AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Kaspersky (entreprise)

Kaspersky, en russe Đ›Đ°Đ±ĐŸŃ€Đ°Ń‚ĐŸŃ€ĐžŃ КаспДрсĐșĐŸĐłĐŸ, Laboratoriya Kasperskogo, est une sociĂ©tĂ© privĂ©e multinationale spĂ©cialisĂ©e dans la sĂ©curitĂ© des systĂšmes d'information proposant des antivirus, anti-spyware, anti-spam ainsi que d'autres outils de sĂ©curitĂ©. Elle a Ă©tĂ© fondĂ©e le par EugĂšne Kaspersky et Natalya Kasperskaya[2]. EugĂšne Kaspersky est l’actuel PDG du groupe dont le siĂšge est situĂ© Ă  Moscou, Russie.

Kaspersky
Đ›Đ°Đ±ĐŸŃ€Đ°Ń‚ĐŸŃ€ĐžŃ КаспДрсĐșĐŸĐłĐŸ
logo de Kaspersky (entreprise)
illustration de Kaspersky (entreprise)

Création 26 juin 1997
Fondateurs Natalya Kasperskaya et EugĂšne Kaspersky
Forme juridique Société par actions
Slogan Bring on the future
SiĂšge social Moscou
Drapeau de la Russie Russie
Direction EugĂšne Kaspersky
Activité Anti-virus, Pare-feu, Threat Intelligence...
Produits Kaspersky Anti-Virus
Kaspersky Internet Security
Filiales Kaspersky Labs GmbH (d)
Effectif +3 800[1]
Site web www.kaspersky.fr

Chiffre d'affaires 711 millions de dollars (2014)[1]

En 2016, les logiciels Kaspersky Ă©taient utilisĂ©s par environ 400 millions de personnes et 270 000 entreprises, ce qui place Kaspersky parmi les premiers Ă©diteurs de logiciels de protection des systĂšmes d’information en Europe[3].

Kaspersky est notamment rĂ©putĂ© pour son Ă©quipe de chercheurs, le GReAT (Global Research & Analysis Team), Ă  l’origine de la dĂ©couverte d’attaques sophistiquĂ©es parmi les plus complexes de ces derniĂšres annĂ©es telles que NotPetya, mais aussi pour ses enquĂȘtes annuelles sur les risques informatiques mondiaux[4].

Historique

En , EugĂšne Kaspersky dĂ©couvre le virus Cascade.1704 sur son ordinateur et crĂ©e un outil permettant d’éliminer le virus, c’est la naissance du premier anti-virus Kaspersky[5]. DistribuĂ©es Ă  quelques proches, les premiĂšres versions du logiciel n’étaient alors efficaces que contre une quarantaine de virus. Au KAMI Information Technologies Center, EugĂšne Kaspersky, aidĂ© de quelques collaborateurs, continue de dĂ©velopper le logiciel avant de le commercialiser en 1992 sous le nom « AntiViral Toolkit Pro (AVP) Â»[6]. Ce dernier gagne en popularitĂ© lors du concours d’analyse organisĂ© par l’UniversitĂ© de Hambourg et au cours duquel le logiciel obtient la premiĂšre place.

En 1997, EugÚne Kaspersky, Natalya Kasperskaya et Alexey De-Monderik ont quitté KAMI pour créer Kaspersky et ainsi continuer le développement de logiciels anti-virus entamé avec AVP.

En 1998 a lieu l’épidĂ©mie du virus Tchernobyl (CIH). CrĂ©Ă© par un Ă©tudiant taĂŻwanais, le virus est capable de dĂ©truire le BIOS de certains ordinateurs. Pendant longtemps, Kaspersky est le seul antivirus qui peut rĂ©sister Ă  l’infection[5]. La demande, en augmentation, amĂšne l’entreprise Ă  signer des accords stratĂ©giques avec plusieurs entreprises d’antivirus localisĂ©es au Japon, en Finlande ou en Allemagne afin que leurs logiciels intĂšgrent la technologie Kaspersky.

En , l’entreprise Ă©tablit Ă  Londres son premier bureau Ă  l’étranger. Elle connaĂźt par la suite une expansion internationale et dispose dĂ©sormais de bureaux au Japon, en Allemagne, en France, en Espagne, en Italie, en Chine ou encore aux Etats-Unis.

