Accueil🇫🇷Chercher

Labyrinthodontia

La sous-classe des Labyrinthodontia (du grec Labyrinthodontia « à dents en labyrinthe », en français Labyrinthodontes) est un taxon paraphylétique de la classe des amphibiens stégocéphales. Il regroupe les ordres des ichthyostegales dont le genre le plus connu est Ichthyostega, et des temnospondyles, qui sont parents des amphibiens actuels.

Description

Ce taxon a été utilisé dans la classification évolutionniste de Romer en 1966, puis repris par Colbert en 1969, et Carroll en 1988. Les fossiles inclus dans les labyrinthodontes doivent posséder une double rangée de dents palatines, la surface de contact des dents dessinant une sorte de labyrinthe, quatre vertèbres dont une intercentrale, deux pleurocentrales et un arc neural. Ils ne disposent pas d’oreille externe et leur tête est relativement aplatie.

Les espèces regroupĂ©es sous ce taxon ont vĂ©cu pendant des centaines de millions d’annĂ©es, depuis le DĂ©vonien jusqu'au Trias et peut-ĂŞtre mĂŞme plus tard. Elles furent, au DĂ©vonien et au Carbonifère, les principaux vertĂ©brĂ©s terrestres, et sont restĂ©es très largement reprĂ©sentĂ©s jusqu'au Trias sur toute la surface du globe, offrant une Ă©tonnante diversitĂ© de formes. Ils subirent cependant une forte rĂ©gression durant le Permien Ă  cause des conditions climatiques extrĂŞmes causant notamment une sĂ©cheresse globale sur le continent de la PangĂ©e, causant la disparition d'une bonne partie des marĂ©cages qui Ă©taient leur habitat, avant de remonter la pente. Cependant, Ă  partir du Trias, mais surtout Ă  partir du milieu du Jurassique, ils furent de plus en plus concurrencĂ©s par les crocodiliens, habitant la mĂŞme niche Ă©cologique, mais avec une meilleure rĂ©sistance Ă  la sĂ©cheresse et Ă  la disette, et un mode de reproduction plus performant que les amphibiens gĂ©ants. La dernière espèce connue de temnospondyle, le Koolasuchus, survĂ©cut jusqu'au CrĂ©tacĂ© infĂ©rieur (Aptien), il y a 120 Ma, dans les forĂŞts polaires du Gondwana, dans ce qui est aujourd'hui le sud de l'Australie et l'Antarctique[1], oĂą les tempĂ©ratures fraĂ®ches ne permettaient pas l'avancĂ©e des crocodiles.

Le paléontologue Sébastien Steyer du Muséum national d'histoire naturelle[2], a découvert au Sahara de nombreux fossiles de temnospondyles[3].

Reconstitution en volume : un sclérocéphale, labyrinthodonte du Carbonifère, ayant capturé un paramblyptère.

Voir aussi

Notes et références

  1. Nathalie Meyer, « Découverte en Antarctique de restes fossilisés de forêts datant de 90 millions d'années », in : Futura-Planète du 4 avril 2020 -
  2. http://umr5143.snv.jussieu.fr/personnel/steyer.htm.
  3. (fr) Le premier stégocéphale découvert au Sahara, www.france-info.com
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.