Juliette MĂ©adel
Juliette Méadel, née le à Paris, est une avocate, haute fonctionnaire et femme politique française. Elle est porte-parole du Parti socialiste de 2014 à 2016 et secrétaire d'État chargée de l'Aide aux victimes de à sous la présidence de François Hollande. En , sans étiquette, elle est candidate aux élections municipales à Montrouge et entre au conseil municipal, avant de rejoindre la Fédération progressiste en 2022.
Juliette MĂ©adel | |
Fonctions | |
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Conseillère municipale de Montrouge | |
En fonction depuis le (3 ans et 3 jours) |
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Élection | 28 juin 2020 |
Maire | Étienne Lengereau |
Secrétaire d'État chargée de l'Aide aux victimes | |
– (1 an, 2 mois et 29 jours) |
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Président | François Hollande |
Gouvernement | Valls II Cazeneuve |
Prédécesseur | Nicole Guedj (indirectement) |
Successeur | Fonction supprimée |
Porte-parole du Parti socialiste | |
– (1 an, 5 mois et 16 jours) |
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Avec | Olivier Faure Corinne Narassiguin |
Prédécesseur | David Assouline |
Successeur | Razzy Hammadi |
Conseillère du 14e arrondissement de Paris | |
– (6 ans et 17 jours) |
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Élection | 16 mars 2008 |
Maire | Pascal Cherki |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS (2005-2018) FP (depuis 2022) |
Fratrie | CĂ©cile MĂ©adel |
Diplômée de | Université Paris-Sorbonne Université Panthéon-Assas IEP de Paris ENA EFB |
Site web | demainmontrouge.fr |
Biographie
Vie personnelle
Fille de Lucien Méadel, haut fonctionnaire et directeur de cabinet d'Édith Cresson au ministère de l'agriculture[1] entre 1981 et 1982, et d'une mère enseignante, elle est la sœur de la sociologue Cécile Méadel. Avec son époux, analyste financier[2], elle a quatre fils, dont le dernier est né en [3].
Formation
Après une scolarité effectuée, du collège à son hypokhâgne au lycée Victor-Duruy à Paris dans le 7e arrondissement, Juliette Méadel fait une maîtrise de droit à l'université Panthéon-Assas, puis sort diplômée de l’Institut d'études politiques de Paris[4]; elle est également titulaire d'un DEA de philosophie[5] et d’un doctorat de droit privé ; sa thèse a pour sujet « les marchés financiers et l'ordre public »[6].
Elle est également diplômée de l'ENA (promotion Robert-Badinter), dont elle sort en 2011[6].
Vie professionnelle
Juliette Méadel a pratiqué comme avocate, inscrite au barreau de Paris[5] pendant les quatre premières années de sa vie professionnelle[3], de 2005 à 2009.
À sa sortie de l'ENA, en 2011, elle entre à la direction générale du Trésor, au service des politiques macroéconomiques[7]. Elle entre à la Cour des comptes en 2014 comme rapporteure extérieure, alors qu'elle est porte-parole du PS[8], et y reste jusqu'en 2016. Elle y est à nouveau nommée en tant que conseillère référendaire le [8]. Elle enseigne en même temps à Sciences-Po Paris[9].
Vie politique
Membre de la direction nationale du Parti socialiste en 2005 (elle est alors responsable nationale du Projet et chargée de la coordination auprès de François Rebsamen)[5], après avoir été proche de Laurent Fabius, elle conseille Ségolène Royal pour l'élection présidentielle de 2007[2].
Elle est candidate malheureuse aux élections régionales en Île-de-France en 2004, puis conseillère municipale à Paris 14e entre 2008 et 2014[10].
Direction du Parti socialiste et de Terra Nova
À la présidentielle de 2012, elle participe à la campagne de François Hollande, en tant que responsable d'un groupe de travail sur la lutte contre les discriminations[10]. Dans le même temps, elle fonde en septembre, l'association « L'avenir n'attend pas »[11], qui a pour objet de valoriser l'innovation sociale.
Pour le congrès du PS de la même année, elle initie avec Gaëtan Gorce la contribution « Dessine-moi un parti », puis elle est première signataire de la motion intitulée « Question de principes » au congrès du parti socialiste qui milite pour la transformation du PS et le non-cumul des mandats[12]. Cette motion obtient 5,2 % des suffrages des militants ; Méadel se rallie ensuite à Harlem Désir[13], et entre alors à la direction nationale du Parti socialiste en 2013[2] en tant que secrétaire nationale à l'industrie[14].
Elle accède également à la direction générale du groupe de réflexion Terra Nova, aux côtés du nouveau président François Chérèque[15] entre et [14].
À l'occasion du conseil national du PS du , elle est nommée secrétaire nationale à l'Industrie, au Numérique et à l'Économie sociale et solidaire[16], puis porte-parole du Parti socialiste en [17] - [18].
Elle ne conduit pas la liste du Parti socialiste aux élections régionales de 2015, pour les Hauts-de-Seine, ce qui suscite des débats au sein de la fédération locale du PS[19] - [5].
