Ji Han-jae
Ji Han-jae (Hangul : ì§íìŹ; Chi Hon-tsoi) est nĂ© Ă Andong, Gyeongsangbuk-do, CorĂ©e du Sud en 1936. Il est le principal rĂ©formateur du Hapkido et le fondateur du Sin Moo Hapkido[1].
Ji Han-jae | ||
Fondateur du Sin Moo Hapkido | ||
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Dojunim Ji Han-jae et GM Nicolas Tacchi, responsable du Sin Moo Hapkido pour la France et les pays francophones | ||
Nom complet | ì§íìŹ | |
Nationalité | Corée du Sud | |
Naissance | Andong, Gyeongsangbuk-do, Corée du Sud |
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Style | Yu Kwon Sul, Samrangdo, Taekkyon Hapkido, Sin Moo Hapkido |
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RĂ©sidence | Ătats-Unis | |
Entraineur(s) | Choi Yong-sul, Lee Do-sah, Grandma |
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Profession | Artiste martial | |
ĂlĂšves cĂ©lĂšbres | Kwon Tae-man, Yoo Young-woo, Oh Se-lim, Hwang Deok-kyoo, Kim Yong-jin, Jeong Won-seon, Juerg Ziegler, Kenneth P. MacKenzie, Merrill Jung |
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Enfance
Ji Han-jae est nĂ© Ă Andong, en CorĂ©e, de Ji Sung Tae et Kwon Pun Nan le dâaprĂšs le calendrier lunaire (DâaprĂšs le calendrier occidental la date est le . Le est aussi cĂ©lĂ©brĂ© par beaucoup comme le nouvel an CorĂ©en). Ă cause des taux de mortalitĂ© infantile Ă©levĂ©s, les enfants Ă©taient rarement dĂ©clarĂ©s le jour exact de leur naissance mais souvent des mois voire parfois des annĂ©es plus tard. Les parents de Ji, eux, le dĂ©clarĂšrent le . Les cent premiers jours de la vie Ă©taient souvent les plus dangereux et en CorĂ©e on cĂ©lĂ©brait lâanniversaire des cent jours pour marquer cette Ă©tape importante. Câest aussi le moment oĂč lâenfant atteint un an, puisquâil a aussi vĂ©cu neuf mois en sa mĂšre. Alors que Ji Ă©tait toujours bĂ©bĂ©, sa famille dĂ©mĂ©nagea Ă Sun Yang, en Mandchoukouo, qui fait partie de la Chine actuelle (Mandchoukouo Ă©tait un protectorat Japonais formĂ© en 1932 aprĂšs lâinvasion Japonaise de la Mandchourie).
Alors quâil Ă©tait Ă lâĂ©cole, Ji commença son apprentissage informel des arts martiaux auprĂšs de plusieurs instructeurs et moines TaoĂŻstes qui passaient dans les villes et enseignaient aux enfants. Il commença lâĂ©cole Ă Sun Yang, sous le systĂšme Ă©ducatif Japonais et oĂč il apprit le Chinois et le Japonais. Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et le dĂ©but de la guerre civile en Chine, la famille Ji retourna Ă Andong.
Apprentissage (1949-1958)
Yu Kwon Sul
Ji Han-jae commença son vĂ©ritable entraĂźnement aux arts martiaux avec le Yawara ou DaĂŻto-Ryu AĂŻki-Jujutsu (nom japonais rapidement changĂ© en Dae Han Hapki Yu Kwon Sul, sa traduction corĂ©enne) quelques annĂ©es plus tard avec Choi Yong-sul Ă lâĂąge de 13 ans. Il Ă©tait un des premiers Ă©lĂšves de Choi, il poursuivait Ă©galement des Ă©tudes gĂ©nĂ©rales au lycĂ©e Ă Taegu. Il obtint rapidement la ceinture noire bien quâil fĂ»t considĂ©rĂ© comme un Ă©tudiant junior Ă cause de son jeune Ăąge. Les techniques quâil apprit Ă cette Ă©poque Ă©taient principalement des blocages articulaires, des projections, et des coups de pied bas. Choi nâavait pas encore dâĂ©cole et donnait uniquement des cours privĂ©s. Ji sâentraĂźnait avec Choi tous les jours avant et aprĂšs lâĂ©cole, et les jours oĂč il nâavait pas Ă©cole (ou sĂ©chait lâĂ©cole), il y Ă©tait toute la journĂ©e. Pendant les grandes vacances, il y passait aussi tout son temps.
Ji Ă©tudiait lâarchitecture et lâingĂ©nierie Ă lâĂ©cole, et, en mĂȘme temps, vivait dans une maison quâil avait construite lui-mĂȘme. Tout en poursuivant ses Ă©tudes pour lâobtention de son diplĂŽme, il travailla 10 mois en tant quâarchitecte pour la ville de Taegu. Il sâentraĂźna Ă plein temps avec Choi jusquâen 1957, date Ă laquelle il quitta sa ville natale, Andong, pour aller sâinstaller dans la capitale, SĂ©oul.
