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Judith Bernard

Judith Bernard (née en 1972) est une enseignante et chroniqueuse française, professeure agrégée de lettres modernes, docteure en études théâtrales et linguistique ; elle est également comédienne et metteuse en scène au sein de la compagnie ADA-Théâtre[1].

Judith Bernard
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Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité

De à , elle est chroniqueuse dans l'émission Arrêt sur images puis, à partir de , sur le site Internet de celle-ci. En , elle fonde avec Raphaël Schneider le site Hors-Série, dont elle est directrice de publication.

Biographie

Ancienne élève de l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, nommée ensuite à l’université Lumière-Lyon-II pendant cinq ans en tant qu'AMN (allocataire monitrice normalienne) puis en tant qu'ATER en études théâtrales, Judith Bernard soutient une thèse sur les répétitions de théâtre[2]. Professeur de domaine littéraire et artistique en BTS audiovisuel à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et de critique médias à l'université Paris-VIII en licence professionnelle journaliste reporter d'images, elle est aussi metteuse en scène et comédienne au sein de sa compagnie.

Au début simple invitée le dans un numéro consacré au traitement médiatique de la grève des enseignants[3], elle est réinvitée le pour une autre émission d'Arrêt sur images consacrée au thème des « luttes sociales et ruptures de communication[4] ». En , Daniel Schneidermann lui propose de rejoindre son équipe (à la suite du départ de Philippe Vandel) et de tenir une chronique bimensuelle. Celle-ci consiste à décrypter des extraits de télévision sous l'angle de la rhétorique, l'analyse des mots, du discours.

Après la suppression de l'émission Arrêt sur images décidée par la direction de France 5 le , Judith Bernard continue de collaborer avec Daniel Schneidermann, dans un premier temps sur le blog Big Bang Blog puis sur @rrêt sur images[5], le site internet de l'émission éponyme.

En , elle publie son premier roman, Qui trop embrasse, chez Stock.

Judith Bernard publie une chronique un jeudi sur deux sur le site @rrĂŞt sur images. Elle y anime depuis une Ă©mission littĂ©raire, D@ns le texte, d'abord en compagnie de FrĂ©dĂ©ric Ferney et d’Éric Naulleau, puis en compagnie d'Hubert Artus et, Ă  partir du , seule. Elle lance le l'Ă©mission D@ns le film avec Rafik Djoumi. Elle a fondĂ© avec RaphaĂ«l Schneider le site Hors-SĂ©rie en : lancĂ© grâce Ă  une campagne de financement participatif sur Ulule qui a permis de rĂ©colter plus de 76 000 â‚¬ (un record pour un site de journalisme)[6], ce site se prĂ©sente comme une webtĂ©lĂ©vision diffusant de longs entretiens avec des personnalitĂ©s intellectuelles ou artistiques ; il est exclusivement financĂ© par ses abonnĂ©s, et techniquement adossĂ© au site d'ArrĂŞt sur images.

Engagements et prises de position

En , elle cosigne avec une vingtaine d'intellectuels une tribune de soutien à Houria Bouteldja dans le journal Le Monde, qui affirme notamment que « ce qui est visé à travers la violence des attaques qui la ciblent, c’est l’antiracisme politique dans son ensemble[7] ».

Dans le cadre de l’affaire Tariq Ramadan, elle signe une tribune le sur le site Mediapart aux côtés d'une cinquantaine de personnalités « pour une justice impartiale et égalitaire » pour Tariq Ramadan, mis en examen pour viols et placé en détention provisoire, et dans laquelle il est demandé de tenir compte de son état de santé[8].

Se revendiquant militante communiste, selon le magazine Valeurs actuelles[9], elle a publié un livre d'entretiens avec le sociologue Bernard Friot intitulé Un désir de communisme[10].

En octobre 2020, après les attentats survenus à Conflans-Sainte-Honorine et à Nice, elle défend sur le plateau d'Arte face à Brice Couturier l’idée selon laquelle la France serait touchée par le terrorisme islamiste parce qu’elle « confond la lutte anti-terroriste avec la guerre faite aux mondes musulmans. » Elle avance qu'il existe un lien de causalité entre l'interventionnisme occidental et la naissance de groupes radicaux au Proche-Orient, rappelant ainsi que les « assaillants du Bataclan » en 2015 « revendiquaient la fin des bombardements en Syrie[9] - [11]. » Dans la polémique qui a suivi cette prise de position, plusieurs tribunes sont venues à l'appui de ses positions[12].