Entrée au gouvernement
Le , elle est nommée secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée de l'Aide aux victimes, et se consacre aux victimes des attentats terroristes[20], notamment à ceux de janvier et novembre 2015[21].
Sous son ministère, elle obtint par ailleurs l’exonération d’impôts sur le revenu pour les victimes des attentats de 2015, tout comme de la taxe d'habitation[22]. Avec le président de l’association France urbaine, elle lance un label pour inciter les grandes villes à adopter les formations aux gestes qui sauvent[23]. Elle lance aussi la première formation aux « mots qui sauvent » avec des psychiatres et infirmiers[24].
Méadel organise la 1re Conférence internationale pour l’aide aux victimes (CIVIC) à l’Unesco, le , avec Robert Badinter comme président d’honneur[25]. Trois mois après, la première feuille de route de l’aide aux victimes est signée par Méadel[26], au nom de la France, à Bruxelles le en présence du président de la République François Hollande[27].
Enfin, elle crée le Secrétariat général à l’aide aux victimes, pour « améliorer la prise en charge dans un contexte de menace terroriste ». Sa suppression, par le gouvernement d’Édouard Philippe passe très mal auprès de certaines personnalités comme Françoise Rudetzki, Caroline Anglade, Emmanuel Domenach… et les députés Georges Fenech et Sébastien Pietrasanta[28] dont le rapport d’information parlementaire avait souligné l’efficacité de l’action menée par le secrétariat d’État à l’aide aux victimes[29].
Elle soutient Manuel Valls pour la primaire citoyenne de janvier 2017[30]. À la suite de la défaite de ce dernier face à Benoît Hamon, elle déclare qu'elle votera pour Emmanuel Macron dès le premier tour de l'élection présidentielle, estimant que le candidat du Parti socialiste n'est pas en mesure de se qualifier pour le second tour[31]. Le , à 6 jours du 2e tour, elle publie une tribune sur Libération intitulée « Madame Le Pen, vous n’aurez pas nos haines », tribune signée par de nombreux artistes, cinéastes, humoristes, économistes etc. et qui appelle à faire barrage à Marine Le Pen et à soutenir ainsi Emmanuel Macron, son adversaire[32].
DĂ©part du gouvernement, du PS et ralliement Ă Emmanuel Macron
À la suite de la défaite du candidat socialiste aux élections présidentielles, elle quitte son poste au gouvernement en mai 2017 ; en , le ministère de la Justice annonce le rattachement du Secrétariat général d’aide aux victimes à ce ministère[33].
Pour les élections législatives de 2017, elle est candidate au nom du parti socialiste dans la 10e circonscription de Seine-et-Marne[34]. Elle est éliminée dès le premier tour[35].
Après l’affaire Harvey Weinstein, le , elle lance un appel à travers une tribune intitulée « Dénoncer c’est bien, protéger c'est mieux » afin de mieux protéger les victimes de harcèlement sexuels, notamment en créant un statut de lanceur d'alerte ; elle a le soutien de signataires comme les personnalités politiques Annick Girardin, Manuel Valls, Dominique Schnapper, Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, Thierry Solère, Luc Carvounas, la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte, le couturier Christian Lacroix et l'animatrice Flavie Flament[36].
En , elle est radiée du PS par le bureau fédéral des adhésions de la fédération de Seine-et-Marne en raison de son soutien affiché à La République en marche avant la dernière élection présidentielle[37]. Elle confirme l’information le suivant sur France Info[38]. De février à , Juliette Méadel est membre du groupe de travail du président Emmanuel Macron sur le service national universel[39], projet qu’elle dit avoir soutenu au sein du Parti socialiste, après les attentats de [40].
Opérations associatives et candidature aux municipales
En , elle lance l’opération « Youth Europe » avec son association « L'avenir n'attend pas ». Selon elle, cette opération, se fixe pour objectif de verser au débat public des propositions sur les deux sujets clefs de l’élection européenne : l’immigration et l’écologie[41]. Pour Méadel réunit de nombreux réseaux associatifs (l’Unioppss, la Ligue de l’enseignement, la Fédération Léo-Lagrange, Les Jeunes européens, Unis-Cité, Europanova, Confrontations Europe, l’UEJF, France libertés, International School Sport Fédération...) réunissant plusieurs millions de membres[42].
Le , elle annonce sa candidature à l'élection municipale de à Montrouge[43] - [44], sans le soutien d’aucun parti, ni aucune étiquette politique[45]. La liste qu'elle emmène arrive en deuxième position à l'issue du second tour, avec un score de 39,75 % (soit 4 685 voix), derrière le maire sortant UDI dont la liste obtient 45,08 % (5 313 voix)[46]. Elle préside le groupe d’opposition « L'avenir n'attend pas à Montrouge » à la Mairie de Montrouge, dont elle est élue, avec 8 de ses colistiers[44] - [47].