Le , Povel Torudd devient le premier employĂ© de Kaspersky Ă  se faire implanter une biopuce dans la main afin de comprendre les avantages et les menaces que reprĂ©sente l’amĂ©lioration humaine pour l’humanitĂ©[7]

En , Interpol, la police nĂ©erlandaise et Kaspersky lancent l'initiative conjointe intitulĂ©e « No More Ransom Â»[8].

Le , l'administration des services gĂ©nĂ©raux du gouvernement amĂ©ricain retire l'entreprise de la liste des fournisseurs approuvĂ©s pour la fourniture de services dans le domaine du traitement de l'information et d'Ă©quipements photographique numĂ©rique. En juin, le comitĂ© des forces armĂ©es du SĂ©nat avait votĂ© une motion interdisant l'utilisation des produits de Kaspersky Ă  des fins militaires. Ces mesures interviennent dans le cadre de « soupçons de liens trop proches avec des agences d'espionnage russes accusĂ©es de cyberattaques contre les Etats-Unis ». Kaspersky et la Russie dĂ©mentent ces accusations[9]. Kaspersky propose par ailleurs de transmettre le code source de ses logiciels au SĂ©nat[10], pour prouver qu'il n'y a pas, notamment, de portes dĂ©robĂ©es.

Kaspersky a rĂ©pondu Ă  cette polĂ©mique en lançant en la Global Transparency Initiative, dans laquelle l’entreprise propose aux experts indĂ©pendants d’auditer le code source de ses solutions, ses processus internes et ses opĂ©rations commerciales[11].. Dans le cadre de cette initiative, Kaspersky permettra Ă  des tiers de confiance, sous condition, d’accĂ©der au code source de ses logiciels Ă  des fins d’examen et d’évaluation indĂ©pendants. Trois centres de transparence doivent ĂȘtre crĂ©Ă©s Ă  cet effet en Europe, en Asie, et en AmĂ©rique du Nord d’ici 2020[12]. La prime aux « bug bounty Â», qui rĂ©compense la dĂ©couverte de failles dans les programmes Kaspersky, a par ailleurs Ă©tĂ© relevĂ©e. Elle peut dĂ©sormais atteindre 100 000 $ pour les vulnĂ©rabilitĂ©s les plus sĂ©vĂšres, afin d’inciter davantage les chercheurs indĂ©pendants en sĂ©curitĂ© Ă  complĂ©ter les efforts de dĂ©tection et d’attĂ©nuation des vulnĂ©rabilitĂ©s[13].

En mars 2022, Ă  la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, la Federal Communications Commission (FCC) annonce mettre Kaspersky sur sa liste noire[14].

Produits

Kaspersky Anti-Virus (KAV) (anciennement AntiViral Toolkit Pro ou AVP) est un antivirus créé par Kaspersky. Cette derniÚre met aussi à disposition sur son site un systÚme de recherche de virus en ligne.

Kaspersky Internet Security ou KIS est une suite de sĂ©curitĂ© dĂ©veloppĂ©e par la sociĂ©tĂ© russe Kaspersky compatible avec Windows. KIS propose la dĂ©tection et la suppression des logiciels malveillants, du spam, et bloque les tentatives hameçonnage, les dĂ©tournements de donnĂ©es et l’accĂšs non autorisĂ©es Ă  la webcam.

Kaspersky Security for Business[15] propose des solutions de sécurité pour le réseau informatique des entreprises. Outre la sécurité des ordinateurs de bureau, ordinateurs portables, serveurs de fichiers, avec des outils de chiffrement des données, de contrÎle des terminaux et de sécurité mobile, le logiciel a pour but de protéger les serveurs de messagerie, les serveurs collaboratifs et le trafic circulant à travers les passerelles Web.

Implantation

En 2018, la sociĂ©tĂ© a 37 bureaux dans 32 pays[1], dont l'Allemagne, la France, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Pologne, la Roumanie, la SuĂšde, le Japon, la Chine, la CorĂ©e du Sud et les États-Unis. Elle emploie plus de 3 800 personnes dans le monde[16].

Global Research & Analysis Team

Etabli en 2008, le GreAT (Global Research & Analysis Team) est l’équipe d’analyse et de recherche mondiale qui constitue le cƓur de l’expertise de l’entreprise. Regroupant une quarantaine de chercheurs dans le monde, elle identifie les cyberattaques ciblĂ©es (Advanced Persistent Threat ou APT), les campagnes de cyberespionnage, les principaux programmes malveillants, les ransomwares et les tendances de la cybercriminalitĂ© au niveau mondial. En France, le GreAT dispose de deux personnes intervenant auprĂšs des entreprises, universitĂ©s et participant Ă  la surveillance de la cybercriminalitĂ© et des groupes d’attaquants en France et dans le monde[17] - [18].

