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Kreditanstalt fĂĽr Wiederaufbau

La Kreditanstalt fĂĽr Wiederaufbau (KfW ; en français : Établissement de crĂ©dit pour la reconstruction) est une institution de droit public allemande. Elle fait partie des quinze premières banques d'Allemagne. La KfW a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e sur la base de la « KfW-Gesetz Â»[7]. Le Ministère fĂ©dĂ©ral des Finances (BMF) dispose du droit de regard[8]. GĂĽnther Bräunig remplit actuellement la fonction de prĂ©sident du directoire.

Le bâtiment de l'IPEX et l'arcade nord à Francfort
KfW
logo de Kreditanstalt fĂĽr Wiederaufbau
illustration de Kreditanstalt fĂĽr Wiederaufbau

Création 16 décembre 1948
Forme juridique Institutions de droit public
Action Aide au développement, à l'exportation
Siège social Francfort-sur-le-Main
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Direction Stefan Wintels
Actionnaires Sarre (0,32 %)[1]
Hesse (1,6 %)[2]
Saxe (1,07 %)[2]
Rhénanie-Palatinat (0,96 %)[2]
Basse-Saxe (1,94 %)[2]
Bavière (2,82 %)[2]
Bade-Wurtemberg (2,43 %)[2]
Rhénanie-du-Nord-Westphalie (4,17 %)[2]
ERP-Sondervermögen (d) (32,81 %)[2] - [3]
Hambourg (0,81 %)[2]
Schleswig-Holstein (0,64 %)[2]
Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (0,41 %)[2]
BrĂŞme (0,33 %)[2]
Berlin (0,79 %)[2]
Thuringe (0,54 %)[2]
Saxe-Anhalt (0,6 %)[2]
Brandebourg (0,56 %)[2]
Allemagne (47,19 %)[2] - [3]
Activité Finance
Effectif 3777 (2010)
Site web www.kfw.de

Chiffre d'affaires 1,1 Mrd d'euros (2009) [4].
Bilan comptable 441,8 Mrd. EUR (2010)[5]
RĂ©sultat net 0 euro ()[6]

La KfW a pour vocation de mettre en Ĺ“uvre les missions d'intĂ©rĂŞt public telles que le soutien aux PME et Ă  la crĂ©ation d'entreprises , la mise Ă  disposition de crĂ©dits d'investissement aux petites et aux moyennes entreprises ainsi que le financement de projet de crĂ©ation d'infrastructures et de logements, le financement de techniques permettant d'Ă©conomiser l'Ă©nergie et le financement d'infrastructure communales.  La KfW est Ă©galement active dans les domaines du prĂŞt d'Ă©tude, de la production de films, du financement de projets et des exportations ainsi que dans le domaine de l'aide au dĂ©veloppement

La KfW possède de nombreuses filiales : la KfW Mittelstandsbank, la KfW Förderbank, la KfW IPEX Bank et la KfW Entwicklungsbank. 

Cette institution gère les participations de l'État allemand dans la Deutsche Telekom AG ou la Deutsche Post AG par exemple[9].

Histoire

La KfW a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e Ă  la suite de la Seconde Guerre mondiale le avec pour objectif de financer la reconstruction de l'Ă©conomie allemande. Son capital de dĂ©marrage provenait alors essentiellement des fonds du Plan Marshall (en anglais « European Recovery Program » ou « ERP »). Le premier prĂ©sident du Conseil d´Administration Ă©tait Otto Schniewind. Hermann Josef Abs Ă©tait son reprĂ©sentant.

Aujourd'hui, le capital de la « KfW Bankengruppe » est dĂ©tenu Ă  80 % par RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d'Allemagne et Ă  20 % par les Länder [10]. La RĂ©publique fĂ©dĂ©rale couvre toutes les obligations et les crĂ©dits de la KfW. Cette garantie est inscrite dans le paragraphe 1a de la loi sur la KfW[5]. La KfW a obtenu la meilleure note de solvabilitĂ© (AAA) auprès d'agences de notation internationales. En 1980, le total du bilan de la KfW s'Ă©levait Ă  environ 28 milliards d'euros. Au , celui-ci s'Ă©levait Ă  353 milliards d'euros (pour l'ensemble de l'entreprise), faisant de la KfW la neuvième plus grande banque d'Allemagne cette annĂ©e.

