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LR-91

Le propulseur LR-91 désigne une famille de moteurs-fusées américains, produite par l’entreprise Aerojet à partir de 1959. Ils ont permis de propulser le second étage du missile SM-68 Titan, conçu par la Glenn L. Martin Company, puis les lanceurs Titan, dérivés du missile. La première version du LR-91 (nommée LR-91-3) utilisait comme ergols de l’oxygène liquide et du kérosène, alors que les autres versions (nommées LR-91-7, 5, 9 et 11) utilisaient du peroxyde d’azote et de l’Aérozine 50[1].

Description de cette image, également commentée ci-après
LR-91 sur le second Ă©tage d'un Titan IV
Caractéristiques
Type moteur Cycle générateur de gaz
Ergols

LR-91-3 : Oxygène liquide / kérosène

LR-91-7, 5, 9 et 11 : Peroxyde d’azote / Aerozine 50
Poussée LR-91-3 : 355,90 kN
LR-91-7 : 444,80 kN
LR-91-5 : 444,80 kN
LR-91-9 : 448,61 kN
LR-91-11 : 467,00 kN
Rallumage non
Poussée modulable non
Moteur orientable oui
Masse LR-91-3 : 590 kg
LR-91-7 : 565 kg
LR-91-5 : 500 kg
LR-91-9 : ??? kg
LR-91-11 : 589 kg
Rapport poussée/poids LR-91-3 : 61,5
LR-91-7 : 80,3
LR-91-5 : 49,2
LR-91-9 :
LR-91-11 : 80,8
Autres versions LR-91-3, LR-91-7, LR-91-5, LR-91-9, LR-91-11
Utilisation
Utilisation Second Ă©tage
Lanceur Titan
Premier vol 1959
Statut Production arrêtée
Constructeur
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Constructeur Aerojet

Histoire

En pleine guerre froide, dans les annĂ©es 1950, les États-Unis dĂ©veloppèrent leurs premiers missiles balistiques intercontinentaux, comme les missiles Thor, Jupiter ou Redstone. Ils dĂ©veloppent alors le missile Atlas, mais un autre missile est aussi dĂ©veloppĂ©, Titan, au cas oĂą le dĂ©veloppement des Atlas Ă©choue. Ils dĂ©veloppent le LR-91 version 3 (dit LR-91-3), un moteur-fusĂ©e qui propulsera les seconds Ă©tages des premiers missiles Titan, qui brĂ»lent de l’oxygène liquide et du kĂ©rosène[2]. Le missile Titan II est alors imaginĂ© et dĂ©veloppĂ©, et son second Ă©tage sera d’un diamètre Ă©gal Ă  celui de Titan I. En effet, le second Ă©tage du lanceur Titan I possède un diamètre infĂ©rieur Ă  celui du premier Ă©tage. Le moteur-fusĂ©e passe alors Ă  la version LR-91-7[3], plus puissante, et le carburant passe de l’oxygène liquide et du kĂ©rosène Ă  du N2O4 et de l'AĂ©rozine 50. La NASA, intĂ©ressĂ©e par les Titan II, dĂ©cide de commander 12 exemplaires avec le passage du moteur-fusĂ©e LR-91-7 Ă  la version LR-91-5[4] pour leur programme Gemini, qui sera une rĂ©ussite. La fusĂ©e Titan III, successeur de la Titan II, est dĂ©veloppĂ©e en 1962 et possède comme particularitĂ© d’avoir un troisième Ă©tage. Les LR-91-9[5] et LR-91-11[6] sont nĂ©s. Martin Marietta dĂ©cide de le proposer Ă  l’US Air Force et Ă  la NASA. La NASA ne se montre pas intĂ©ressĂ©e, Ă  cause de leur Atlas Centaur, possĂ©dant des capacitĂ©s similaires Ă  la Titan III. Contrairement Ă  l’agence spatiale, l’armĂ©e se montre intĂ©ressĂ©e pour l’envoi de satellites espions en orbite. Mais au fil du temps, poussĂ©e par le besoin de fusĂ©es plus puissantes pour l’envoi de sonde spatiale, la NASA se tourne alors naturellement vers les fusĂ©es Titan. Une fusion entre Atlas Centaur et Titan III est faite, donnant une fusĂ©e plus puissante qu’à l'origine. Cette version de la fusĂ©e a permis de lancer les sondes Voyager 1 et Voyager 2. En 2005, ce fut l’arrĂŞt dĂ©finitif des lanceurs Titan, remplacĂ©s par les Delta IV Heavy, moins coĂ»teux[7].

Notes et références

  1. (en) Mark Wade, « LR91 », sur astronautix.com (consulté le )
  2. (en) Mark Wade, « LR-91-3 », sur Encyclopedia Astronautica (consulté le )
  3. (en) Mark Wade, « LR-91-7 », sur Encyclopedia Astronautica (consulté le )
  4. (en) Mark Wade, « LR-91-5 », sur Encyclopedia Astronautica (consulté le )
  5. (en) Mark Wade, « LR-91-9 », sur Encyclopedia Astronautica (consulté le )
  6. (en) Mark Wade, « LR-91-11 », sur Encyclopedia Astronautica (consulté le )
  7. « Les lanceurs Titan » (consulté le )
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