Samrangdo et Taekkyon
Quand Ji Han-jae eut 18 ans, il commença son entraĂźnement auprĂšs de maĂźtre Lee Do-sah, fils du mĂ©decin de la famille Ji. Quand Ji alla pour la premiĂšre fois aux Ătats-Unis, il parla de lui sous lâappellation « Lee le TaoĂŻste » (Taoist Lee) car câĂ©tait lâexpression la plus parlante quâil put trouver pour dĂ©crire Lee, son « Samrangdo » Ă©tant assez peu connu (cet ancĂȘtre du Taekkyon aurait sa source dans l'ancienne CorĂ©e et aurait Ă©tĂ© institutionnalisĂ© par les Structures Ă©ducatives des Trois Royaumes). LâentraĂźnement de Ji sous la responsabilitĂ© de Lee comprenait de longues heures de mĂ©ditation, le maniement du Jang-Bong (bĂąton long mesurant environ 1,80 m) et du Dan-Bong (bĂąton court de la taille d'un avant-bras), et les coups de pied du Taekkyon (ou Tek Gi Yun) corĂ©en. La plupart des exercices que Ji apprit et pratiqua Ă cette Ă©poque sont similaires aux exercices plyomĂ©triques pratiquĂ©s dans les sports dâaujourdâhui.
En plus des aspects martiaux de lâentraĂźnement, Lee accompagna aussi Ji dans les dĂ©buts de son voyage mental et spirituel. Il lâexerça Ă de nombreuses pratiques mĂ©ditatives et respiratoires. La plupart de ces exercices Ă©tait des exercices de dĂ©veloppement du Ki (Qi en chinois) trĂšs similaires aux pratiques dâAlchimie interne TaoĂŻste (appelĂ©es « Sundo »). Ji travailla des mois avec Lee, puis, celui-ci le quitta en lui donnant des exercices lui permettant de pratiquer malgrĂ© leur sĂ©paration. La plupart de ces exercices Ă©taient soit des pratiques physiques, soit des pratiques mĂ©ditatives, pour lesquelles Ji pratiqua des heures dâentraĂźnement personnel en solitaire.
Longtemps aprĂšs son entraĂźnement avec MaĂźtre Lee (dans les annĂ©es 70), Ji Han-jae fit la connaissance de son vĂ©ritable guide spirituel : « Grand-MĂšre », une nonne ĂągĂ©e qui dirigeait un centre de soins et avait Ă©tĂ© l'instructeur de Lee (Dans la culture corĂ©enne, il est considĂ©rĂ© comme grossier dâappeler quelquâun de plus vieux par son nom. De ce fait, Ji ne connaissait cette femme que sous ce surnom de « Grand-MĂšre ».). Celle-ci lui apprit l'aspect spirituel du Samrangdo, Ă la demande de Lee qui ne lui avait enseignĂ© que les parties physique et mentale. Elle l'exerça Ă chanter les mantras du Samrangdo afin de dĂ©velopper son Ă©nergie interne et Ă coordonner ces trois aspects de l'ĂȘtre humain (physique, mental et spirituel) pour qu'ils ne fassent qu'un. Elle lui enseigna comment ouvrir le troisiĂšme Ćil, Ă©tat comparable Ă l'illumination bouddhiste. Ces enseignements seraient par la suite la base du « Sin Moo ».
Fondation du Hapkido moderne
Ji ouvrit une Ă©cole Ă Andong en 1956, lâappela An Moo Kwan et y enseigna le Yu Kwon Sool. Câest Ă cette Ă©poque que Ji mit beaucoup de ses techniques Ă lâĂ©preuve. AprĂšs de longues journĂ©es dâentraĂźnement, il passait par des zones de gang connues et Ă©tait rĂ©guliĂšrement attaquĂ© par une ou, plus souvent, plusieurs personnes. Il dĂ©clara quâentre 20 et 25 ans, sâil ne se battait deux ou trois fois par jour il ne pouvait fermer lâĆil de la nuit. Ă l'Ă©poque, ses principaux Ă©lĂšves Ă©taient Hwang In-shik (assistant instructeur, aujourd'hui connu pour ses films d'arts martiaux), Yu Yong-wu, Kwon Tae-man et Oh Se-lim (prĂ©sident de la K.H.F.).
Ji dĂ©mĂ©nagea Ă SĂ©oul en , emmenant avec lui son Ă©lĂšves Kwon Tae-man et laissant son Ă©cole Ă Yu Yong-wu. LĂ -bas, il ouvrit une autre Ă©cole quâil nomma Sung Moo Kwan, et oĂč il enseigna le Dae Han Hapki Yu Kwon Sool (en Japonais : DaĂŻ To Ryu AĂŻki Ju Jutsu). AprĂšs avoir dĂ©mĂ©nagĂ© son Ă©cole en 1958, et continuant Ă modifier ce quâil enseignait pour combiner ce quâil avait appris de ses diffĂ©rents maĂźtres, Ji a finalement dĂ©veloppĂ© un style unique et lâa appelĂ© Hapkido[2]. De la Sung Moo Kwan sont issus de nombreux Grands MaĂźtres de Hapkido comme Kim Duk-in (Duk Moo Kwan), Kim Jin-pal (maĂźtre de Jackie Chan, Sammo Hung, Angela Mao et Carter Wong), Myung Jae-nam (Hankido), Kim Myung-yong (Jin Jung Kwan), Park Song-il (Song Moo Kwan), Han Bong-soo et Myung Kwang-sik (pionniers du Hapkido amĂ©ricain).
