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La Meurdraquière

La Meurdraquière est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 193 habitants[Note 1].

La Meurdraquière
La Meurdraquière
Le bourg.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté de communes de Granville, Terre et Mer
Maire
Mandat
Delphine Brigitte Fontaine
2020-2026
Code postal 50510
Code commune 50327
Démographie
Gentilé Meurdracs
Population
municipale
193 hab. (2020 en augmentation de 17,68 % par rapport à 2014)
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 50′ 57″ nord, 1° 24′ 32″ ouest
Altitude Min. 32 m
Max. 126 m
Superficie 7,60 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Granville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bréhal
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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La Meurdraquière
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La Meurdraquière
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La Meurdraquière

    Géographie

    La commune est aux confins de l'Avranchin et du pays de Coutances. Elle fait partie du pays de la Baie du Mont-Saint-Michel. Son bourg est à km au nord de La Haye-Pesnel, à 9,5 km au sud-ouest de Gavray, à 11 km au sud-est de Bréhal, à 15 km à l'est de Granville et à 18 km à l'ouest de Villedieu-les-Poêles[1].

    Le point culminant est recensé par l'IGN à 126 m. La cote 125 m est atteinte en deux endroits du territoire : au nord du bourg, au lieu-dit le Télégraphe, et en limite sud-ouest, au lieu-dit les Granges, sur la D 35. Le point le plus bas (32 m) correspond à la sortie de l'Airou du territoire, au nord-est. La commune est bocagère.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 12 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 977 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et qui se trouve à 13 km[10] - [Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,9 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    La Meurdraquière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17] - [18].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,6 %), terres arables (33,8 %), forêts (6,6 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté dans un texte de 1226 : « Gaufridus Murdac miles» donne une terre sise « in parrochia sancti Martini de la Murdaquiere »[21], sous la forme la Murdaquiere vers 1280[22].

    Fréquent pour les lieux-dits, le suffixe -ière est plus rare pour les toponymes de communes. À la différence de -erie qui évoque simplement la présence, ce suffixe d'origine médiévale indique la propriété[23]. Le propriétaire est ici la famille Murdrac ou Meurdrac, comme à Courtonne-la-Meurdrac, en pays d'Auge[23].

    Le gentilé est Meurdrac[24].

    Histoire

    La famille Meurdrac qui a donné son nom à La Meurdraquière fut l'une des plus anciennes familles de Normandie et d'Angleterre[25]. Robert de Meurdrac compagnons de Guillaume le Conquérant (liste de Dives) reçu en récompense de nombreuses terres en Angleterre. Jean Meurdac de Poterel participa aux côtés du duc de Normandie, Robert Courteheuse, à la première croisade (1096-1099).

    Au XVIIIe siècle, Louis-Claude d'Halwin, ancien mousquetaire du roi, gouverneur de Pontorson, est seigneur de La Meurdraquière et marquis de Piennes[25].

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1835 1843 Alexandre Durier Maisonneuve
    1843 1872 Louis Georges Allix
    1884 1910 Victor Alexandre Lenoir
    1983 mars 2001 Roland Venisse
    mars 2001[26] 2020 Bernadette Letousey[27] SE Chef d'entreprise
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[27].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].

    En 2020, la commune comptait 193 habitants[Note 8], en augmentation de 17,68 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). La Meurdraquière a compté jusqu'à 704 habitants en 1806.

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    650635704686663630624602580
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    570543517475454439444432374
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    372353319292304246247244253
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    230194182157150145159159157
    2015 2020 - - - - - - -
    168193-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Martin.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 297.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    6. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre La Meurdraquière et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Lucien Musset, Michel Fleury, François-Xavier Dillmann - 1997 - Nordica et Normannica : recueil d'études sur la Scandinavie ancienne et médiévale, les expéditions des vikings et la fondation de la Normandie, Page 289.
    22. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1694, (ISBN 2600028846).
    23. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 61.
    24. « Ouest-france.fr - Mairie de La Meurdraquière » (consulté le ).
    25. Gautier 2014, p. 297.
    26. « Bernadette Letousey brigue un troisième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    27. Réélection 2014 : « La Meurdraquière (50510) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    32. « Église Saint-Martin », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. « Maître-autel, tabernacle, lambris de revêtement », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
    34. Site du diocèse.
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