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Julien PĂ©pin de Belle-Isle

Julien Pépin, seigneur de Belle-Isle[1], de la Freudière, etc. (né le 5 mai 1708 à Saint-Malo et mort le 24 septembre 1785 en son hôtel Pépin de Bellisle), est un corsaire et officier de marine français du XVIIIe siècle. Il termine sa carrière avec le rang de chef d'escadre des armées navales.

Julien PĂ©pin
Seigneur de Belle-Isle
Julien PĂ©pin de Belle-Isle

Naissance
Saint-Malo
Décès
HĂ´tel PĂ©pin de Bellisle Ă  Nantes
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Chef d'escadre des armées navales
Années de service 1745 – 1765
Conflits Guerre de Succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans
Distinctions Chevalier de Saint-Louis

D’azur, à un chevron componé de sept pièces, trois d’argent et quatre de gueules, et accompagné de trois pommes de pin d’or, posées deux en chef, et l’autre en pointe.

Biographie

Origines et famille

Julien Pépin de Belle-Isle est issu d'une famille de la petite noblesse bretonne dont les origines connues remontent au XVe siècle et qui a compté plusieurs marins[2].

Il est le fils de Thomas-Jean Pépin (1676-1711), seigneur de Belle-Isle, et de dame Françoise Morochg (ou Morrogh). Son père, capitaine-corsaire et armateur à Saint-Malo[3], commande en 1677 un navire de 30 canons[4]. Sa mère, Françoise Morrogh, est veuve de Guillaume Prigent de Penlan qu'elle avait épousé en premières noces. Ses parents se marient le à Saint-Malo. Il naît trois ans plus tard puisqu'il est baptisé à Saint-Malo, le [5].

Carrière dans la Marine du Roi

Devenu adulte, Julien Pépin entreprend une carrière militaire. Il débute comme gendarme de la garde, avant de céder à son tour à la tradition familiale. Il est un temps officier de marine dans la Compagnie des Indes à Lorient.

Il commande, en 1745, le navire corsaire l'Apollon (54 canons) de Rochefort[6]. Remarqué par la prise du vaisseau de guerre le HMS Anglesea (44 canons), dans l'océan Indien, il lui est permis d'intégrer la Marine royale. Le , il reçoit un brevet d'enseigne de vaisseau et le , il est reçu chevalier de Saint-Louis[4]. Il participe à cinq campagnes, dont certaines très difficiles.

Il prend part à la guerre de Succession d'Autriche et se rend en Argentine en 1743, puis au Portugal en 1745. Il semble même avoir été tenté de prendre le parti de Charles Édouard Stuart dans sa tentative de conquête du trône d'Angleterre. Il parcourt le monde, des Indes au Canada, de l'Isle de France au Brésil en passant par les Canaries et l'Irlande, avec, à chaque fois des combats, des tempêtes et des soucis de santé mais toujours avec le même zèle pour le roi.

Progressant rapidement dans sa carrière, il est nommé lieutenant de vaisseau le et élevé au grade de capitaine de vaisseau seulement deux mois plus tard, pendant la campagne des Indes, grade qui ne deviendra effectif que dix ans plus tard[7]. Malgré ses nombreuses voyages, il assiste à l'Assemblée des États de Bretagne en 1750, dans l'ordre de la noblesse.

Après avoir commandé la frégate Hébé en 1763, Julien Pépin de Belle-Isle est choisi le pour surveiller à Nantes la construction du vaisseau le Bretagne, offert au Roi par les États de Bretagne. Il est élevé au rang de chef d'escadre des armées navales par lettre patente du [7].

Il meurt le dans son hĂ´tel particulier[7].

Mariage

Par son mariage dans la chapelle de la Haye, paroisse Saint-Luce, à Nantes, le , avec Marie-Anne Fortin, fille de Louis Fortin, ancien major du Cul-de-Sac, sur l'île de Saint-Domingue, et de dame Marie Anne Jarofroy.

Sa femme lui apporte en dot la moitié d'une plantation de sucre à Saint-Domingue, lui permettant de réaliser plusieurs projets : acheter un domaine, chose faite en 1751 avec l’acquisition de la terre de La Freudière, y construire un château avec communs, parc, douves, étang et jardin à la française, commandé à l'architecte parisien Contant d'Ivry[4], et dix ans plus tard faire élever un hôtel particulier à Nantes, l'hôtel Pépin de Bellisle[5].

De cette union naîtront neuf enfants, dont l'une épousera le général vendéen Pierre Prosper Gouffier de Boisy, une autre François Vincent d'Aux, une autre Jean Charles Julien d'Andigné et une autre le comte Jacques d'Escoubleau de Sourdis[7].

Notes et références

  1. Son fief est également orthographié « Belle-Isle » et « Bellisle ».
  2. La famille Pépin est une famille de vieille noblesse ducale, mais mise en « dormition » depuis le XVIe siècle pour cause de pratique du commerce de mer, elle avait renoncé à faire valoir des prétentions nobiliaires lors de la réforme de 1668 ; ce n'est qu'en 1736 que la branche malouine principale des Pépin de Belle-Isle se résout à faire valoir ses droits, en entamant la procédure de reconnaissance de noblesse. Elle parvient à ses fins en 1745, après que Julien Pépin de Belle-Isle ait pu mettre en évidence (preuves documentaires à l'appui) les prouesses maritimes et guerrières de son grand-père, Pierre Pépin de Belle-Isle (1631-1684), tué en mer, au combat (Lespagnol 1997, p. 756)
  3. Gilbert Buti, Philippe Hrodej (dir.), Dictionnaire des corsaires et pirates, CNRS Ă©ditions, 2013
  4. Delaval 1998, p. 275
  5. Preuves de noblesse…
  6. L'Apollon appartenait à un armateur dénommé Walsh, de Nantes.
  7. Delaval 1998, p. 276

Voir aussi

Articles connexes

Sources et bibliographie

  • Valence Bazire, Julien PĂ©pin de Belle-Isle, Capitaine-corsaire de Saint-Malo, Chef d'escadre des ArmĂ©es navales, Paris, Éditions GuĂ©nĂ©gaud, , 218 p. (ISBN 978-2-85023-150-6)
  • Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France : ou Recueil gĂ©nĂ©ral des gĂ©nĂ©alogies historiques des maisons nobles de ce royaume, vol. 16, Au bureau du Nobiliaire universel de France, (lire en ligne), p. 158-159
  • Alain Delaval, « Les maĂ®tres d'Ĺ“uvre du chef d'escadre PĂ©pin de Bellisle : Contant d'Ivry, Galley, Baccarit, 1765-1775 », Bulletin Monumental, vol. 156,‎ , p. 275-286 (lire en ligne)
  • AndrĂ© Lespagnol, Messieurs de Saint-Malo : une Ă©lite nĂ©gociante au temps de Louis XIV, vol. 2, Presses Universitaires de Rennes, , 867 p. (ISBN 978-2-86847-229-8, lire en ligne), p. 756

Liens externes

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