Il existe une inextricable controverse quant aux origines du Hapkido : si certains attribuent sa crĂ©ation Ă Ji Han-jae, d'autres considĂšrent que c'est son maĂźtre, Choi Yong-sul, qui fonda cet art martial[3]. Une explication plausible pourrait ĂȘtre la suivante : Ă l'Ă©poque oĂč il fonda son art (indubitablement diffĂ©rent de celui enseignĂ© par Choi Yong-sul, puisqu'il y ajouta les techniques que lui avait enseignĂ© Lee Do-sah), Ji Han-jae n'avait que 22 ans, et Ă©tait toujours l'Ă©lĂšve de Choi Yong-sul. Par respect pour son maĂźtre, Ji Han-jae aurait proposĂ© le nom « Hapkido » Ă Choi Yong-sul avant de l'adopter pour son propre art, et celui-ci aurait dĂ©cidĂ© d'enseigner lui aussi sous le nom de Hapkido. Toutefois, ceci n'est qu'une thĂ©orie parmi tant d'autres, et il convient soit de s'en tenir Ă distinguer le Hapkido dit « moderne » de Ji Han-jae (oĂč figurent les techniques de Jang Bong et Dan Bong du Samrangdo et les coups de pied du Taekkyon), et le Hapkido dit « traditionnel » de Choi Yong-sul (qui s'inscrit dans la continuitĂ© du Yu Kwon Sul), soit d'accepter que le Hapkido ait eu non pas un mais deux pĂšres fondateurs.
Expansion du Hapkido (1960-1979)
En Corée
Avec cette combinaison unique de techniques et philosophies, Ji passa la plus grande partie des annĂ©es 1960 et 1961 Ă affiner le programme dâĂ©tude quâil voulait continuer Ă enseigner. En 1961, lui et Kim Moo-hong (en) passĂšrent prĂšs de 8 mois Ă finaliser le programme des coups de pied[2]. Ji adapta cela Ă lâentraĂźnement mental et spirituel quâil avait appris de Lee.
En , le GĂ©nĂ©ral Park Chung-hee devint PrĂ©sident de CorĂ©e aprĂšs un coup dâĂtat militaire. Ji dĂ©mĂ©nagea Ă Kwan Chul Dong et enseigna en parallĂšle Ă son Dojang et Ă lâAcadĂ©mie Militaire de CorĂ©e. Il sâĂ©tait bĂąti une rĂ©putation et son Ă©cole, la Sung Moo Kwan, atteignait presque les 500 Ă©lĂšves. Peu aprĂšs il fut engagĂ© pour enseigner aux forces de sĂ©curitĂ© prĂ©sidentielles assignĂ©es Ă la protection rapprochĂ©e de la rĂ©sidence du PrĂ©sident Park, la Maison Bleue.
Ji devint influent de par sa position au gouvernement et fut ainsi capable dâĂ©tendre son organisation et la diffusion du Hapkido. Tout en travaillant Ă la Maison Bleue, Ji mena plusieurs tentatives pour unifier les organisations de Hapkido qui avaient surgi en CorĂ©e du Sud.
En 1963, Ji Han-jae, Choi Yong-sul et d'autres MaĂźtres ont dĂ©cidĂ© de transformer lâappellation pour les Associations CorĂ©ennes de Hapkido en Kido[2]. En effet, pendant les troubles succĂ©dant Ă lâarrivĂ©e au pouvoir de Park, la contrebande envahit la CorĂ©e, en particulier en matiĂšre de livres. Ji en trouva un sur lâAĂŻkido Japonais et vit que les caractĂšres chinois composant le mot AĂŻkido Ă©taient les mĂȘmes que ceux composant le mot Hapkido. DĂ©goĂ»tĂ© du fait quâun art japonais ait le « mĂȘme nom » que le sien, il dĂ©cida de renommer celui-ci simplement par « Kido ». Ce nom fut alors conservĂ© par commoditĂ© par rapport au Japon.
