LĂ©on Spilliaert
Léon Spilliaert né à Ostende le et mort à Bruxelles le est un peintre, dessinateur, illustrateur et lithographe belge.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 65 ans) Ville de Bruxelles |
Période d'activité |
- |
Nom de naissance |
LĂ©on Pierre Louis |
Pseudonyme |
Spilliaert, Leon |
Nationalité | |
Activités | |
Lieux de travail |
Paris (), Ostende (- |
Mouvements |
Il a fréquenté le milieu du symbolisme belge, dont Maeterlinck et Verhaeren furent les membres les plus connus. Ses influences vont de Edvard Munch à Fernand Khnopff, mais aussi Nietzsche et Lautréamont, tandis que ses peintures ainsi que les thèmes qu'elles représentent peuvent être rapprochés de ceux d'Edward Hopper, contemporain de Spilliaert. Il fut proche de James Ensor, autre peintre belge.
Biographie
Léon Spilliaert est le neveu du peintre belge Émile Spilliaert (nl) (1858-1913). Son père, homme de goût et de culture est parfumeur à Ostende[1]. Il épouse Rachel Vergison le 23 décembre 1916 avec qui il a une fille unique[2].
Après quelques mois de formation à l’Académie de Bruges en 1899, Spilliaert décide de se former en autodidacte. À partir de 1903, il travaille pour l’éditeur Edmond Deman et fréquente les symbolistes belges. Il est l’ami d’Émile Verhaeren, Camille Lemonnier et Fernand Crommelynck. En 1904, il est à Paris, où il retournera régulièrement, et rencontre Stefan Zweig et Franz Hellens. Il vit à Bruxelles de 1917 à 1921, puis retourne à Ostende pour se fixer à nouveau à Bruxelles, à partir de 1935[3].
Ĺ’uvre
La plupart de ses œuvres sont datées. Il signe ainsi sa première toile en 1899. Jusqu'au début des années 1910, ses œuvres se caractérisent par une évidente mélancolie, empreinte de tristesse, voire d'angoisse, à travers la représentation de larges espaces vides — plages et étendues maritimes —, ou d'autoportraits jouant sur les ombres dans les reliefs du visage, un traitement de la lumière en clair-obscur d'où émane parfois une sorte d'aura. Certaines de ses œuvres confinent à l'abstraction, par des structures géométriques — diagonales et courbes en cercles concentriques. Il puise son inspiration dans sa ville natale d'Ostende et dans ses errances nocturnes dans la cité balnéaire au long des plages et des digues. Une ambiance de cauchemar et de drame émane parfois de ses compositions, ou du moins un profond et vague sentiment d'errance, de perdition et de solitude.
Surtout connu pour ses œuvres de jeunesse, l'art de Léon Spilliaert s'apaise au sein de la vie de famille après son mariage en 1916. Il se consacre alors surtout au paysage et à l'illustration d'ouvrages, et cette dernière période n'est que peu exposée.
Il pratique l'aquarelle, la gouache, le pastel, les crayons de couleur, l'encre de Chine et la peinture à l'huile. Ses œuvres sont conservées entre autres à Ostende au musée d'Art à la mer et à Bruxelles aux Musées royaux des beaux-arts de Belgique.
Son œuvre reste exclusivement picturale ; il n'a produit que peu d'écrits et n'a pas enseigné.
Dans son dernier entretien, le chanteur Arno a dit que LĂ©on Spilliaert, comme lui natif d'Ostende, Ă©tait le peintre qui l'inspirait le plus.
Ĺ’uvres
- La Buveuse d'absinthe, 1904.
- Autoportrait au carnet de croquis bleu, 1907, musée royal des Beaux-Arts d'Anvers.
- Clair de lune et Lumières, 1909, Paris, musée d'Orsay.
- La Poursuite, 1910.
- Le Tunnel, 1935.
- Le Parc royal à Bruxelles, vers 1917, pastel sur papier, 75 × 56 cm, musée des Beaux-Arts de Brest[4].
Hommage
Une plaque commémorative indique qu'il a passé ses dernières années à Ixelles, rue Alphonse Renard 13.
- La Rafale de vent (1904), Ostende, musée d'Art à la mer.
- La Bassine bleue (1907), Ostende, musée d'Art à la mer.
- Broc à eau, trépied, assiette et bouteilles (1907-1909), Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique.
- Autoportrait au miroir (1908), Ostende, musée d'Art à la mer.
- Vertige (1908), Ostende, musée d'Art à la mer.
- Digue la nuit (1908), Paris, musée d'Orsay.
- Portrait de Gustave et Norine Van Hecke (1920), Ostende, musée d'Art à la mer.
- Marine (1923), Stadsmuseum Oostende (nl).
- Arbres et Ciel (1938), Ostende, musée d'Art à la mer.
- Arbres verts (1941), Ostende, musée d'Art à la mer.
- Vue de Sint-Genesius-Rode (1942), Ostende, musée d'Art à la mer.
Hommages
- L'astéroïde (11082) Spilliaert, découvert le , porte son nom en son hommage.
- Le Trio Spilliaert est nommé en son hommage
Notes et références
- Michel Laclotte et Jean-Pierre Cuzin, Dictionnaire de la peinture ([nouv. Ă©d.), Paris, Larousse, , 1134 p.
- Francine-Claire Legrand, Biographie nationale, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, , 816 p., p. 750
- Jean Cassou, Encyclopédie du symbolisme, Paris, Editions Aimery Somogy, , 292 p., p. 138.
- Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p..
Annexes
Bibliographie
- Marie-Claire Ades (dir.), Spilliaert : œuvres de jeunesse, 1900-1918, Paris, Musée Galerie de la Seita, 1997, 191 p. — Catalogue de l'exposition.
- Helen Bieri Thomson (dir.), LĂ©on Spilliaert. Vertiges et visions, Paris, Editions d'art Somogy, 2002, 96 p.
- Anne Adriaens-Pannie, Spilliaert : Le regard de l'âme, Bertrams, 2006 (ISBN 90-5544-628-9).
- Alain Jacobs, Léon Spilliaert dans les collections de la Bibliothèque royale de Belgique/in de verzamelingen van de Koninklijk Bibliotheek van België, Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, 2006 (ISBN 2-87093-161-1).
- Stéphane Lambert, Être moi, toujours plus fort. Les paysages intérieurs de Léon Spilliaert, Arléa, 2020 (ISBN 9782363082237).
- Eva Bester, LĂ©on Spilliaert, autrement, 2020 (ISBN 9782746756403).
- Kate Milie, Le mystère Spilliaert, 180° éditions, 2020 (ISBN 978-2-931008-33-1), roman
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Delarge
- Dictionnaire des peintres belges
- Musée d'Orsay
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) Grove Art Online
- (en) Museum of Modern Art
- (en) MutualArt
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative à la littérature :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Léon Spilliaert », Dictionnaire des peintres belges sur le site de l'IRPA.
- Catalogue des Musées royaux des beaux-arts de Belgique.
- Léon Spilliaert par Éva Bester aux éditions Autrement (ISBN 9782746756403).
- [vidéo] Tanneurs Quarante-Cinq, Spilliaert n'a jamais existé ! sur YouTube.
- [vidéo] Musée d'Orsay, L'exposition Spilliaert présentée par la commissaire sur YouTube.