La KfW est notamment responsable de la mise en Ĺ“uvre de programmes de soutien en Allemagne. Depuis la rĂ©unification allemande, la KfW suscite de nouveau davantage l'intĂ©rĂŞt de l'opinion publique du fait de son rĂ´le dans la reconstruction de l'Ă©conomie est-allemande. Les programmes de titrisation (PROMISE et PROVIDE) mis en place en 2000 font Ă©galement partie du programme de soutien de l'Ă©conomie nationale.   Afin d'allĂ©ger leur bilan, les actifs issus des portefeuilles de crĂ©dits des PME (PROMISE) ou des emprunts privĂ©s pour la construction de logements (PROVIDE) peuvent ĂŞtre transfĂ©rĂ©s sur le marchĂ© des capitaux Ă  travers l'institution de crĂ©dit.

La KfW est Ă©galement responsable de la mise en Ĺ“uvre de la coopĂ©ration financière (« finanzielle Zusammenarbeit », « FZ ») de l'Allemagne avec les pays en dĂ©veloppement. En termes de volume, elle est l'institution allemande la plus importante de l'aide au dĂ©veloppement (« Entwicklungszusammenarbeit »). En 2005, 1 233 millions d'euros ont Ă©tĂ© attribuĂ©s Ă  la coopĂ©ration financière par le biais du Ministère fĂ©dĂ©ral de la CoopĂ©ration Ă©conomique (Bundesministerium fĂĽr wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung).

Le principal site d'implantation de la KfW se situe Ă  Francfort-sur-le-Main. Près de 3 300 personnes y travaillent. La KfW a Ă©galement des filiales Ă  Berlin (filiale crĂ©Ă©e du fait de la reprise d'une partie de l'ancienne banque de la RDA) et Ă  Bonn (crĂ©Ă©e Ă  la suite de la fusion avec la Deutsche Ausgleichsbank (DTA).  En 2007, près de 3 500 personnes travaillent pour la KfW-Bankengruppe. Les organes de la KfW sont le Directoire, le Conseil d’Administration et le Conseil PME pour la Mittelstandsbank (banque des PME). 

Lors de la crise financière de , consécutive à la crise des subprimes, la KfW a été mise en cause par la presse allemande pour avoir effectué un virement de 317 millions d'euros à Lehman Brothers le , jour de l'annonce de la faillite de la banque américaine, alors que celle-ci était connue depuis le week-end par tous les milieux financiers[11]. La KfW a d'abord évoqué une erreur technique puis « une erreur d'estimation »[12].

En 2009, deux ans après que la banque a enregistrĂ© d'importantes pertes du fait de sa participation Ă  l'IKB Deutsche Industriebank, les bĂ©nĂ©fices ont atteint 1,1 milliard d'euros[4].

Activités

Aide aux PME et à la création d'entreprise

Par le biais de la KfW Mittelstandsbank (banque des PME), la KfW aide les PME allemandes et favorise la création d'entreprises grâce à des crédits promotionnels ainsi que d'autre financements particuliers et innovants. La KfW Mittelstandsbank a été créée par la fusion de la DtA (Deutsche Ausgleichsbank) et de la KfW en .

PrĂŞts globaux

Pour faciliter les financements locaux à l’étranger, la KfW accorde à ses partenaires financiers européens des prêts globaux visant à permettre la mise à disposition de crédits d’investissement à moyen et à long terme destinés aux PME ainsi qu'à financer les projets d’infrastructure et de construction de logements.

Construction, logements, Ă©conomies d'Ă©nergie

La KfW Förderbank (banque de promotion) propose aux secteurs de l'immobilier, du logement et de l'Ă©conomie d'Ă©nergie une vaste palette de programmes visant Ă  financer les investissements dans les logements. Ces aides visent Ă  favoriser l'accès Ă  la propriĂ©tĂ©, la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique des bâtiments[13], la modernisation de l'habitat et la mise en place de constructions Ă©conomes en Ă©nergie ainsi que de panneaux photovoltaĂŻques. Dans le cadre de l'initiative promotionnelle « Wohnen, Umwelt, Wachstum » (habitat, environnement, croissance), le gouvernement fĂ©dĂ©ral met chaque annĂ©e depuis 2006 un milliard d'euros Ă  disposition afin de rendre attractif le programme visant Ă  rĂ©duire les Ă©missions de CO2 et d'atteindre les engagements nationaux du Protocole de KyĹŤto pour la protection du climat. Le volume annuel de promotion s'Ă©lève Ă  17 milliards d'euros. Les critères d'octroi de crĂ©dit dĂ©finis par la KfW (« KfW-40 » et « KfW-60 ») sont des standards Ă©nergĂ©tiques reconnus.

