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L'Hospitalet

L'Hospitalet est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

L'Hospitalet
L'Hospitalet
Vue générale de l'Hospitalet.
Blason de L'Hospitalet
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
DĂ©partement Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Intercommunalité Communauté de communes Haute-Provence-Pays de Banon
Maire
Mandat
Nicolas Lapaille
2020-2026
Code postal 04150
Code commune 04095
DĂ©mographie
Population
municipale
90 hab. (2020 en augmentation de 1,12 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 4,7 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 05′ 16″ nord, 5° 41′ 57″ est
Altitude Min. 779 m
Max. 1 632 m
Superficie 19,35 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Reillanne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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L'Hospitalet
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L'Hospitalet
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L'Hospitalet

    Le nom de ses habitants est Hospitaliens[1].

    GĂ©ographie

     Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
    L'Hospitalet et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

    Les communes limitrophes sont Châteauneuf-Miravail, Lardiers, Saumane et La Rochegiron.

    Le village est situĂ© Ă  880 m d’altitude[2]. Il est particulièrement exposĂ© au mistral qui descend du plateau du Contrat[3].

    Relief

    La commune se trouve au pied de la montagne de Sambuguet[4], qui fait partie de la montagne de Lure. Au nord de la commune, le col de Saint-Vincent est le passage de l'ancienne voie Forcalquier Saint-Vincent dans la vallée du Jabron (côté nord de la Montagne de Lure). Zone d'alpage, le plateau du Contrat, tranche avec les collines du sud couvertes de chênes et avec les dolines siliceuses de l'est et du sud-ouest colonisées par les châtaigniers[5].

    Hydrographie

    L'Hospitalet est traversĂ© par le ravin de la Combe crue[6], cours d'eau de 14,1 km.

    Environnement

    La commune compte 980 ha de bois et forêts, soit la moitié de sa superficie[1].

    Climat

    Rue étroite protégeant contre le mistral.

    L'Hospitalet est située en haute Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs, en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes. Le mistral souffle parfois violemment bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent rarement.

    Les stations météos proches de L’Hospitalet sont situées à Lardiers (station manuelle) et Forcalquier[7].

    Risques majeurs

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Banon auquel appartient L’Hospitalet est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[8], et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[9]. La commune de L’Hospitalet est également exposée à trois autres risques naturels[9] :

    • feu de forĂŞt ;
    • inondation ;
    • mouvement de terrain : quelques versants de la commune sont concernĂ©s par un alĂ©a moyen Ă  fort[10].

    La commune de L’Hospitalet n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[11]. Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[11] et le Dicrim n’existe pas non plus[12].

    La commune a été l’objet d’un arrêté de catastrophe naturelle, en 2003 pour des inondations et des coulées de boue[9]. Le faible risque sismique est confirmé par la liste des tremblements de terre ressentis dans la commune : aucun des nombreux séismes de la région n’y a été ressenti[13].

    Transports

    L'accès à L'Hospitalet se fait par la RD12, depuis Saumane ou Lardiers.

    Lavoir au Champ de l'Amant.

    Lieux-dits et hameaux

    Trois hameaux sont présents sur la commune :

    • les Girons
    • Champ de l'Amant
    • les Anglars

    Toponymie

    La localité apparaît pour la première fois dans les textes vers 1200 (Espitalum). Le terme est un diminutif du provençal espital, l’hôpital, et signifie donc le petit hôpital[14] (dans son sens médiéval, lieu d’accueil), en référence à l’établissement des chevaliers de l’Hôpital[15].

    Urbanisme

    Typologie

    L'Hospitalet est une commune rurale[Note 1] - [16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17] - [18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19] - [20].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,5 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Histoire

    Antiquité

    Le seul vestige d’époque gallo-romaine, retrouvé sur la commune, est une tête de mule en bronze[23]. Dans l’Antiquité, les Sogiontiques (Sogiontii) peuplent la montagne de Lure, en étant fédérés aux Voconces. Après la Conquête, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au IIe siècle, ce peuple est détaché des Voconces et forme une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)[24].

