775 : 675 habitants.

Avant 1790, Lachau était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation et du bailliage de Buis-les-Baronnies.
Elle formait une paroisse du diocèse de Gap, dont l'église, dédiée à saint Martin (construite en 1613), dépendait du prieur du lieu à qui appartenaient les dîmes et qui présentait à la cure (voir Le Prieuré)[9].

Dictionnaire topographique du département de la Drôme[13] :

• 1355 : prioratus Beatae Mariae de Calma (archives de la Drôme, E 3152).
• 1516 : prioratus de Calma (pouillé de Gap).

Ancien prieuré de l'ordre de Saint-Benoît (filiation de Cluny), dépendant premièrement de celui de Lagrand, puis de celui d'Antonaves. Son titulaire était décimateur dans la paroisse de Lachau. Le service paroissial qui se faisait autrefois au village de Lachau, dans l'église de Saint-Martin, y fut transféré au XVII^e siècle[13].

En 1790, la commune est comprise dans le canton de Montauban. La réorganistion de l'an VIII (1799-1800) la place dans celui de Séderon[9].

1791 (démographie) : 720 habitants[9].

Lachau fait partie :

• de 1993 à 2017, de la communauté de communes du canton de Ribiers Val de Méouge ;
• à partir du 1^er janvier 2017, de la communauté de communes Sisteronais-Buëch.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

En 2020, la commune comptait 233 habitants[Note 2], en augmentation de 7,37 % par rapport à 2014 (Drôme : +3,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

Histogramme de l'évolution démographique

• Fête : les 15 et 16 août[12].
  • La fête votive (ou patronale) a lieu tous les étés autour du 15 août (le village de Lachau fête Sainte-Marie). Le comité des fêtes organise des animations. L'association du Luminaire organise des expositions photographiques et des rencontres artisanales. L'association de la boule de Calma encadre les concours de pétanque.

• Pêche et chasse[12].

En 1992 : bois, lavande, plantes aromatiques, tilleul, ovins, caprins, apiculture (miel)[12].

• Foire : le 11 juin ; du 1 au 21 décembre : ce sont des foires-expositions de béliers et d'agnelles[12].

• Station climatique d'été[12].

Tour de Riable.

• La tour de Riable : ruines d'un donjon médiéval quadrangulaire en cours de restauration[20].
• Château flanqué aux angles de tours rondes.
• Château à tourelles[12].
• Église Notre-Dame-de-Calma (XII^e siècle) de style roman (classée MH) : emploi du plein cintre et de l'ogive[12].
  • Nef en berceau, haute de 13,50 mètres.
  • Note : jusqu'à la fin du XII^e siècle, le cartulaire de l'abbaye de Cluny ne mentionne ni Lagrand ni Lachau ; le prieuré ne fut donc fondé qu'après 1190. Ce ne fut jamais un monastère, il y eut tout ou plus deux ou trois moines. En 1791, les biens du prieuré furent vendus à Michel Nave qui les revendit à une centaine d'habitants de Lachau.
• Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Lachau du XIX^e siècle[12].
• Fontaine[12].

• Grottes à stalactites[12].
• Montagne du Riable[12].

• Lucien Bertrand (1847-1929) : ancien député de la Drôme, décédé à Lachau.

• Sur les libertés municipales de Lachau au Moyen Âge, voir : A. Gouron, « Diffusion des consulats méridionaux et expansion du droit romain aux XII^e et XIII^e siècles », La science du droit dans le Midi de la France au Moyen Âge, Londres, 1984, p. 49.
• La charte de consulat se trouve dans : P. Vaillant, Les libertés des communautés dauphinoises, des origines au 5 janvier 1355, Grenoble, 1951.
• Voir également les ouvrages de Georges de Manteyer.

• Liste des communes de la Drôme

• Ressources relatives à la géographie :
  • Insee (communes)
  • Ldh/EHESS/Cassini
• Ressource relative à plusieurs domaines :
  • Annuaire du service public français
• Ressource relative aux organisations :
  • SIREN
• Notices d'autorité :

  • BnF (données)
• Histoire de Lachau - Blog Personnel

• Notes

• Cartes