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LĂ©zard aquatique

Un lézard (semi-)aquatique est un lézard qui vit partiellement ou entièrement dans l'eau, que ce soit en eau douce (cours d'eau ou plan d'eau) ou en eau de mer. Contrairement aux trois autres grandes catégories de reptiles (crocodiliens, serpents et tortues), il n'y a pas de lézard strictement aquatique. Toutefois, on comptabilise 73 espèces actuelles parmi onze familles qui fréquentent plus ou moins régulièrement des milieux aquatiques. Elles se répartissent entre les néotropiques, l'Afrique et l'Asie du Sud-Est. Mais aucune n'est recensée dans le néarctique et le paléarctique[1].

L'Iguane marin des Galapagos
(Amblyrhynchus cristatus), le seul lézard marin actuel.

Afrotropique

On compte en écozone afrotropicale cinq espèces de lézards semi-aquatiques : le Varan du Nil (dont le récent synonyme Varanus ornatus), et les quatre scinques du genre Cophoscincopus. S'ajoute à ça des espèces qui fréquentent plus ou moins les zones humides : le gerrhosauridé Zonosaurus maximus et les scinques Amphiglossus astrolabi et A. reticulatus, qui sont tous endémiques de Madagascar[1].

Australasien

Concernant l'écozone australasienne, il y a le Dragon d'eau australien chez les agamidés et quatre d'espèces de scinques du genre Eulamprus (E. kosciuskoi, E. leuraensis, E. quoyii et E. tympanum). Parmi les varanidés, on compte des espèces australiennes (le Varan de Mertens, V. mitchelli et V. semiremex) et indo-australiennes (le Varan à reflets bleus, le Varan de Céram, le Varan de Sepik et le Varan jaune coing), même si les excursions en eau douce varient selon les espèces. Certains lézards indomalais ont leur aire de répartition qui s'étende aussi en Australasie comme Hydrosaurus amboinensis et le Varan malais[1]. Le Scinque crocodile n'est pas spécialement une espèce semi-aquatique mais il est bon nageur et apprécie se rafraîchir lors des fortes températures[2].

Indomalais

L'écozone indomalaise détient la majorité des espèces de lézards semi-aquatiques. La plupart sont des scincidés comme les Tropidophorus et Sphenomorphus cryptotis. Les agamidés du genre Hydrosaurus et le Dragon d'eau vert possèdent des franges aux orteils similaires à celles des Basiliscus. Le Varan malais est la plus grande espèce de lézard en milieu dulçaquicole et il fréquente une grande diversité d'habitats aquatiques, allant même dans les eaux saumâtres et salées. Il y a aussi des espèces monospécifiques comme le Lézard crocodile de Chine, qui est une des espèces les plus aquatiques, et le méconnu Lanthanotus borneensis[1].

NĂ©otropique

La région néotropicale possède notamment le seul lézard marin actuel avec l'Iguane marin des Galapagos[3]. Concernant les espèces en eau douce, les basilics sont les lézards les plus notables. Bien qu'ils ne sont pas limités aux milieux aquatiques, ils sont dotés de pattes arrières (en) adaptées à un déplacement à la surface de l'eau, dans le but de fuir (en) un prédateur. Sept espèces d'anolis et le tropiduridé Uranoscodon superciliosus sont capables du même comportement. De nombreuses espèces de gymnophthalmidés des genres Neusticurus et Potamites ont aussi des mœurs semi-aquatiques. Des lézards de plus grande taille comme les téiidés Crocodilurus amazonicus et les deux espèces de Dracaena en ont également. D'autres espèces néotropicales comme l'Iguane vert et le Tégu commun fréquentent moins régulièrement les habitats d'eau douce[1].

Océanien

Deux espèces sont recensées dans les îles du Pacifique : le varan Varanus juxtindicus des Îles Salomon et le scinque néo-calédonien Lioscincus steindachneri[1].

LĂ©zards fossiles

De nombreux squamates fossiles vivaient en milieu aquatique et leur diversité était plus importante que celle des espèces actuelles. Tous appartenaient au clade des pythonomorphes (en), dont les plus primitifs sont Kaganaias, les dolichosauridés et les aigialosauridés. Les représentants les plus connus sont les mosasaures, qui en plus d'être des proches parents des varans actuels étaient totalement aquatiques et marins[4].

Articles connexes

Références

  1. (en) Aaron Matthew Bauer et Todd Jackman, « Global diversity of lizards in freshwater (Reptilia: Lacertilia) », Hydrobiologia (en), Springer Science+Business Media B.V., vol. 13,‎ , p. 581–586 (DOI 10.1007/s10750-007-9115-0, lire en ligne [PDF], consultĂ© le ).
  2. (en) Web Wheeler, « Red-Eyed Crocodile Skink Care And Information », sur Reptiles (en) (consultĂ© le ).
  3. (en) Thomas F. Greene, « Marine Reptiles and Birds », Marine Biology, vol. 13,‎ année non précisée, p. 308-329 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  4. The_Editors_of_Encyclopaedia_Britannica">(en) The Editors of Encyclopaedia Britannica, « Mosasaur », sur Encyclopædia Britannica (consulté le ).
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