    Moyen Ă‚ge

    Fenêtre surmontée d'un arc en plein-cintre.

    Le village existait avant le XIIe siècle, sous le nom de Girone, lorsqu’il fut donné aux Hospitaliers[25].

    L’hospitalet qui donne son nom au village a été fondé par les hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à partir de la fin du XIIe siècle[26] - [27]. Deux dates ont été avancées, la première est celle de 1160[28], la seconde, celle de 1250[3]. Cependant, la possession du prieuré leur étant confirmé dès le début du XIIe siècle, on peut avancer la date de donation du village au Hospitaliers[25]. Et ce furent les Hospitaliers de Manosque qui sont à l’origine de la construction d’un castrum de Hospitalarii[4].

    Espitaletum était donc le siège d'un prieuré des chevaliers de Saint-Jean qui ouvrirent une ladrerie (léproserie) à Lardiers[3]. Les Simiane en furent les seigneurs à partir du XIIIe siècle avaient rattaché ce fief à Saumane[2]. La communauté relevait de la viguerie de Forcalquier[25]. À la fin du XVe siècle, il ne restait plus que 2 feux, soit peut-être 9 habitants dans le village[27].

    PĂ©riode moderne

    Les habitants achetèrent leur autonomie[2]. Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[29].

    Dès la moitié du XIXe siècle, la commune, qui compte encore 225 habitants, commence petit à petit à se dépeupler[3].

    PĂ©riode contemporaine

    Monument aux morts.

    Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 3 habitants de L’Hospitalet sont traduits devant la commission mixte[30].

    Comme de nombreuses communes du département, L’Hospitalet se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[31]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[32], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent L’Hospitalet[33]. Si la commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour rénover son école[34], ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de L’Hospitalet sont régulièrement scolarisées.

    Huit habitants de L’Hospitalet meurent dans les combats de la Première Guerre mondiale. Ce qui va précipiter l'exode rural[3].

    Durant la Seconde Guerre mondiale, RenĂ© Char, dit capitaine Alexandre, commande la section atterrissage parachutage de la zone Durance. Certains parachutages Ă©taient Ă  haut risque comme celui qui eut lieu dans la nuit de 27 au . La dispersion des quatorze parachutes entre Banon et l'Hospitalet n'Ă©tait pas prĂ©vue et parue suspecte. Un seul container put ĂŞtre rĂ©cupĂ©rĂ© par un maquisard de l'Hospitalet. Il contenait 71 mitraillettes Stern, 9 000 cartouches, 231 grenades et 200 kilos d'explosifs. Le SAP ne tarda pas Ă  ĂŞtre informĂ© que ce sabotage Ă©tait Ă  mettre au compte des gendarmes locaux qui avaient dĂ©placĂ© les repères de largage après les rĂ©vĂ©lations faites par un rĂ©fugiĂ© lorrain de soixante-quatre ans. Sur ordre de RenĂ© Char, le dĂ©lateur fut fusillĂ© trois semaines plus tard devant l'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste de l'Hospitalet [35].

    Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne était cultivée à L’Hospitalet. Le vin produit, de qualité médiocre, était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée[36]. De la même façon, l’olivier, cultivé sur de petites surfaces au XIXe siècle, en limite altitudinale, a aujourd’hui disparu[37].

    Pour parfaire les installations militaires du plateau d'Albion, le haut-commandement de la force stratégique de frappe avait décidé, au cours des années 1960, d'installer un de ses postes de commandement des tirs dans la montagne. Les restrictions budgétaires empêchèrent cette réalisation. Il ne reste actuellement qu'un trou béant avec une piste sur le versant ouest de la Gardette[5].

    L'Hospitalet est particulièrement apprécié des gens venus de l'Europe du Nord, Patrick Ollivier Elliott le décrit comme un village petit mais coquet : « Voyez ses plaques émaillées comme à Paris : rue de l'Église, place des Écoliers, rue du Nène, rue du Doua, ses maisons montées selon le même appareillage que les bergeries de la montagne, son église et, à côté, la tour ronde qui fut un moulin. »[3].

