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Jules David

Jules David né le à Pinsot (Isère) et mort le à Levallois-Perret[1] est un photographe français.

Jules David
Verso d'une photo-carte de Jules David (vers 1890).
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jules David Cavaz
Nationalité
Domicile
Activité
Période d'activité

Il est spécialisé dans la photographie de groupe et était connu dans presque toute l'Europe[2].

Biographie

Né à Pinsot (Isère) dans une famille d'agriculteurs, Jules David est inscrit à l'état civil sous le nom de Jules David-Cavaz ; il n'utilisera pas la deuxième partie de son nom. Il est soldat en 1871, avant de gagner la région parisienne. Associé avec Claude Bretagne[3], il ouvre un atelier de photographie au 54, rue Gravel à Levallois-Perret (actuelle rue Aristide-Briand) en 1873 à l'enseigne Photographie des Écoles et se spécialise dans les photographies de groupes scolaires ou militaires. Seul, il s'installe ensuite rue Trézel puis rue de Courcelles[4] en 1879. En 1902, il est installé rue Rivay avant de s'associer vers 1910 au portraitiste Edmond Vallois et de s'installer 99, rue de Rennes[5].

La photographie scolaire

Jules David est particulièrement connu pour les nombreuses photographies de groupes scolaires qu'il réalisa dès les années 1875. Il devient le photographe attitré de plusieurs grands lycées parisiens (lycée Condorcet, lycée Janson-de-Sailly, lycée Henri-IV, lycée Molière, etc.) ainsi que de nombreux lycées de province. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, en France, il n'a comme concurrents notoires sur ce créneau spécialisé que Pierre Petit ou les frères De Jongh. En plus, les nombreuses photographies d'architecture dans les albums luxueux qu'il produit pour ses clients, montrent qu'il n'était pas qu'un photographe scolaire.

À partir de 1874, son territoire de travail s'étend de plus en plus à l'étranger. Il œuvre en Belgique, Angleterre, Irlande, Scandinavie, Pologne, Russie, Moravie, Grèce, Espagne et Portugal, aux Pays-Bas, dans les Balkans et au Vatican. En Belgique, il travaille entre 1874 et 1911 pour des établissements catholiques (surtout des jésuites et des ursulines), mais il reçoit aussi des ordres des entreprises de textile de Verviers (Simonis & Peltzer et Peltzer & fils). Aux Pays-Bas ce sont également surtout les instituts catholiques qui l'emploient entre 1879 et 1908, mais c'est l'Institut de la Marine royale néerlandaise qui le fait y retourner huit fois entre 1883 et 1905[2]. En Espagne, il travaille entre 1878 et 1908 pour de nombreux instituts catholiques et séculiers à travers presque tout le pays (entre autres : Madrid, Tolède, Santander, Burgos, Barcelone, Valence, Séville, Grenade, Cordoue, Malaga, Cadix et Las Palmas de Grande Canarie)[6]. En 1906, il voyage au Brésil où il travaille pour le collège Notre-Dame-de-Sion à Petrópolis, le Colégio Militar de Rio de Janeiro et la société de chemin de fer de São Paulo[2].

  • Couverture et photographies de l'album Le Vatican, copie du tsar Alexandre II (1878).
    Couverture et photographies de l'album Le Vatican, copie du tsar Alexandre II (1878).
  • Ouvriers de la FerrerĂ­a de Heredia Ă  Malaga, Espagne (1887).
    Ouvriers de la FerrerĂ­a de Heredia Ă  Malaga, Espagne (1887).
  • Cadets de l'Institut de la Marine royale nĂ©erlandaise Ă  Den Helder (1901-1902).
    Cadets de l'Institut de la Marine royale néerlandaise à Den Helder (1901-1902).
  • Collège Saint-Stanislas Ă  Mons, Belgique (1903).
    Collège Saint-Stanislas à Mons, Belgique (1903).
  • Étudiants Ă  Trelleborg, Suède (vers 1900-1910).
    Étudiants à Trelleborg, Suède (vers 1900-1910).
  • Enseignants Ă  l'Institut provincial de Badajoz Espagne (1880).
    Enseignants Ă  l'Institut provincial de Badajoz Espagne (1880).
  • Portrait de groupe fĂ©minin (vers 1910).
    Portrait de groupe féminin (vers 1910).

Grâce à son association avec Edmond Vallois, l'activité de son atelier ne s'arrête pas à son décès et continue sous la signature David et Vallois, entreprise qui a continué à opérer dans la photographie scolaire jusqu'en 2017.

Notes et références

  1. Copie du certificat de décès sur le site Commons.org.
  2. (nl) Ingrid M.H. Evers, 'Negentiende-eeuwse schoolfoto's van Franse fotograaf Jules David', dans :De Maasgouw, numéro 139 (2020-4), pages 120-125.
  3. Notice Bretagne et David sur le site Data.bnf.fr.
  4. Cette rue de Levallois-Perret sera rebaptisée par la suite rue du Président-Wilson où Jules David avait aussi son domicile et où il meurt en 1923.
  5. Notice Jules David sur le site data.bnf.fr.
  6. (es) Teresa García Ballesteros & Juan A. Fernádez Riveroen (2017): 'J. David recorriendo España: Retratos de grupos' (texte en-ligne sur cfrivero.blog).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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