Financement d'infrastructures communales

La KfW Förderbank aide les villes et les communes en finançant des infrastructures (construction d'une salle de sport, assainissement des égouts, développement des transports publics urbains).

Éducation

La KfW finance la formation et la formation continue d'élèves, étudiants et professionnels.

Financement des exportations et des projets

La KfW IPEX Bank finance les acheteurs, en particulier ceux des exportateurs allemands. Elle finance également à travers le monde des projets d'investissement dans lesquels des intérêts allemands ou européens sont en jeu. Les activités de la KfW IPEX Bank se trouvant en concurrence directe avec les autres banques commerciales, son domaine d'activité a été attribué à une institution légalement indépendante, conformément à l'accord passé avec la Commission européenne. Contrairement à la KfW, celle-ci n'est pas exonérée d'impôts et est soumise à la surveillance bancaire. Elle se refinance également aux conditions du marché.

Aide au développement

La KfW Entwicklungsbank aide les pays en voie de dĂ©veloppement et les pays en transition comme dans le cadre de l'initiative pour la protection du climat et de l'environnement (« Initiative fĂĽr Klima und Umweltschutz »). La KfW Entwicklungsbank est responsable de la coopĂ©ration financière avec les institutions Ă©tatiques tandis que la Deutsche Investitions- und Entwicklungsgesellschaft (DEG) se concentre sur le dĂ©veloppement de structures Ă©conomiques privĂ©es.

Missions d'intérêts publics

La KfW agit en tant que conseiller de la république fédérale lors de la privatisation d'entreprises publiques telles que, par exemple, la Deutsche Telekom AG ou la Deutsche Post. À cela viennent s'ajouter d'autres missions d'intérêts publics dont la gestion de contrats pour le compte de la BvS (Bundesanstalt für vereinigungsbedingte Sonderaufgaben - établissement fédéral pour les opérations spéciales limitées à la réunification) et l'EdW (Entschädigungseinrichtung der Wertpapierhandelsunternehmen - organisme d’indemnisation pour les sociétés de commerce des valeurs).

Notes et références

  1. « https://www.saarland.de/SharedDocs/Downloads/DE/mfe/Beteiligungen/Beteiligungsbericht_2020.pdf?__blob=publicationFile&v=3 » (consulté le )
  2. « https://www.saarland.de/SharedDocs/Downloads/DE/mfe/Beteiligungen/Beteiligungsbericht_2020.pdf?__blob=publicationFile&v=3 » (consulté le )
  3. « https://www.bundesfinanzministerium.de/Content/DE/Downloads/Broschueren_Bestellservice/2021-04-08-beteiligungsbericht-des-bundes-2020.pdf?__blob=publicationFile&v=10 » (consulté le )
  4. Anna Seegers: Kfw fährt Rekordgewinn ein. Frankfurter Rundschau, 27. März 2010.
  5. http://www.kfw.de/kfw/de/KfW-Konzern/Investor_Relations/Pdf_documents_2_minute_guide/20110630_2minuteguideQ2fr.pdf
  6. « http://web.archive.org/web/20180830200603/https://www.kfw.de/PDF/Download-Center/Finanzpublikationen/PDF-Dokumente-Berichte-etc/2_Jahresberichte/KfW-Jahresabschluss-und-Lagebericht-2017.pdf » (consulté le )
  7. http://www.kfw.de/DE_Home/Service/Download_Center/Die_Bank/KfW-Gesetz_und_Satzung/KfW_Gesetz_D.pdf
  8. « http://www.bundesfinanzministerium.de/nn_53848/sid_07F3F2743C9FFE351B54266791C4623D/DE/Wirtschaft__und__Verwaltung/Geld__und__Kredit/Kapitalmarktpolitik/ka__FDP__1607544,property=publicationFile.pdf »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) Kleine Anfrage der FDP
  9. Crise financière : KfW risée de l'Allemagne, 20 septembre 2008, Le républicain lorrain - groupe Crédit Mutuel
  10. « http://www.kfw.de/EN_Home/KfW_Bankengruppe/OtherLanguages/Bankengruppe_FR.pdf »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) Bienvenue à la KfW Bankengruppe!, 2006
  11. Marie de Vergès, KfW,« La banque la plus stupide d'Allemagne » verse 317 millions d'euros à Lehman Brothers, Le Monde, 20 septembre 2008.
  12. La banque « la plus stupide du monde » s'explique, Le Figaro, 22 septembre 2008.
  13. Presseartikel.
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