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Karl-Ernst Schrod

Karl-Ernst Schrod (né le à Bickendorf, mort le à Trèves) était un théologien en pastorale, liturgiste, évêque titulaire de Basilinopolis et évêque auxiliaire de Trèves.

Karl Ernst Schrod
Fonctions
Évêque catholique
à partir du
Évêque titulaire
Basilinopolis
à partir du
Évêque auxiliaire (en)
Diocèse de Trèves
à partir du
Biographie
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Trèves
Sépulture
Nationalité
Activité
Autres informations
Consécrateurs
Michael Felix Korum (en), Jean Joseph Alphonse Koppes (en)
Vue de la sépulture.

Biographie

Enfance et jeunesse

Karl-Ernst Schrod, né et baptisé le le à Bickendorf, était le fils unique de Hubert Schrod et Scholastika-Cäcilia du Sartz de Vigneulles[1].

Son père Hubert, propriétaire terrien et agriculteur, mourut le , alors que Karl-Ernst n'avait pas encore trois ans. Il appartenait à famille de notables de la ville de Bitburg. Sa mère Scholastika-Cäcilia, qui appartenait à une famille noble originaire de Lorraine installée dans la région avant la Révolution française, dut éduquer son fils seule. Elle l'envoya dans une famille parente afin qu'il puisse recevoir une instruction à Sarrelouis. Par la suite, il fut élève à Recklinghausen, au Gymnasium Petrinum. Après le baccalauréat, il étudia de 1860 à 1864 la théologie et la philosophie au séminaire à Trèves[1].

Il devint diacre le , puis fut ordonné prêtre par l'évêque Matthias Eberhard (de) le [2].

Début de carrière ecclésiastique (1864-1894)

De 1864 à 1867, Karl-Ernst Schrod fut chapelain de l'église paroissiale Saint Antoine à Trèves. Son profil exceptionnel a alors été reconnu[2].

Le , il fut nommé vicaire à Ensdorf, puis curé de la paroisse à partir du [2]. A cette époque, Karl-Ernst, qui vénérait la Vierge Marie, y a cofondé la Rosenkranzbruderschaft ou confrérie du Rosaire[1].

À partir du , il enseigna au séminaire de Trèves la théologie pastorale et la liturgie. Cependant, il dut s’exiler dès 1873 en raison du Kulturkampf (« combat pour la civilisation ») du chancelier Otto von Bismarck. Il est alors allé en Belgique et au Luxembourg, puis il revint à Trèves dès 1880.

Le , il fut nommé Geistlicher Rat (titre honorifique).

À partir de 1889, il se rendit plusieurs fois auprès de l’évêque malade de Metz François-Louis Fleck. Nous savons que Karl-Ernst Schrod parlait parfaitement le français, langue de ses origines du côté maternel[1].

Le , il fut nommé au Chapitre de la cathédrale de Trèves.

Activités en tant qu'évêque auxiliaire de Trèves (1894-1914)

Karl-Ernst Schrod fut nommé évêque titulaire de Basilinopolis et évêque auxiliaire de Trèves le . La cérémonie d'ordination eut lieu le de la même année[3].

Son blason ecclésiastique représentait une croix partageant l'ensemble en quatre parties. Au milieu de cette croix, on pouvait voir un cœur, et dans chacune des quatre parties, un cercle rouge. En effet, Karl-Ernst, qui avait une dévotion pour la Passion du Christ, avait associé les cinq anneaux du blason de la famille du Sartz de Vigneulles, dont il était issu par sa mère, aux cinq plaies du Christ[1].

Durant sa carrière, il consacra en tout 44 autels, 93 églises, et entreprit 108 tournées de confirmation[2].

Blason de Karl-Ernst Schrod

En 1896, il fut nommé juge ecclésiastique à Trèves. A la même époque, lorsque la nouvelle église Saint Martin de Bickendorf a été reconstruite, c'est lui-même qui l'a consacrée le [4]. Il créa également une fondation pour aider les étudiants de Bickendorf, ce qui montre qu'il est toujours resté fidèle à sa commune d'origine. Malheureusement, cette fondation n'a pas supporté l'inflation qui a suivi la Première Guerre mondiale[4].

En 1898, il fut nommé doyen de la cathédrale de Trèves[3].

On disait de lui qu'il était exigeant avec le clergé, mais proche des personnes et compréhensif avec les confirmands.

Il est décédé le Vendredi saint en présence de l'archevêque Michael Felix Korum (de). Quatre jours plus tard, il fut inhumé. Son caveau est visible de nos jours dans le cloître de la cathédrale de Trèves.

Il est aujourd'hui citoyen d'honneur de la ville de Bickendorf.

Œuvres

Karl-Ernst Schrod a écrit de nombreux ouvrages[2]. Il a rédigé divers livres de prière, dont un sur les anges gardiens, Angelus custos[2], ainsi qu'un épais ouvrage sur le rosaire, Die Geistliche Rose. Ein Unterrichts- und Andachtsbüchlein für Verehrer des Rosenkranzes, qui parut en 1873 à Einsiedeln en Suisse, lieu de pèlerinage marial, mais aussi à New York et Cincinnati[1]. Il a traduit, sous le titre Gedenkblätter für christliche Familien, les Ricordi al popolo della città e diocese di Milano de Charles Borromée[5].

Il a également été l'auteur de plus d'une centaine d'articles[5] pour le Wetzer und Weltes Kirchenlexikon[6], encyclopédie de théologie catholique en 12 volumes.

Retable néogothique offert par Karl-Ernst Schrod à l'église Sankt Martin de Bickendorf (1898)
Blason de Karl-Ernst Schrod dans l'église Sankt Martin de Bickendorf
Schrodengasse à Bitburg

Notes et références

  1. Heinz Andreas, « Der Trierer Weihbischof Karl Schrod (1894-1914) : vor 150 Jahren in Bickendorf geboren », Heimatkalender / Landkreis Bitburg-Prüm, , p. 54-58
  2. « Teil 2: Weihbischof Dr. Karl Ernst Schrod - Alles von Hülzweiler », sur www.von-huelzweiler.de (consulté le )
  3. « Saarland Biografien », sur www.saarland-biografien.de (consulté le )
  4. « Datenbank der Kulturgüter in der Region Trier », sur kulturdb.de (consulté le )
  5. « VIAF Fichier d'autorité international virtuel »
  6. Heinrich Joseph Wetzer, Benedict Welte, Joseph Hergenröther et Franz Kaulen, Wetzer und Welte's Kirchenlexikon, oder Encyklopädie der katholischen theologie und ihrer hülfswissenschaften, Freiburg im Breisgau, Herder, (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • (de) Andreas Heinz, « Der Trierer Weihbischof Karl Schrod (1894-1914) : vor 150 Jahren in Bickendorf geboren », Heimatkalender / Landkreis Bitburg-Prüm, 1992, p 54-58
  • Serge du Sartz de Vigneulles, Une Famille dans l'histoire de la Lorraine : les du Sartz de Vigneulles de l'ancienne chevalerie, Metz, 2018 (Médiathèque Verlaine de Metz : réserve patrimoniale Niveau 3 RPA IN-4 267)

Articles connexes

Liens externes

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