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Physignathus cocincinus

Physignathus cocincinus est une espèce de sauriens de la famille des Agamidae[1], originaire du Sud-Est de l'Asie. En français, elle est appelée Dragon d'eau vert ou Dragon d'eau chinois ou Dragon thaï[2]. Certaines animaleries le vendent sous le nom trompeur d'agame aquatique[3], qui désigne normalement Intellagama lesueurii, agame australien.

Physignathus cocincinus
Description de cette image, également commentée ci-après
Physignathus cocincinus femelle.

Genre

Physignathus
Cuvier, 1829

Espèce

Physignathus cocincinus
Cuvier, 1829

Synonymes

  • Lophura cuvieri Gray, 1831
  • Physignathus cochinchinensis GuĂ©rin, 1829
  • Dilophyrus mentager GĂĽnther, 1861
  • Physignathus cocincinus caudicinctus Barbour, 1912

Description

Physignathus cocincinus ♂
(Parc national de Khao Yai, ThaĂŻlande).

Le dragon d'eau chinois est un reptile de couleur verte, souvent olivâtre, présentant des bandes transversales plus brunâtres, notamment visibles au niveau de la queue. Le ventre peut présenter des taches orangées. La base de la mandibule est plus claire, voire blanc rosé, et la gorge peut présenter une coloration blanche ou brune. Une ligne horizontale noirâtre, plus ou moins bien définie selon les individus, barre l'œil.

La queue est très longue, atteignant les 2/3 de la taille totale[3], et aplatie latĂ©ralement : il l'utilise pour nager. Adulte, cet agame peut atteindre 1 mètre de longueur[3] voire plus et fait partie des plus grandes espèces de cette famille. Mais les dragons d'eau sont, en règle gĂ©nĂ©rale, beaucoup plus petits, 65 Ă  75 cm environ.

Les mâles adultes de taille « standard » pèsent environ 600 g et sont beaucoup plus massifs que les femelles qui elles, pèsent environ 350 g. Les mâles ont sur la nuque et le dos une crĂŞte constituĂ©e d'Ă©cailles en forme de piquant, aussi prĂ©sente chez la femelle bien que beaucoup moins dĂ©veloppĂ©e. Cette espèce prĂ©sente, comme de nombreux reptiles, les restes d'un Ĺ“il pariĂ©tal sur le sommet du crâne.

  • DĂ©tail de la crĂŞte d’un mâle.
    Détail de la crête d’un mâle.
  • Femelle.
    Femelle.
  • Physignathus cocincinus juvĂ©nile.
    Physignathus cocincinus juvénile.

Comportement

Cet agame est diurne et arboricole. Il vit dans les arbres au bord des rivières et des ruisseaux ; excellent nageur, au moindre danger il plonge immédiatement dans l'eau.

Il se nourrit non seulement d’insectes (criquets et sauterelles, grillons, blattes, etc.) mais aussi de petits mammifères (souriceaux…) et de fruits.

Ă€ partir d'une longueur tĂŞte-tronc de 15 Ă  17 cm, les individus sont sexuellement matures. Ă€ partir de 12 Ă  18 mois, les jeunes atteignent leur taille adulte.

Ă€ la saison des amours, les mâle prennent des couleurs plus vives et ils exposent en Ă©talant leur fanon et en hochant hardiment leur tĂŞte une gorge rouge ou pourpre[4]. Cette espèce est ovipare ; les femelles pondent dans un terrier qu'elles ont creusĂ© 10 Ă  12 Ĺ“ufs[3] qui, une fois recouverts de vĂ©gĂ©taux en dĂ©composition ou de terreau[5], incubent après 50 Ă  60 jours. Les nouveau-nĂ©s sont strictement insectivores.

En captivité, l'espérance de vie de cet agame est d'environ 10 ans[3].

RĂ©partition

Cette espèce se rencontre au Cambodge, Thaïlande, Vietnam et dans le sud de la Chine. Sa présence en Birmanie est incertaine[1].

Habitat

C'est une espèce qui vit dans les forêts chaudes et humides, généralement à proximité d'un plan d'eau.

Publication originale

  • Cuvier, 1829 : Le Règne Animal distribuĂ©, d'après son organisation, pour servir de base Ă  l'Histoire Naturelle des Animaux et d'introduction Ă  l'Anatomie ComparĂ©. Nouvelle Édition. Les Reptiles. DĂ©terville, Paris, vol. 2, p. 1-406 (texte intĂ©gral)

Liens externes

Notes et références

  1. Reptarium Reptile Database, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. Collectif (trad. Michel Beauvais, Marcel Guedj, Salem Issad), Histoire naturelle [« The Natural History Book »], Flammarion, , 650 p. (ISBN 978-2-0813-7859-9), Dragon thaï page 381
  3. Franck Rival, Nouveaux animaux de compagnie, Paris, Artémis, , 125 p. (ISBN 2-84416-099-9), p. 34
  4. Chris Mattison (trad. Yvan Ineich et Annemarie Ohler), Serpents, autres reptiles et amphibiens, Larousse, , 352 p. (ISBN 978-2-03-589883-8), Dragon d'eau asiatique page 133
  5. Marie-Paul Zierski et Philipp Röhlich, La grande encyclopédie des animaux, Terres éditions, , 320 p. (ISBN 978-2-35530-295-4), Dragon d'eau chinois page 123
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