    HĂ©raldique

    Blason de Hospitalet (L') Blason
    De sinople à un pal d’or, coupé d’or à une guivre de sinople[38].
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Mairie de L'Hospitalet.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1900 1917 Firmin Joseph[39]
    1917 1931 FĂ©licien Vial
    1931 1945 Gaston Joseph
    1945 1947 Henri Vidal
    1947 1965 André Vial
    1965 1984 André Joseph
    1984 1990 André Fleutot
    1990 2002 Jean-Pierre Calcia
    2002 2014 Yves Lovera[40]
    2014 2020 Marcel Istria[40] Retraité
    mai 2020 En cours
    (au 21 octobre 2014)
    Nicolas Lapaille[41] Agriculteur-Fromager

    Intercommunalité

    L'Hospitalet a fait partie, de 2006 à 2016, de la communauté de communes du Pays de Banon ; depuis le , elle est membre de la communauté de communes Haute-Provence Pays de Banon.

    Budget et fiscalité

    L'imposition des ménages et des entreprises à L'Hospitalet en 2009[42]
    Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
    Taxe d'habitation 5,34 %0,55 %5,53 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties 10,60 %1,32 %14,49 %2,36 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties 56,43 %4,18 %47,16 %8,85 %
    Taxe professionnelle 13,48 %0,94 %10,80 %3,84 %

    La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (les deux formant la contribution économique territoriale qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[43]).

    DĂ©mographie

    En 2020, L’Hospitalet comptait 90 habitants. Ă€ partir du XXIe siècle, les recensements rĂ©els des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2007, 2012, 2017, etc. pour L’Hospitalet). Depuis 2004, les autres chiffres sont des estimations.

    Évolution de la population [ modifier ]
    1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    181227230337261269238262231
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    223195196180147144161163154
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    149132134126117107867466
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007
    573249335258788889
    2012 2017 2020 - - - - - -
    899090------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee Ă  partir de 2006[45].)
    Évolution démographique avant 1765
    1471
    2 feux
    (Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[27])

    L’histoire dĂ©mographique de L’Hospitalet, après la saignĂ©e des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au dĂ©but du XIXe siècle, est marquĂ©e par une pĂ©riode d’« Ă©tale Â» oĂą la population reste relativement stable Ă  un niveau Ă©levĂ©. Cette pĂ©riode dure de 1806 Ă  1846. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul dĂ©mographique rapide et de longue durĂ©e. En 1901, la commune a perdu plus de la moitiĂ© de sa population par rapport au maximum historique de 1831 (1806 est Ă©cartĂ©)[46]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt dĂ©finitivement que dans les annĂ©es 1970. Depuis, la population a repris sa croissance.

    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Aperçu général

    En 2009, la population active s’élevait à 40 personnes, dont 8 chômeurs[47]. Ces travailleurs sont majoritairement salariés (22 sur 33)[48] et travaillent majoritairement hors de la commune (18 actifs sur 33)[48].

    Agriculture

    Vestiges moulin à céréales sur l'aire à battre.

    Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait trois établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié[49].

    Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, était trop faible et couvert par le secret statistique. Il était de quatre en 2000[50], de trois en 1988[51]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement baissé, de 220 ha à 43 ha[51].

    Les agriculteurs de la commune de L’Hospitalet ont droit à quatre labels appellation d'origine contrôlée (AOC) (huile essentielle de lavande de Haute-Provence, banon, huile d'olive de Provence et huile d'olive de Haute-Provence) et à vingt labels indication géographique protégée (IGP) dont le petit épeautre et sa farine, le miel de Provence, l’agneau de Sisteron, et les volailles de la Drôme[52].

    Parmi les IGP, quinze concernent les vins alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée mousseux ou primeur blanc, rouge et rosé, qui ne sont pas utilisées, la vigne n’étant pas cultivée pour une production commerciale dans la commune[36]. De la même façon, on ne produit pas d’huile d’olive à L’Hospitalet[37].