Une grande partie des meilleurs Ă©lĂšves de Ji appartenant Ă lâĂ©cole Sung Moo Kwan ne voulurent pas adopter ce nouveau nom, et en 1965, Ji Han-jae quitta lâAssociation CorĂ©enne de Kido et crĂ©a lâAssociation CorĂ©enne de Hapkido avec lâaide de ses Ă©lĂšves et grĂące au prĂ©sident Park. Ses Ă©lĂšves continuĂšrent Ă appeler leur art martial Hapkido, et continuĂšrent Ă lâenseigner comme ils lâavaient appris. Ă cette Ă©poque, Ji Ă©tait devenu une personne puissante au gouvernement grĂące Ă son statut dâinstructeur. En 1973, en fusionnant Ă son Association de Hapkido celles de Kim Moo-hong et de Myung Jae-nam (en), ils formĂšrent l'« Association de Hapkido de RĂ©publique de CorĂ©e ». Choi Dae-hoon en fut Ă©lu prĂ©sident et Ji, vice-prĂ©sident senior[2].
Aux Ătats-Unis
En 1969, Ji alla pour la premiĂšre fois aux Ătats-Unis au cours dâun Ă©change avec les forces de sĂ©curitĂ© du prĂ©sident Nixon. Il enseigna le Hapkido aux services secrets amĂ©ricains et forces spĂ©ciales telles que lâOSI, le FBI et la CIA. Alors quâil visitait la base Air Force Andrews, son ami le grand maĂźtre de Taekwondo Jhoon Rhee (en) lui prĂ©senta Bruce Lee. Celui-ci fut impressionnĂ© par les techniques de Ji et lui demanda de venir les lui enseigner Ă Hong-Kong.
CarriÚre au cinéma
Ji voyagea Ă travers lâAsie Ă cette Ă©poque tandis quâil passait le plus clair de son temps Ă Hong-Kong, Ă la disposition de Bruce Lee, pour travailler dans lâindustrie du cinĂ©ma. Il fut engagĂ© par Golden Harvest pour aider les chorĂ©graphes des films dâarts martiaux et jouer un rĂŽle dans certains desdits films. Il passa une partie de son temps Ă travailler Ă Hong-Kong, mais se chargea aussi dâentraĂźnements et de films en CorĂ©e de 1972 Ă 1975. Ă cette Ă©poque, Ji enseigna Ă des vedettes de cinĂ©ma et Ă des maĂźtres dâarts martiaux tels que Kim Jin-pal (qui enseigna plus tard le Hapkido Ă Jackie Chan), Hwang In-Shik (en), Angela Mao, Sammo Hung, ainsi que Bruce Lee et bien dâautres. Certaines de ces stars vinrent rĂ©ellement sâentraĂźner au Dojang principal de lâAssociation CorĂ©enne de Hapkido en 1972.
Ă travers une courte carriĂšre dans le cinĂ©ma, Ji apparut dans au moins quatre films : « Hapkido » (sorti en France sous le nom de « Dynamique Dragon contre boxeurs chinois »), « Fist of Unicorn (en) », « Le MaĂźtre de Taekwondo », et le plus connu, « Le Jeu de la Mort » de Bruce Lee, dans lequel il joua probablement son meilleur et plus cĂ©lĂšbre rĂŽle. Lee sâentraĂźna comme Ă©lĂšve de Ji pendant une courte pĂ©riode quâil passa Ă Hong-Kong, travaillant pour Golden Harvest. Ji travailla des heures avec Lee et dâautres acteurs, et durant cette pĂ©riode il aida Lee Ă soigner la blessure au dos dont il souffrait depuis quelque temps.
Ji est le seul personnage qui nâest pas tuĂ© par Bruce Lee dans Le Jeu de la Mort. Ji ne lâaurait pas acceptĂ© Ă©tant donnĂ© quâil avait affirmĂ© que Lee ne pourrait jamais le battre dans la vraie vie. Il est seulement blessĂ© Ă la fin de leur combat : on le voit se rouler par terre Ă ce moment.
Année | Titre | Lien |
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1972 | Hap Ki Do (Dynamique Dragon contre boxeurs chinois) (ćæ°Łé) | Photos du tournage |
1973 | Fist of Unicorn (en) (The Unicorn Palm; éșéșæ) | Photos du tournage |
1975 | Le MaĂźtre de Taekwondo (ć„łćè·æłçŸ€è±æ) | Photos du tournage |
1978 | Game of Death (Le Jeu de la mort) (æ»äșĄéæČ) | AllocinĂ© |
Crise politique en Corée
Le , Kim Jae-gyu, le directeur de la CIA Coréenne, assassina le Président Park Chung-hee à la Maison Bleue. Kim et les autres conspirateurs tuÚrent aussi le garde du corps en chef du président, son chauffeur et deux autres membres de la sécurité. à quatre heures du matin, quand la mort du président fut confirmée, la loi martiale fut imposée dans tout le pays, partout des troupes furent déployées.
Les affrontements au sein du gouvernement et de lâarmĂ©e, qui Ă cette Ă©poque contrĂŽlait presque tout le pays, forcĂšrent beaucoup dâĂ©lus proches de Park Ă dĂ©missionner Ă la suite de lâassassinat. Au milieu de tout ce chaos, Ji quitta ses fonctions. Plusieurs de ces dĂ©missionnaires furent arrĂȘtĂ©s et certains exĂ©cutĂ©s alors que croissaient les troubles politiques. Ă cause de son ancienne position au sein du pouvoir, Ji devint une cible durant le dĂ©sordre qui sâen suivi.
