La Chaise
La Chaise est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
La Chaise | |
Tour à hirondelles de fenêtres construite par le Centre permanent d'initiatives pour l'environnement du pays de Soulaines-Dhuys. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Bar-sur-Aube |
Intercommunalité | Communauté de communes de Vendeuvre-Soulaines |
Maire Mandat |
Christophe Tournemeulle 2020-2026 |
Code postal | 10500 |
Code commune | 10072 |
Démographie | |
Population municipale |
34 hab. (2020 ) |
Densité | 3,9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 21′ 47″ nord, 4° 39′ 38″ est |
Altitude | Min. 132 m Max. 182 m |
Superficie | 8,81 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Brienne-le-Château (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bar-sur-Aube |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
La Chaise se situe à une latitude de 48,366667° nord et à une longitude de 4,666667° est. Au niveau national, le village occupe le 36350e rang avec sa population, le 22081e rang par sa superficie et le 36135e rang par sa densité.
Urbanisme
Typologie
La Chaise est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brienne-le-Château, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (73,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (68,6 %), terres arables (18,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,3 %), prairies (2,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le terme de langue oil « cheze » se retrouve en toponymie sous les formes chaise, chaize du latin « casa » hutte, maison puis exploitation rurale et probablement aussi domaine [8].
Un cadastre du XIXe siècle cite au territoire : Amboise, Auger, Bouron, bois Saint-Vincent et Vincent ; Buisson-du-Grés, Chantecoq, Champ-de-la-Croix, Croix-de-Fer, Didier, étangs de Madame, des Ferrières ; Fontaine-Noire, Fortelle, Jarlet[9], Minière, Saint-Lièbault, Saint-Tiburce, Vièville.
Histoire
Le fief relevait de Brienne, le comte y avait droit de haute et basse justice, de juré sur les bourgeois et franches personnes. En 1790 sont comme seigneurs, Jean-Nicolas d'Allonville et sa mère Antoinette Sauvage.
La Chaise dépendait sous l'Ancien Régime de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection de Bar-sur-Aube et du bailliage de Chaumont.
Amboise
Ancien fief qui avait comme seigneur Étienne de Mosseron, aussi seigneur de Fuligny en 1573, et comme dernier seigneur Jean-Baptiste de Mosseron d'Amboise en 1789[10].
Bouron
Ancien fief qui relevait de Brienne, comme seigneurs sont connus au XVIIIe siècle, la marquise de Traînel, M. de Montmorency, Claude de Sallart-Bouron[11]. Le fief fut vendu comme bien national, Gallio Jean Marie Manda ayant émigré, en l'an V et en l'an VII. La maison était en mauvais état en 1814 lorsque les habitants du voisinage s'y réfugièrent pour fuir les armées alliées, elle fut détruite peu après pour ne plus être qu'un bois.
Les Ferrières
C'est un ancien lieu qui subsiste pour désigner un étang et un bois. La communauté avait une église du XIIe siècle qui semble être celle qui existe actuellement et était une paroisse qui est cité jusqu'en 1407. Ferrières et La Chaise semblent être confondus après cette date. Le pouillé de 1761 cite encore La Chaise ou Ferrières.
Politique et administration
La Chaise faisait partie du canton de Soulaines entre le et le , passait à celui de Ville-sur-Terre jusqu'en an IX avant de repasser à celui de Soulaines.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2020, la commune comptait 34 habitants[Note 3], en diminution de 17,07 % par rapport à 2014 (Aube : +1,08 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Le château et les écuries
Construit dans un style anglo-suisse rare par madame la marquise Noémie de Compiègne, ce château fut achevé vers 1864 et inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en . La serre située contre la face arrière du château n'existe plus mais dans le mur où elle était adossée, on trouve d'étonnantes concrétions calcaires.
- Liste des morts pour la France.
- L'église Saint-Berchaire. C'était une paroisse de l'archidiaconé et du diaconné de Brienne, à la collation de l'évêque mais étant pauvre, plusieurs curés résignèrent et c'était le curé de Morvilliers qui venait pour la messe. L'église est du XIIe siècle et une abside du XIVe siècle, le portail a été remanié au XVIe siècle.
- Curieuse petite fenêtre gothique.
- Tête bicéphale.
Le cimetière de La Chaise abrite le caveau de la famille Messiaen : le grand-père d'Olivier, le compositeur, ainsi que sa grand-mère, ses tantes et oncles dont trois sont morts victimes de la Première Guerre mondiale. La statue qui orne le caveau est une réplique d'une œuvre de son oncle, Premier prix de l'École des Beaux Arts de Paris "L'énergie fauchée", réalisée en 1915 et exposée en 1919 aux Champs-Élysées.
- Tombe de la famille Messiaen.
- Deux tombes de soldats morts pour la France.
- Caveau de la famille de Compiègne.
- L'étang
Personnalités liées à la commune
- famille Messiaen
- famille de Compiègne
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- - Auguste VINCENT- « Toponymie de la France »
- Ancien fief qui appartenait en 1549 Ã Antoien II de Luxembourg, comte de Brienne.
- Louis-François Le Fèvre de Caumartin, Recherche de la noblesse de Champagne..., Monsieur de Caumartin, édité à Châlons-en-Champagne : chez Jacques Seneuze, imprimeur et libraire ordinaire du Roy, sur le pont de Nau, à l'enseigne du Lion, 1623, notice Mosseron.
- Abbé Caulin, Quelques seigneuries au Vallage et en Champagne propre, Troyes, 1867.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Description de l'église Saint-Berchaire sur le site de l'Inventaire en région Champagne-Ardenne.
- La Chaise sur le site de l'Institut géographique national