Elle appelle à voter pour Emmanuel Macron dès le premier tour de l’élection présidentielle de 2022 en rejoignant dès sa création par François Rebsamen la « Fédération progressiste »[48].
Autrice
Juliette Méadel publie en novembre 2021 l'ouvrage Un impérieux besoin d’agir, aux Éditions de l’Observatoire, où elle fait le bilan de son parcours politique jusqu'alors, et expose les priorités qu'elle juge indispensable pour reconstruire l'État[49].
Polémiques
Réaction publique après l'acquittement de Georges Tron
En , après l'acquittement de Georges Tron, accusé de viol par deux anciennes collaboratrices, par la Cour d'assises de Bobigny, Juliette Méadel publie un tweet : « Accusations de viols : #GeorgesTron acquitté. Verdict désespérant pour les droits des #victimes. Le doute ne doit pas bénéficier aux accusés ! C’est le retour du droit de cuissage ? #metoo n’aura donc servi à rien ? Le parquet doit faire appel ».
L'affirmation « le doute ne doit pas bénéficier aux accusés » suscite de vives critiques car jugée comme contraire aux principes élémentaires du droit[50]. Le , Juliette Méadel répond aux critiques par un nouveau tweet : « Coup de gueule, oui. Il n’est évidemment pas question de remettre en cause la présomption d’innocence. Il n’empêche que le renoncement fréquent à porter plainte s’explique aussi par la procédure actuelle et par les modes de preuve. Il faut que ça change. Fait de société majeur ! »[51].
Publications
- Les Marchés financiers et l’ordre public (préf. Michel Germain), Paris, LGDJ, 2007
- L’Avenir des règles de marché : le problème de la détermination de leur nature, contribution au colloque « Bicentenaire du Code de Commerce 1807-2007 : quel Code de commerce pour demain ? » Litec, oct. 2007
- « La faute lucrative en droit français », Les Petites Affiches,
- « Faut-il introduire la class action en droit français ? » Rev. jur. Science po :
- « La loi sur la class action : vraie réforme ou faux semblant ? » in Alain Gourio et Jean-Jacques Daigre, Droit bancaire et financier. Mélanges AEDBF France VI, Paris, Revue Bancaire, 2013
- L'Aide aux victimes - Livre blanc - - La documentation française
- La Mémoire traumatique, une affaire d’État ? - « La mémoire nous joue-t-elle des tours », sous la direction de Muriel Flis Trèves et René Frydman, PUF,
- L’Ordre public financier de 2000 à 2017 : quelle évolution ? Autour du droit bancaire et financier et au-delà , in Mélanges en l’honneur de Jean-Jacques Daigre, Joly Editions, Paris. [52]
- Un impérieux besoin d'agir, éditions de l'Observatoire, 2021.
Références
- « Lucien Meadel », sur lesechos.fr, (consulté le ).
- Cécile Daumas, « Juliette Méadel. Le dessein de Juliette », sur Libération, (consulté le )
- « La secrétaire d’État Juliette Méadel est (à nouveau) maman », sur 20minutes.fr (consulté le ).
- LIBERATION, « Gouvernement Valls : ceux qui entrent, ceux qui bougent, ceux qui sortent », sur Libération (consulté le )
- Nathalie Segaunes, « Juliette Méadel, du droit des affaires à l’aide aux victimes », sur l'Opinion, (consulté le )
- « PS : Juliette Méadel, une parole déjà très maîtrisée », sur lefigaro.fr, (consulté le )
- Raphael Caillet, « Journées de l'économie : Les personnes », sur journeeseconomie.org (consulté le ).
- « Cour des comptes : deux nominations très politiques », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Isabelle Ficek et Grégoire Poussielgue, « Juliette Méadel : « L'objectif pour le service national universel est d'avoir les premiers élèves début 2019 » », sur Les Echos, (consulté le )
- Julien Martin, « Juliette Méadel, dans l'ombre de François Hollande », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
- Isabelle Germain, « Pour Juliette Méadel, « l’avenir n’attend pas » », sur Les Nouvelles NEWS, (consulté le )
- Bruno Vincens, « La sceptique, le satisfait et la combative », L’Humanité,‎ (lire en ligne).
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- Cécile Cornudet, « Avec le duo Chérèque-Méadel, Terra Nova veut se relancer », sur Les Echos, (consulté le )
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- « François Rebsamen lance un parti pour « attirer tous les déçus du PS » et soutenir Macron », sur Public Senat, (consulté le )
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- « Quand une ex-ministre oublie ses cours de droit », sur nouvelobs.com, 16-112018.
- « Acquittement de Georges Tron : Juliette Méadel exprime sa "colère" sur RTL », sur rtl.fr, (consulté le )
- MĂ©langes en l'honneur de Jean-Jacques Daigre : autour du droit bancaire et financier et au-delĂ , Issy-les-Moulineaux, Joly Ă©ditions, 821 p. (ISBN 978-2-306-00079-3, lire en ligne).
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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