Du Hapkido au Sin Moo Hapkido (1980-1989)
La prison et l'exil
Avec les turbulences suivant lâassassinat de Park, Ji se retrouva coincĂ© au milieu dâune lutte politique pour le pouvoir. Ă cause de ses implications politiques, avec le changement de lâannĂ©e 1980, Ji et son organisation furent accusĂ©s de fraude fiscale et Ji fut condamnĂ© Ă une peine dâun an de prison[4].
En prison, Ji pouvait pratiquer ses techniques de mĂ©ditation pendant des heures. Il a aussi lu la Bible pour la premiĂšre fois. CâĂ©tait le seul livre autorisĂ© en prison, traduit en anglais et corĂ©en. Ă le lire et le relire sans arrĂȘt, Ji retrouva beaucoup de similitudes avec sa premiĂšre formation philosophique, Ă©nergĂ©tique et mĂ©ditative. Confirmant plusieurs de ses idĂ©es, Ji utilisa plus tard des histoires bibliques pour faciliter lâenseignement auprĂšs de ses Ă©lĂšves occidentaux, sachant que la plupart dâentre eux seraient plus familiarisĂ©s avec les enseignements judĂ©o-chrĂ©tiens que les enseignements taoĂŻstes, bouddhistes ou confucianistes. C'est ainsi que naquit le concept philosophique et spirituel du Sin Moo[5].
Ji purgea sa peine Ă hauteur de 10 mois de prison. AprĂšs sa remise en libertĂ©, il resta en CorĂ©e et travailla au Temple Hanul Gyo Ă Hyoja Dong, pour le chef religieux Shin Jung-il. Il fut garde du corps et servit aussi de conseiller. Pendant ce temps, MaĂźtre Merril Jung et des membres de lâAssociation de Hapkido de Californie du Nord purent retrouver Ji et organiser un stage. Jung avait rencontrĂ© Ji en 1972 lors dâun voyage en CorĂ©e pour sâentraĂźner au Quartier GĂ©nĂ©ral de lâAssociation CorĂ©enne de Hapkido. Jung et ses Ă©tudiants purent alors inciter Ji Ă recommencer Ă enseigner, et avec leur aide, Ji fonda lâAssociation CorĂ©enne de Sin Moo Hapkido. Ji projetait de quitter la CorĂ©e, mais il ne pouvait se procurer un passeport pour les Ătats-Unis⊠Toutefois, grĂące Ă Jung et ses Ă©lĂšves, il put obtenir un visa pour lâAllemagne de lâOuest, et de lĂ ils lâamenĂšrent jusquâaux Ătats-Unis.
Il voyagea Ă Offenbach et occupa la maison dâun certain Song Il-hak, pionnier du Hapkido en Allemagne et absent pour cause dâĂ©tudes dâacuponcture et mĂ©decine orientale Ă San Francisco. LĂ -bas, Ji enseigna au Gymnase International dâArts Martiaux. Bien quâil y eĂ»t une petite communautĂ© CorĂ©enne, il ne parlait pas un mot dâAllemand et se rendit vite compte quâenseigner le Hapkido Ă l'Ă©tranger Ă©tait bien diffĂ©rent de tout ce quâil avait pu imaginer. Heureusement, cette dĂ©sillusion ne fut quâune Ă©tape avant que Jung et ses Ă©lĂšves ne puissent organiser son dĂ©part pour les Ătats-Unis en lui faisant faire un visa.
Installation aux Ătats-Unis
AprĂšs seulement trois mois donc, MaĂźtre Jung et ses Ă©lĂšves, notamment Stuart Forrest et Bob Wixten, parvinrent Ă obtenir un visa pour Ji Han-jae, qui quitta lâAllemagne pour les Ătats-Unis. Il y voyagea beaucoup pour implanter et Ă©tendre sa nouvelle association.
Ă son arrivĂ©e, Ji dispensa des cours dans une auberge de jeunesse (une « young menâs christian association ») pour MaĂźtre Jung, avec qui il vĂ©cut les dix premiers mois. Ji voyagea aussi, dans les premiers mois suivant son arrivĂ©e, car ses premiers Ă©lĂšves voulaient le voir, et il fit des dĂ©monstrations et des apparitions Ă la TV, la plupart en Californie.
Ji inaugura son premier Dojang de Sin Moo Hapkido Ă Daly City (à « Mission Street ») en juin 1984 aprĂšs la reprise de MaĂźtre Shin Dong-ee. Cette Ă©cole accueillit plusieurs Ă©lĂšves tels que Jung, Francisco Abungan, Yung Freda, Sinoe Era, Greg Levin, Nassar Sharabianlou, Glenn Uesugi et dâautres Ă©lĂšves de Jung.
