Joseph-Alexandre Berthier
Joseph-Alexandre Berthier vicomte Berthier (1821), né le à Paris et mort le à Paris) est un officier général français. Il est le plus jeune frère du maréchal Berthier.
Joseph-Alexandre Berthier | |
Naissance | Paris |
---|---|
Décès | (à 56 ans) Paris |
Origine | France |
Allégeance | Empire français Royaume de France Royaume de France République française |
Arme | Cavalerie |
Grade | Maréchal de camp ;11 août 1830 |
Années de service | 1809 – 1848 |
Conflits | Guerres napoléoniennes Expédition d'Espagne |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur (1843) Vicomte héréditaire(1821) |
Famille | Famille Berthier |
Carrière militaire
Joseph-Alexandre Berthier entra à l'école militaire en 1809 et en sortit, en , sous-lieutenant au 16e Régiment de Chasseurs à Cheval. Lieutenant, le et chevalier de la Légion d'honneur après avoir été blessé deux fois grièvement, il combattit à la bataille de la Moskowa en qualité d'officier d'ordonnance du roi de Naples, et reçut une commission d'aide de camp auprès du général Bruyère et un ordre pour se rendre auprès du général Rapp, gouverneur de Dantzig. Cette dernière mission était d'autant plus difficile qu'il lui fallut parcourir seul une vaste étendue de pays ennemi, en pleine révolte contre les Français. De là , il alla à Altona, par Hambourg, porter des dépêches pour le général Carra Saint-Cyr.
M. Berthier, de retour à son corps d'armée, participa aux batailles de Lützen, de Bautzen et de Gorlitz, où il se fit remarquer par sa vaillante conduite. Il eut un cheval tué sous lui, pendant que son général avait les deux jambes emportées. Nommé capitaine dans un régiment de hussards, en , il fut attaché à son frère, le prince major général, en qualité d'aide-de-camp, et nommé chef d'escadron par l'Empereur, en 1814, pour sa belle conduite à Montereau.
Le 1er juin de la même année, M. Berthier fut nommé sous-lieutenant, avec grade de major, dans la garde du corps du roi, compagnie de Wagram, puis officier de la Légion d'honneur, puis Lieutenant, au grade de colonel, dans la compagnie de Noailles.
En 1823, il commanda un escadron de guerre des gardes, en Espagne ; il fut fait dans cette campagne chevalier de Saint-Louis et de l'ordre de Charles III. Le , on le nomma maréchal de camp, commanda la 1re brigade de la 3e division lors de la Conquête de l'Algérie puis il fut mis en disponibilité.
En 1836, il rentra en activité et commanda dans les Pyrénées-Orientales et en Corse, puis dans les départements de la Meuse et de Vaucluse; il fut fait commandeur de la Légion d'honneur, le .
Commandant à Marseille en l'absence du général d'Hautpoul, au moment de la Révolution française de 1848, il y tint une conduite ferme et conciliante, qui lui valut les félicitations et les remerciements de tout le conseil municipal. Obligé de quitter son commandement, il s'était retiré à Paris, attendant que le pays réclamât de nouveau ses services, lorsqu'il mourut presque subitement, le , à peine âgé de 57 ans.
Famille
Il est le plus jeune des fils de Jean-Baptiste Berthier (1721-1804), ingénieur-géographe de l'armée, anobli en 1763 par lettres patentes. Issu d'un second mariage en 1791 avec Élisabeth Chevron, il a pour demi-frères le Maréchal d'Empire Louis-Alexandre Berthier et les généraux de division César Berthier et Victor Léopold Berthier[1].
Il épouse en 1825 sa nièce Thérèse Léopoldine Berthier (1806-1882), fille de son demi-frère Victor Léopold Berthier dont[2] :
- Alexandre Léopold 2e vicomte Berthier (1827-1891), général de brigade. Marié à trois reprises : en 1857 avec Marie Victorine Clary. Veuf et sans postérité, il se remarie en 1862 avec Alice Bergès dont deux filles :
- Marie Alice Berthier (1864), mariée à Jacques Rigaud ;
- Marie Marguerite Justine Berthier (1866-1916), mariée à Jacques Louis Charles de Malleville ;
- De nouveau veuf, Alexandre Léopold épouse en 1871 Marguerite Bergès (sœur de sa deuxième épouse), dont deux fils et trois filles :
- Léopold Louis Adolphe vicomte Berthier (1873-1949), marié en 1899 à Yvonne Josèphe Anne Feuilhade de Chauvin ;
- Joseph Adolphe Berthier (1877) ;
- Marie Marthe Berthier (1874) ;
- Marie Geneviève Germaine Berthier (1876), mariée en 1897 à Roger Montet ;
- Yvonne Marie Geneviève Berthier (1880).
DĂ©corations
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur en 1812 ;
- Officier de l'ordre royal de la Légion d'honneur à la première Restauration ;
- Commandeur de la LĂ©gion d'honneur le ;
- Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1823 ;
- Chevalier des ordres royaux (espagnols) de Saint-Ferdinand et de Charles III.
Titres
- Vicomte héréditaire par lettres patentes du .
Armes
D'azur, au dextrochère d'argent, tenant une épée du même, garnie d'or[3]
Notes et références
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome IV, impr. de C. Hérissey (Évreux), 1905, page 108.
- Vicomte Albert Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, tome 1, H. Champion, Paris, 1901, page 202.
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
Voir aussi
Bibliographie
- « Joseph-Alexandre Berthier », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition] ;
- Luc Antonini, Les Clary : une grande famille provençale : Désirée Clary et sa famille
Auteur :, Septèmes-les-Vallons, L. Antonini, , 478 p. (ISBN 978-2-951-92251-8, OCLC 60845862) ;
- Dominique de La Barre de Raillicourt (préf. Bertrand Galimard Flavigny), Les titres authentiques de la noblesse en France : dictionnaire raisonne, Paris, Perrin, (ISBN 978-2-262-01453-7).