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LĂ©on Spilliaert

Léon Spilliaert né à Ostende le et mort à Bruxelles le est un peintre, dessinateur, illustrateur et lithographe belge.

LĂ©on Spilliaert
Léon Spilliaert, Autoportrait au carnet de croquis bleu (1907), musée royal des Beaux-Arts d'Anvers.
Naissance
Décès
Période d'activité
Nom de naissance
LĂ©on Pierre Louis
Pseudonyme
Spilliaert, Leon
Nationalité
Activités
Lieux de travail
Mouvements

Il a fréquenté le milieu du symbolisme belge, dont Maeterlinck et Verhaeren furent les membres les plus connus. Ses influences vont de Edvard Munch à Fernand Khnopff, mais aussi Nietzsche et Lautréamont, tandis que ses peintures ainsi que les thèmes qu'elles représentent peuvent être rapprochés de ceux d'Edward Hopper, contemporain de Spilliaert. Il fut proche de James Ensor, autre peintre belge.

Biographie

Léon Spilliaert est le neveu du peintre belge Émile Spilliaert (nl) (1858-1913). Son père, homme de goût et de culture est parfumeur à Ostende[1]. Il épouse Rachel Vergison le 23 décembre 1916 avec qui il a une fille unique[2].

Après quelques mois de formation à l’Académie de Bruges en 1899, Spilliaert décide de se former en autodidacte. À partir de 1903, il travaille pour l’éditeur Edmond Deman et fréquente les symbolistes belges. Il est l’ami d’Émile Verhaeren, Camille Lemonnier et Fernand Crommelynck. En 1904, il est à Paris, où il retournera régulièrement, et rencontre Stefan Zweig et Franz Hellens. Il vit à Bruxelles de 1917 à 1921, puis retourne à Ostende pour se fixer à nouveau à Bruxelles, à partir de 1935[3].

Ĺ’uvre

La plupart de ses œuvres sont datées. Il signe ainsi sa première toile en 1899. Jusqu'au début des années 1910, ses œuvres se caractérisent par une évidente mélancolie, empreinte de tristesse, voire d'angoisse, à travers la représentation de larges espaces vides — plages et étendues maritimes —, ou d'autoportraits jouant sur les ombres dans les reliefs du visage, un traitement de la lumière en clair-obscur d'où émane parfois une sorte d'aura. Certaines de ses œuvres confinent à l'abstraction, par des structures géométriques — diagonales et courbes en cercles concentriques. Il puise son inspiration dans sa ville natale d'Ostende et dans ses errances nocturnes dans la cité balnéaire au long des plages et des digues. Une ambiance de cauchemar et de drame émane parfois de ses compositions, ou du moins un profond et vague sentiment d'errance, de perdition et de solitude.

Surtout connu pour ses œuvres de jeunesse, l'art de Léon Spilliaert s'apaise au sein de la vie de famille après son mariage en 1916. Il se consacre alors surtout au paysage et à l'illustration d'ouvrages, et cette dernière période n'est que peu exposée.

Il pratique l'aquarelle, la gouache, le pastel, les crayons de couleur, l'encre de Chine et la peinture à l'huile. Ses œuvres sont conservées entre autres à Ostende au musée d'Art à la mer et à Bruxelles aux Musées royaux des beaux-arts de Belgique.

Son œuvre reste exclusivement picturale ; il n'a produit que peu d'écrits et n'a pas enseigné.

Dans son dernier entretien, le chanteur Arno a dit que LĂ©on Spilliaert, comme lui natif d'Ostende, Ă©tait le peintre qui l'inspirait le plus.

Ĺ’uvres

Hommage

Une plaque commémorative indique qu'il a passé ses dernières années à Ixelles, rue Alphonse Renard 13.

Hommages

Notes et références

  1. Michel Laclotte et Jean-Pierre Cuzin, Dictionnaire de la peinture ([nouv. Ă©d.), Paris, Larousse, , 1134 p.
  2. Francine-Claire Legrand, Biographie nationale, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, , 816 p., p. 750
  3. Jean Cassou, Encyclopédie du symbolisme, Paris, Editions Aimery Somogy, , 292 p., p. 138.
  4. Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p..

Annexes

Bibliographie

  • Marie-Claire Ades (dir.), Spilliaert : Ĺ“uvres de jeunesse, 1900-1918, Paris, MusĂ©e Galerie de la Seita, 1997, 191 p. — Catalogue de l'exposition.
  • Helen Bieri Thomson (dir.), LĂ©on Spilliaert. Vertiges et visions, Paris, Editions d'art Somogy, 2002, 96 p.
  • Anne Adriaens-Pannie, Spilliaert : Le regard de l'âme, Bertrams, 2006 (ISBN 90-5544-628-9).
  • Alain Jacobs, LĂ©on Spilliaert dans les collections de la Bibliothèque royale de Belgique/in de verzamelingen van de Koninklijk Bibliotheek van BelgiĂ«, Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, 2006 (ISBN 2-87093-161-1).
  • StĂ©phane Lambert, ĂŠtre moi, toujours plus fort. Les paysages intĂ©rieurs de LĂ©on Spilliaert, ArlĂ©a, 2020 (ISBN 9782363082237).
  • Eva Bester, LĂ©on Spilliaert, autrement, 2020 (ISBN 9782746756403).
  • Kate Milie, Le mystère Spilliaert, 180° Ă©ditions, 2020 (ISBN 978-2-931008-33-1), roman

Articles connexes

Liens externes

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