    • Champ de lavande sur le plateau d'Albion.
      Champ de lavande sur le plateau d'Albion.
    • Alambics pour distiller la lavande.
      Alambics pour distiller la lavande.
    • Petit Ă©peautre.
      Petit Ă©peautre.
    • Agneau de Sisteron Ă©levĂ© sous sa mère.
      Agneau de Sisteron élevé sous sa mère.
    • Plateau d'AOC banon dans un restaurant de Revest-du-Bion.
      Plateau d'AOC banon dans un restaurant de Revest-du-Bion.

    Industrie

    Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait deux établissements, n’employant aucun salarié[49].

    Activités de service

    Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait sept établissements, auxquels s’ajoutent les deux établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant les deux salariés de la commune[49].

    D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est moyenne pour la commune, avec plus entre un et cinq touristes accueillis par habitant[53]. Les capacités d’hébergement de L’Hospitalet sont essentiellement représentées par des meublés labellisés[54], des gîtes et des chambres d'hôtes, soit dans le village[55], soit plus à l'écart dans l'ancien hameau du Champ de l'Amant[56].

    Les résidences secondaires apportent un petit complément à la capacité d’accueil[57] : au nombre de 31, elles représentent près de 40 % des logements[58] - [59].

    Lieux et monuments

    Le hameau de Girons, encore peuplé au milieu du XIXe siècle[4], était en ruines[2], mais a été reconstruit. Il était doté d’une chapelle Saint-Michel, ancienne église paroissiale jusqu’au XIIIe siècle[25], et de trois fontaines (aujourd'hui disparues). L'ancien hameau du Champ de l'Amant, aujourd'hui devenu un lieu-dit, a conservé son lavoir toujours alimenté en eau[28].

    • Ruines de Girons.
      Ruines de Girons.
    • Le lavoir du Champ de l'Amant.
      Le lavoir du Champ de l'Amant.
    • Bâtiment abritant le lavoir.
      Bâtiment abritant le lavoir.

    L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, est essentiellement du XIIIe siècle, avec des restaurations en 1865[27] - [25]. Elle possède quelques parties qui ont pu être datées du XIIe siècle et qui sont les seuls vestiges du premier prieuré construit par les Hospitaliers[3]. L'abside, en cul-de-four est éclairée par de petites baies. Le chevet est plat et la nef, percée d'archères, ne compte qu'une travée[28]. Le chœur est accosté, au nord, d’une chapelle. Le clocher-tour date du XVIIe siècle selon Raymond Collier[60], de 1865 selon Daniel Thiery[25].

    • Église Saint-Jean-Baptiste.
      Église Saint-Jean-Baptiste.
    • Une des plus anciennes maisons de l'Hospitalet.
      Une des plus anciennes maisons de l'Hospitalet.
    • Passage couvert sur rue, dit androune.
      Passage couvert sur rue, dit androune.
    • Resserre recouverte de lauzes.
      Resserre recouverte de lauzes.
    Ancien lavoir.

    Dans le village, deux logis du XVIIIe siècle se situent dans la rue du Nène, avec passage couvert sur rue et porte datée de 1629[28]. À côté de la mairie, se trouve une maison ancienne, non datée par Raymond Collier[61]. Une remise en forme d'absidiole est accolée à l'arrière d'une habitation et sa couverture est faite en lauzes. Au bas du village, existe toujours le lavoir. Sa construction date du XIXe siècle mais son alimentation en eau est tarie[28].

    Restanques et alpages recolonisés par la forêt.

    Habitat traditionnel

    Les différentes formes d’habitat traditionnel provençal sont représentées dans la commune : maisons en hauteur au village, où hommes et bêtes vivaient sous le même toit, mais aussi des maisons isolées dans les collines. Au XIXe siècle se sont ajoutées hors du village des maisons à terre. Toutes ces constructions sont pensées pour les besoins agricoles : terrasse pour sécher les fruits, grenier pour serrer le foin et le grain.