Ji ouvrit sa seconde Ă©cole en 1986 Ă lâadresse 731 Kains Avenue Ă San Bruno en Californie, dirigĂ©e avec lâassistance de son ex-femme Debbie. Ji dispensait des cours de mĂ©ditation le matin Ă quelques-uns de ses Ă©lĂšves. MaĂźtre Jung assistait et dirigeait des cours pour enfant pendant la journĂ©e. Ji donna des leçons tous les jours Ă un petit groupe dâĂ©lĂšves et Freda fut le premier instructeur du soir. Beaucoup dâĂ©lĂšves vinrent et partirent, mais peu continuĂšrent jusquâaux grades les plus Ă©levĂ©s. Le , Ji introduisit les techniques de rĂ©animation du Sin Moo Hapkido dans un sĂ©minaire spĂ©cial. Il Ă©tait question de points vitaux, et de guĂ©rison de plusieurs blessures qui peuvent arriver dans le Dojang. Ji Ă©tait inflexible sur le fait quâun instructeur ne pouvait avoir sa propre Ă©cole sans connaĂźtre ces techniques importantes.
AprĂšs environ 2 ans, cette Ă©cole fut fermĂ©e. Ji donna des cours dans une Ă©cole de danse Ă Palo Alto et des leçons Ă Millbrae, mais rien de tout ça ne put durer trĂšs longtemps. Il eut un bon nombre dâĂ©tudiants de Stanford, aprĂšs une dĂ©monstration, mais pas un ne resta durablement.
En 1987, le Docteur Kim He-young dĂ©mĂ©nagea de BĂąton Rouge, Louisiane, en Californie, aprĂšs que son beau-pĂšre tomba malade. Kim resta en Californie jusquâen 1990 et reçut la responsabilitĂ© dâĂ©crire un livre destinĂ© au grand public sur le Hapkido (Kim avait Ă lâĂ©poque rĂ©digĂ© dĂ©jĂ deux livres : « Kuk Sool : Traditional Korean Martial Art » et « Philosophy of Masters », et en 1989 il forma avec lâappui de Ji son propre art martial : le Hanmudo). Ji lui donna donc une compilation de notes avec plus de 1200 techniques et des informations quâil pourrait ensuite passer au crible et organiser. Il passĂšrent des heures ensemble Ă prendre des notes et faire des enregistrements avec zĂšle pour obtenir la matiĂšre premiĂšre de ce que lâon reconnaĂźt comme la Bible du Hapkido qui fut publiĂ© sous le nom Hapkido.
Expansion du Sin Moo Hapkido (1990-aujourd'hui)
En Occident
AprĂšs que le Dojang de San Bruno eut fermĂ© en 1989, lâattention de Ji se reporta sur lâexpansion du Hapkido dans le monde plutĂŽt que sur lâenseignement journalier, et sur la formation de pratiquants dĂ©jĂ assez avancĂ©s pour en faire des instructeurs. Comme Ji avait dĂ©jĂ un nombre suffisant dâĂ©lĂšves expĂ©rimentĂ©s, il commença Ă donner des sĂ©minaires dâinstructeur de 5 ou 10 jours de cours intensifs. Ces stages donnaient un rapide aperçu du programme auquel les instructeurs pourraient ensuite ajouter certaines choses de ce quâils enseignaient dĂ©jĂ .
AprĂšs environ 6 ans, Ji avait plusieurs Ă©coles et donnait des cours Ă San Francisco, Pacific Grove, Monterey, ainsi quâĂ Levittown en Pennsylvanie, pendant une courte pĂ©riode. Les cours avaient lieu dans des petits sous-sols, des garages, et dans ses grands Dojangs quâil eut Ă certaines Ă©poques, mais le plus souvent dans les Ă©coles de ses Ă©lĂšves. Une des plus grandes Ă©coles Ă©tait Ă Pacific Grove, oĂč Ji donna plusieurs longs stages.
La plupart de ces stages de formation eurent lieu à « Bay Area » en Californie, mais certains furent formĂ©s dans diffĂ©rentes rĂ©gions du pays et dans le monde entier. En 1995, Ji commença Ă beaucoup voyager, notamment avec son premier retour en Europe depuis 1983. Freda lâassista souvent lors de ses voyages internationaux, et Levin voyagea aussi avec lui pour certains de ses voyages sur la cĂŽte Est. Ji participa Ă de nombreux stages en Europe, notamment en Irlande, en France, en Belgique, en Suisse, en Autriche, en Espagne et en Finlande.
En 1997, Ji dĂ©mĂ©nagea sur la cĂŽte Est et commença Ă donner quotidiennement des stages Ă Voorhees dans le New Jersey au Dojang de Ken MacKenzie. Ji enseigna aussi des cours dâinstructeur pour John Godwin Ă Delaware au dĂ©but de lâannĂ©e suivante. Le dojang du New Jersey devint lâĂ©cole principale de la World Sin Moo Hapkido Federation que lui et MacKenzie formeraient lâannĂ©e suivante.