Cyberattaques découvertes

Principales cyberattaques ciblĂ©es (APT) dĂ©couvertes[19] par Kaspersky - Entre parenthĂšses l’annĂ©e de dĂ©tection des premiĂšres traces :

  • En 2008 : Agent.btz (en) (2007)
  • En 2009 : Saguaro (2009)
  • En 2010 : Aurora (2009), Stuxnet (2007)
  • En 2011 : Lurk (2011), Duqu (2008), Finspy (en) (2007), Hacking Team RCS (2008), Naikon (en) (2009)
  • En 2012 : Wiper (en) (2011), Regin (2003), Madi (2011), Shamoon (en) (2012), Winnti (en) (2009), Gauss (2011), Sabpub (2012), Flame (2007), Miniflame (2010),
  • En 2013 : Black energy (en), Machete (2010), Icefog (ru) (2011), MiniDuke (en) (2008), Cosmicduke (en) (2012), The Mask (en) (2007), Kimsuky (en) (2011), Teampsy (2013), Red October (en) (2007), Wild Neutron (2011), Adwind (2012)
  • En 2014 : Penquin Turla (2010), Lamberts (2008), Carbanak (2013), Cloud Atlas (2014), Desert Falcons (2011), Crouching Yeti (en) (2010), Dark Hotel (en) (2007), Epic Turla (2012), NetTraveler (en) (2004), Animal farm (2007), Hellsing (2012), Blue termite (2013), Turla (en) (2007), Sofacy (2008)
  • En 2015 : Satellite Turla (2007), Carbanak 2.0 (2015), Duqu 2.0 (2014), Cozyduke (en) (2014), Poseidon (en) (2005)
  • En 2016 : Blackoasis (2015), Whitebear (2016), Atmitch (2016), Ghoul (2015), Moonlight Maze (en) (1996), StrongPity (2016), Dropping Elephant (2016), Gcman (2015), Metel (2015), Project Sauron (2011), Lazarus (2009)
  • En 2017 : Skygofree (2014), WannaCry (2017), NotPetya, (2017), Expetr (2017), Shadowpad (2017), Spring Dragon (2012), Bluenoroff (en)(2016), Shamoon 2.0 (2016), Stonedrill (2016)
  • En 2018 : Slingshot (2012), Olympic Destroyer (en) (2018), Shadowpad

Partenariats et initiatives

No More Ransom

InitiĂ© en 2016 par la police nĂ©erlandaise, Europol, Kaspersky et Intel Security, le projet No More Ransom propose des outils anti-rançonnage permettant de dĂ©chiffrer gratuitement ses fichiers verrouillĂ©s Ă  la suite d’une attaque. Conçu comme un centre de ressources en ligne, il offre aux internautes la possibilitĂ© de se renseigner sur le fonctionnement des ransomwares et des moyens de protection disponibles. Depuis sa crĂ©ation, la majeure partie des polices europĂ©ennes a rejoint le projet[8].

Dispositif national français d’aide aux victimes de cybermalveillance

Kaspersky est partenaire du dispositif national d’aide aux victimes Cybermalveillance.gouv.fr[20]. LancĂ© par le gouvernement français en 2017, le programme Cybermalveillance.gouv.fr est aujourd’hui pilotĂ© par un Groupement d’IntĂ©rĂȘt Public (GIP ACYMA), rassemblant des reprĂ©sentants de l’Etat, des utilisateurs (victimes), des prestataires et des Ă©diteurs de solutions et de services. Il assume un rĂŽle de sensibilisation, de prĂ©vention et de soutien en matiĂšre de sĂ©curitĂ© du numĂ©rique auprĂšs de la population française. S’adressant aux particuliers, aux entreprises et aux collectivitĂ©s territoriales, il permet notamment la mise en relation de victimes de la cybercriminalitĂ© avec des prestataires de proximitĂ©, des campagnes de prĂ©vention et de sensibilisation et la crĂ©ation d’un observatoire du risque numĂ©rique pour anticiper le risque. En rejoignant le GIP, Kaspersky fait partie des premiers acteurs privĂ©s Ă  apporter son savoir-faire Ă  cette initiative. Kaspersky France est Ă©galement membre du think-tank Renaissance NumĂ©rique[21].