Publications

Roman

  • 2008 : Qui trop embrasse, Stock

Essai

Théâtre

  • 2020 : Saccage et autres pièces (Bienvenue dans l'angle Alpha, Amargi), Libertalia (ISBN 9782377291700)

Articles

  • « L'avènement du signe théâtral », Ă©tude du procès sĂ©miotique dans un extrait de rĂ©pĂ©tition (Ariane Mnouchkine met en scène le Tartuffe de Molière) ; actes du colloque : « Les relations inter-sĂ©miotiques », universitĂ© de Lyon II,
  • « La rĂ©pĂ©tition de théâtre : usages du stĂ©rĂ©otype et stratĂ©gies de stĂ©rĂ©otypage dans le procès crĂ©atif », Ă©tude du travail du lieu commun dans la mise en scène de Tout est bien qui finit bien (Shakespeare) par Jean-Pierre Vincent ; Marges linguistiques, actes du colloque : « Langages et signification », organisĂ© par le Centre pluridisciplinaire de sĂ©miolinguistique textuelle, universitĂ© de Toulouse II,
  • « Les plans au théâtre : du texte Ă  la scène, itinĂ©raire d'une forme », Ă  partir de l'Ă©tude de la mise en scène de Richard III par Patrice ChĂ©reau ; actes du colloque de la F.I.R.T. (FĂ©dĂ©ration internationale pour la recherche théâtrale), Lyon,
  • « Problèmes des signes du jeu de l’acteur : pour une sĂ©miologie des rĂ©pĂ©titions théâtrales » ; actes du congrès de l’Association française de sĂ©miotique « SĂ©mio 2001 : des thĂ©ories aux problĂ©matiques », Limoges,
  • « Le fantĂ´me du dramaturge : prĂ©sence-absence de l’auteur de théâtre en rĂ©pĂ©tition » ; actes du colloque « Portraits et lieux de l’écrivain contemporain », L.E.R.T.E.C, Lyon,
  • « Le metteur en scène, archer de la mĂ©taphore », Théâtre Public, no 164, 2002

Théâtre

Mises en scène

Théâtre

  • 1990 : J'ai jouĂ© Ă  la marelle, figure-toi, d'après Denise Bonal, m.s. Jacques Hadjage, Centre Georges Pompidou
  • 1993 : Le Baladin du monde occidental de J.-M. Synge, m.s. Eric Marquer Ă  l'ENS
  • 1996 : Les Bonnes, de Jean Genet, m.s. SĂ©bastien Bournac, théâtre des Sources, Fontenay-aux-Roses
  • 1998 : Bleu Vampire, d'Angela Batignani, Ă  Lyon, festival Court Circuit, Hangar de la Navigation, et Ă  Rome (tournĂ©e)
  • 1998 : Outhepo, proposition théâtrale d'après L'Oulipo, rĂ©alisation des Bandits laitiers au théâtre de la Croix Rousse, Lyon
  • 2001 : Poisson-Scorpion, d’après Nicolas Bouvier, m.s. Claire Rengade, Théâtre des Clochards CĂ©lestes, Lyon
  • 2004 : Insomnie, Ă  l’Arpousse, Paris
  • 2005 : Insomnie, Ă  l'ARTicle, Paris
  • 2008 : Domino, Théâtre Berthelot, Montreuil
  • 2010 : Cabaret Beau Joueur, Théâtre Montmartre Galabru, Paris
  • 2012 : D'un retournement l'autre de FrĂ©dĂ©ric Lordon, Théâtre Montmartre Galabru, Paris
  • 2014 : Bienvenue dans l'angle Alpha, de Judith Bernard, d'après FrĂ©dĂ©ric Lordon, Théâtre de MĂ©nilmontant, Paris, Manufacture des Abbesses, Paris
  • 2016 : Amargi, de Judith Bernard, Manufacture des Abbesses, Paris.
  • 2020 : Saccage, de Judith Bernard, Manufacture des Abbesses, Paris.

Cinéma

  • 1997 : J'aimais deux sans l'autre, court mĂ©trage de RaphaĂ«l F.-Schneider
  • 1998 : Le Châle jaune, court mĂ©trage de Slimane Bounia
  • 1999 : Ad libitum, court mĂ©trage de RaphaĂ«l F.-Schneider
  • 2020 : Basta Capital, long-mĂ©trage de Pierre Zellner, Production Le PavĂ©, Diffusion (confinĂ©e) : Les Mutins de PangĂ©e (VOD).

Notes et références

Liens externes

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