En , MacKenzie organisa un stage dâinstructeur international de 6 jours, dirigĂ© par Ji Han-jae assistĂ© de Freda, auquel assistĂšrent des instructeurs du monde entier et comportant une prĂ©sentation de lâhistoire du Hapkido par le Dr Kim He-young et un banquet cĂ©lĂ©brant les 50 ans dâexpĂ©rience de Ji dans les arts martiaux[6].
Les débuts à l'échelle mondiale
Ă cause de lâexpansion rapide du Sin Moo Hapkido dans le monde aprĂšs ses 15 premiĂšres annĂ©es, Ji dĂ©cida de changer le nom originel de Korea Sin Moo Hapkido Association en World Sin Moo Hapkido Association. Cette nouvelle association devait marquer lâentrĂ©e dans une nouvelle Ăšre pour lâart avec un changement dâuniforme, de ceintures et de diplĂŽmes de grade. Ji se lança aussi dans le marketing et la production de vidĂ©os officielles avec maĂźtre John Godwin et Ed Samane. Tout devait ĂȘtre Ă©ditĂ© lâannĂ©e suivante, mais cela prit prĂšs de 8 ans avant de terminer les enregistrements. Bien quâune large portion du matĂ©riel de Sin Moo Hapkido fĂ»t disponible, Ji Ă©tait impatient que cela progresse, nĂ©gligea la phase dâĂ©dition, et la plupart des techniques ne furent prises quâune fois. Aussi, Ă cause dâune blessure, Ji ne put pas faire la dĂ©monstration du large panel de coups de pied ainsi que de plusieurs techniques pour la production des vidĂ©os, dont la premiĂšre sĂ©rie est sortie en 2008.
En 2001, Ji ouvrit un petit Dojang dans une Ă©glise corĂ©enne sur Willow Avenue Ă Elkinâs Park en Pennsylvanie. La plupart des Ă©lĂšves Ă©taient des enfants et des adolescents membres de lâĂ©glise. L'homme d'affaires David Suh, qui avait dĂ©jĂ pratiquĂ© le Judo, assista Ă quelques cours. Cela devint le Dojang principal du Sin Moo Hapkido pendant environ un an.
En , Ji voyagea en CorĂ©e pour une confĂ©rence avec les plus hauts pratiquants de Hapkido dans le but de crĂ©er une organisation mondiale et unifiĂ©e de Hapkido. Beaucoup dâinstructeurs notables comme Seo Bok-Seob (en), Seo In-sun, et bien dâautres participĂšrent Ă lâĂ©vĂ©nement. Un long stage dâinstructeur et une dĂ©monstration Ă©taient prĂ©vus et Ji devait ĂȘtre assistĂ© de Scott Yates, Sean Bradley, et John Lee. Des pluies torrentielles et de graves inondations en CorĂ©e firent annuler lâĂ©vĂ©nement.
Puis en octobre, Ji retourna en CorĂ©e avec certains de ses plus anciens Ă©lĂšves. Lâobjectif Ă©tait de former la World Hapkido Association avec lâaide du Dr Lo Young-chul et de David Suh, et le soutien du gouvernement Sud-CorĂ©en et la rĂ©putation du Sin Moo Hapkido en CorĂ©e. Malheureusement, la plupart des financements avaient Ă©tĂ© perdus dans les troubles dâaoĂ»t, et lâorganisation ne devint pas ce qui Ă©tait prĂ©vu .
De 2002 Ă 2006, Ji restreignit ses voyages en Europe, Grand MaĂźtre Juerg Ziegler, son meilleur Ă©lĂšve europĂ©en, y assurant le dĂ©veloppement du Sin Moo Hapkido. Avec un seul voyage en France et en Espagne en , Ji se retourna vers les pays de lâOuest et enseigna seulement en AmĂ©rique du Nord et du Sud. Donnant rĂ©guliĂšrement des cours au Delaware, il voyagea aux Ătats-Unis et organisa des stages en Floride, dans le Colorado, en Pennsylvanie, dans le Tennessee, au New Jersey, dans le Connecticut, au Texas, en GĂ©orgie et dans lâĂtat de Washington. Hors des Ătats-Unis, il en fit aussi au Mexique, au Canada, en Colombie, en Argentine et en Ăquateur[6].
L'essor international du Sin Moo Hapkido
En 2006, Ji fĂȘta ses 70 ans par son retour en Europe. AprĂšs un court stage en France avec Grand MaĂźtre Nicolas Tacchi, il alla Ă Valence, en Espagne, le . LâAssociation EuropĂ©enne de Sin Moo Hapkido, avec Grand MaĂźtre Rafael Balbastre et Grand MaĂźtre Juerg Ziegler, soutint lâĂ©vĂ©nement. Des Ă©lĂšves vinrent de toute lâEurope pour cĂ©lĂ©brer cette occasion qui fut marquĂ©e par un stage et un banquet.