Securing Smart Cities

LancĂ©e en 2015, l’initiative Ă  but non lucratif « Securing Smart Cities Â»[22] a pour objectif d’identifier les enjeux que soulĂšvent les smart cities en termes de cybersĂ©curitĂ© et de proposer des solutions Ă  ceux-ci Ă  travers de nombreuses publications. En tant qu’experts internationalement reconnus, les chercheurs Kaspersky sont parmi les principaux rĂ©dacteurs de ces rapports[23].

Kaspersky Academy

La Kaspersky Academy propose des programmes de formation aux jeunes talents de la cybersĂ©curitĂ© informatique : stages, webinars, rencontres avec des experts etc. Elle vise d'une part Ă  initier enfants et adolescents aux problĂ©matiques cyber, et d'autre part Ă  dĂ©velopper des compĂ©tences approfondies dans ce domaine. En France, plusieurs Ă©tablissements sont partenaires de la Kaspersky Academy : l’ESGI, l’IMT Lille Douai, l’ESIEA, l’EPITA ou encore l’UniversitĂ© de Montpellier[24].

Communication

Expéditions polaires

Depuis 2009, Kaspersky parraine plusieurs expĂ©ditions fĂ©minines aux pĂŽles Nord et Sud ayant pour but de promouvoir l’égalitĂ© homme/femme[25].

Scuderia Ferrari

Kaspersky est un sponsor et partenaire de l’écurie de Formule 1 Ferrari depuis 2012. Elle est notamment chargĂ©e de la protection de ses systĂšmes informatiques[26]. Le partenariat est cependant suspendu en mars 2022, une annonce d'un porte-parole de l'Ă©quipe indiquant le retrait des logos des voitures[27], probablement Ă  la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.

Notes et références

  1. (en) Kaspersky Lab Overview: our values, business, solutions and services - Site officiel
  2. (en) « Next target for cyber hackers could be your smart TV, says anti-virus chief », sur The Telegraph,
  3. (en) Company - Site officiel
  4. (en) « 10 Stupid Moves That Threaten Your Company's Security », sur Information Week,
  5. (en) « 20 Year Timeline », sur Kaspersky Blog,
  6. "Cyber Warfare: A Reference Handbook. Contemporary World Issues", Springer, P.J., ABC-CLIO. p. 163.  (ISBN 978-1-61069-444-5), 2015
  7. « #BionicManDiary, post nÂș1: comment une puce a Ă©tĂ© implantĂ©e dans mon corps ! », sur Kaspersky Blog,
  8. A propos du projet - Projet No More Ransom
  9. (en) « Trump administration limits government use of Moscow-based Kaspersky Lab software », sur The Straits Times,
  10. (en) « Russian Security Giant Kaspersky Lets the Feds Review Its Code », sur Wired,
  11. « Kaspersky Lab fournit un accÚs à son code source ! », sur Génération NT,
  12. « Kaspersky Lab présente sa « Global Transparency Initiative » », sur Kaspersky Blog,
  13. (en) « The Kaspersky Global Transparency Initiative Explained! », sur Tech ARP,
  14. « L’éditeur d’antivirus Kaspersky placĂ© sur une liste noire du rĂ©gulateur amĂ©ricain des communications » AccĂšs libre, sur Le Monde,
  15. Cybersécurité pour les entreprises - Site officiel
  16. (en) Management Team - Site officiel
  17. (en) Team - Site officiel
  18. (en) « What Is Kaspersky's GReAT? », sur CRN.com,
  19. (en) « Targeted Cyberattacks Logbook », sur Securelist,
  20. Dispositif d'assistance aux victimes d'actes de cybermalveillance - Cybermalveillance.gouv.fr
  21. Les Adhérents - Renaissance Numérique
  22. Securing Smart Cities - securingsmartcities.org
  23. (en) L’initiative Securing Smart Cities publie un guide pour la sĂ©curitĂ© informatique des villes du futur - Site officiel
  24. (en) Kaspersky Academy - Site officiel
  25. « Kaspersky Lab soutient 12 aventuriÚres dans leur expédition au pÎle Nord », sur unmondedaventures.fr,
  26. « Ferrari s’appuie sur Kaspersky », sur Le Meilleur Antivirus,
  27. (en) « Ferrari pauses F1 partnership with Russian-based software maker Kaspersky - spokesman », Reuters,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )

Annexes

Articles connexes

Lien externe

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.