    • Front des façades des maisons formant fortification.
      Front des façades des maisons formant fortification.
    • Maison du XVIIIe siècle.
      Maison du XVIIIe siècle.
    • Maison moderne Ă  l'architecture traditionnelle.
      Maison moderne Ă  l'architecture traditionnelle.
    • Grande exploitation agricole Ă  l'entrĂ©e du village.
      Grande exploitation agricole à l'entrée du village.
    • Bergerie de L'Hospitalet.
      Bergerie de L'Hospitalet.
    • Cabanon de jardin.
      Cabanon de jardin.
    • Bergerie en pierre sèche.
      Bergerie en pierre sèche.

    Les pigeonniers de particuliers sont souvent construits au XIXe siècle, et se signalent par des plaques vernissées en façade, protégeant les oiseaux des rongeurs. L'approvisionnement en eau des différentes constructions était très souvent complété par une citerne qui recueillait les eaux de pluie de la toiture.

    Les cabanons fournissent un habitat aménagé près de champs ou de vignes éloignées.

    Équipements et services

    Enseignement

    La scolarisation se fait dans les écoles primaires et le collège de Banon[62].

    Sports

    Site de vol libre au Sambuquet (Saim Buguet) avec deltaplane et parapente[63].

    Vie locale

    Spectacles

    Tous les étés, une soirée de concert lyrique se déroule dans la nef de l'église Saint-Jean. Et « tard cette nuit-là, un buffet réunit artistes et public, tandis que par la porte ouverte sur la nuit pénètre le parfum bleu des lavandes »[5].

    Le village possède un écomusée consacré aux plantes, fossiles, outils anciens et produits de la Montagne de Lure[5].

    Église Saint-Jean-Baptiste.

    Cultes

    La commune fait partie du secteur paroissial Montagne de Lure. Le culte est célébré alternativement dans chacune des églises du secteur[64].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean-Joseph-Maxime FĂ©raud, L'Histoire, la GĂ©ographie et la Statistique des Basses-Alpes, NĂ®mes, Lacour, Rediviva, NĂ®mes, (1re Ă©d. 1861), 744 p. (ISBN 2-84149-234-6)
    • Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principautĂ© d’Orange, comtĂ© de Nice, principautĂ© de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017)
    • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p.
    • Fernand Benoit, La Provence et le Comtat Venaissin. Arts et traditions populaires, Éd. Aubanel, 1992, (ISBN 2-70060061-4)
    • Patrick Ollivier-Elliott, Terres de Sault, d'Albion et de Banon, Aix-en-Provence, Édisud, Aix-en-Provence, , 167 p. (ISBN 2-85744-859-7)
    • Patrick Saletta (sous la direction de), Haute Provence et Vaucluse : Les Carnets du Patrimoine, Paris, Les Guides Masson, Paris, , 619 p. (ISBN 2-7072-0408-0)
    • Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. EncyclopĂ©die d'une montagne provençale

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.

    Références

    1. Roger Brunet, « Canton de Banon », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013
    2. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. Â« Villes et villages de France Â», 1989, ReliĂ©, 72 p. (non-paginĂ©) (ISBN 2-7399-5004-7)
    3. Patrick Ollivier Elliott, op. cit., p. 155.
    4. Jean-Joseph-Maxime FĂ©raud, op. cit., p. 614.
    5. Patrick Ollivier Elliott, op. cit., p. 156.
    6. Ravin de la Combe crue sur le site du SANDRE
    7. MĂ©tĂ©o-France, « RĂ©seau des postes du Sud-Est Â», Climathèque, consultĂ©e le 11 mars 2013
    8. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39
    9. Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 25 juillet 2012
    10. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37
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    63. « Site de vol libre au Saim Buguet »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
    64. Secteur Montagne de Lure « Copie archivée » (version du 27 novembre 2010 sur Internet Archive)
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