Insulinde
L'Insulinde ou Asie du Sud-Est insulaire, archipel malais, autrefois appelée Malaisie ou encore archipel indien, est un vaste archipel montagneux s'étendant entre l'Indochine et l'Australie et entre les océans Indien et Pacifique.
Insulinde Asie du Sud-Est insulaire | |
Carte de l'Insulinde avec l'Indochine au nord-ouest. | |
GĂ©ographie | |
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Pays | Indonésie Philippines Malaisie Timor oriental Brunei Singapour |
Localisation | Océans Indien et Pacifique |
Coordonnées | 2° N, 120° E |
Superficie | 2 000 000 km2 |
Nombre d'îles | Plusieurs dizaines de milliers |
Île(s) principale(s) | Bornéo, Sumatra, Java, Célèbes, Timor, Mindanao, Luçon |
Point culminant | Mont Kinabalu (4 095 m sur Bornéo) |
Géologie | Îles continentales, sédimentaires et volcaniques |
Administration | |
DĂ©mographie | |
Plus grande ville | Jakarta |
Autres informations | |
Découverte | Préhistoire |
Fuseau horaire | UTC+07:00 Ă UTC+09:00 |
L'Insulinde était jadis considérée comme l'une des trois parties de l'Océanie, avec la Mélanésie et la Polynésie. Aujourd'hui, on la rattache plus souvent à l'Asie, plus précisément à l'Asie du Sud-Est.
Culturellement, on parle d'Asie du Sud-Est « insulaire et péninsulaire » pour inclure la péninsule Malaise et ainsi englober l'ensemble de la Malaisie.
C'est l'une des zones du monde les plus riches en biodiversité, mais aussi l'une de celles où les espèces sont les plus menacées, en raison de la déforestation, de la périurbanisation et de l'agriculture notamment.
Découpage géopolitique
Historique des subdivisions
Après l'avoir exploré à deux reprises, Jules Dumont d'Urville proposait, en 1831 à la Société de géographie (Paris), une nouvelle organisation du Pacifique en quatre parties :
- la Polynésie (« les nombreuses îles »),
- la Mélanésie (« les îles noires »),
- la Micronésie (« les petites îles ») et
- la Malaisie (« les îles des Malais ») ou Insulinde qui sera plus tard retirée du continent océanien
La Malaisie traditionnelle
Elle comprend les pays et territoires suivants :
- le territoire indien des îles Andaman-et-Nicobar ;
- l'Indonésie, à l'exception de la Nouvelle-Guinée occidentale ;
- le Timor oriental (qui peut également être lié à la Mélanésie) ;
- le Brunei ;
- la Malaisie orientale (située sur l'île de Bornéo), soit les États de Sarawak et de Sabah et le territoire fédéral de Labuan ;
- les Philippines.
Éléments de description
Cet archipel compte ainsi deux millions de kilomètres carrés, ce qui en fait le plus vaste de la terre.
On peut le diviser en quatre ensembles.
- À l'ouest, les îles Andaman et Nicobar ;
- Au sud, l'arc malais regroupe les îles de la Sonde (Sumatra, Java, Bali, Lombok, Sumbawa, Florès, Sumba et Timor) ;
- Au centre et au nord-est, Bornéo, Célèbes et les Philippines ;
- À l'est, les Moluques avec (du nord au sud) les îles Morotai et Halmahera, les groupes Sula et Obi, les îles Buru et Seram, l'archipel Aru, l'archipel Tanimbar et l'île de Wetar pour les plus grandes terres.
Biodiversité
Cette région abrite quelques-unes des plus importantes zones de biodiversité au monde (avec l'Amazonie) quant au nombre d'espèces et de biomasse végétale. Les jungles de Java, Bornéo et Sumatra sont cependant en forte et rapide régression à cause de la déforestation et des incendies de forêts, au détriment également des populations autochtones.
Climat
Le climat est tropico-équatorial et souvent très humide.
Il tend à se modifier en raison du dérèglement climatique. La 2e étude conclut que le réchauffement anthropique a été la cause première des vagues de chaleur extrêmes (records historiques souvent) qui ont saisi une grande partie de l'Asie du Sud-Est en 2016[1] même si El Niño a doublé le risque de son occurrence[1].
En Inde, la chaleur a tué au moins 580 personnes de mars à mai. La Thaïlande a enregistré son record de tous les temps : 44,6 °C le , accompagné d’un record de consommation d'énergie à cause de l'électricité nécessaire aux climatiseurs. Java, Bornéo et Sumatra, hot-spots de biodiversité, ont subi en partie une forte vague de chaleur[1].
Notes et références
- Imada Y et al. (2018), Climate change increased the likelihood of the 2016 heat extremes in Asia, Bull. Am. Meteorol. Soc. 99, S97–S101; 2018