La fĂȘte continua ensuite aux Ătats-Unis, sur la CĂŽte Est, avec la nouvellement formĂ©e North American Sin Moo Hapkido Federation. HĂ©bergĂ© par MacKenzie et son bras droit Scott Yates, le premier sommet du Hapkido se tint du 23 au et consista entre autres en un stage de cinq jours donnĂ© par Ji et des instructeurs invitĂ©s tel que le Dr Kim He-young. La semaine dâentraĂźnement intensif culmina avec un banquet dâanniversaire avec des reprĂ©sentants de 11 pays diffĂ©rents et plus de 20 maĂźtres dans lâassistance.
La cĂ©lĂ©bration finale ramena Ji aux racines du Sin Moo Hapkido, oĂč tout commença, Ă San Francisco. HĂ©bergĂ© par son plus ancien Ă©lĂšve Merril Jung et assistĂ© par Stuart Forrest et Rich Goldstein, de la World Martial Arts Union, un banquet de plus de 200 invitĂ©s se tint au restaurant Four Seas de la fameuse Chinatown de San Francisco. Ce fut lâoccasion dâune rencontre entre anciens et nouveaux Ă©lĂšves et instructeurs de Sin Moo Hapkido.
De 2006 Ă 2010, Ji continua Ă voyager et enseigner dans le monde entier. Il donnait toujours ses cours rĂ©guliĂšrement au Delaware pour John Godwin, et des leçons occasionnelles dans le New Jersey et en Pennsylvanie pour Ken MacKenzie, Ian Cyrus, et une poignĂ©e dâautres instructeurs de la zone. En il voyagea pour la premiĂšre fois en Afrique lors dâun stage Ă Nouakchott, en Mauritanie, avec lâassistance des Grands MaĂźtres de Taekwondo Shin et Bradley. En , il voyagea au Moyen-Orient pour la premiĂšre fois. Avec Ghorbani et Azad, Ji enseigna en Iran oĂč il fut accueilli comme une cĂ©lĂ©britĂ© internationale. De plus, il voyagea dans les Ătats-Unis et fit des stages en GĂ©orgie, Ă New York, Ă Washington et en Californie. Internationalement, il enseigna au Mexique, en Finlande, en Belgique, en Suisse, en Lettonie, en Irlande, en France et au BrĂ©sil[6].
Le fruit d'une vie
Le , Ji fut honorĂ© au 25e anniversaire de la crĂ©ation du Sin Moo Hapkido qui eut lieu Ă Foster City en Californie. OrganisĂ© par le Sin Moo Hapkido Legacy Group, cet Ă©vĂ©nement regroupa dâanciens maĂźtres venus du monde entier et culmina avec une confĂ©rence sur la philosophie et la mĂ©ditation. 2009 marqua aussi les 60 ans dâimplication personnelle de Ji dans les Arts Martiaux ! En , Ji fut honorĂ© par le magazine « Black Belt » du titre « dâhomme de lâannĂ©e », pour toutes ses contributions dans le monde des arts martiaux. Ji projeta de se retirer partiellement de lâenseignement en 2010, bien quâil lâait dĂ©jĂ dit plusieurs fois avant.
Le , Ji fut honorĂ© par le magazine « Action Martial Art » Ă lâhĂŽtel Tropicana et au Casino dâAtlantic City comme membre du Hall of Fame (Hall des cĂ©lĂ©britĂ©s). Avec presque 1500 spectateurs, certains de ses Ă©lĂšves prĂ©sent comme Ziegler, MacKenzie, Godwin, Yates et Zmugg, il fit des stages pour la rĂ©putation du Sin Moo Hapkido.
Le , Ji retourna en CorĂ©e pour y enseigner pour la premiĂšre fois depuis son dĂ©part en 1983. Sous lâorganisation de Kim Nam-jae et la FĂ©dĂ©ration CorĂ©enne de Hapkido, Ji donna un stage de plusieurs jours Ă lâUniversitĂ© Sun Moon de Cheonan. AprĂšs une rencontre avec des anciens Ă©lĂšves tels que Hwang Deok-kyu et Kim Nam-jae, Ji, avec lâassistance de Bradley, enseigna Ă plus de 70 ceintures noires et maĂźtres Ă la World Police Martial Art Conference. Ji voyagea ensuite Ă lâĂle Jeju oĂč il fit un second stage, hĂ©bergĂ© par Kim Nam-gyo, aux instructeurs de lâĂźle. Ji revint Ă SĂ©oul et rencontra dâanciens Ă©tudiants une fois de plus pour discuter de lâavenir du Sin Moo Hapkido.
Depuis 2010, Ji Han-jae organise chaque année des sommets internationaux de Sin Moo Hapkido auxquels il convie tous les Maßtres de Hapkido[6]. Il a également opéré un rapprochement avec la Korea Hapkido Federation, nouveau nom pour la République des Associations Coréennes de Hapkido, aujourd'hui dirigée par Oh Se-lim.
En 2014, Ji Han-jae a ouvert le Sin Moo Hapkido au systĂšme des Kwans : sur le tronc commun fourni par son Sin Moo Hapkido, ses meilleurs Ă©lĂšves sont appelĂ©s Ă construire leur propre style, selon leurs sensibilitĂ©s. Ainsi sont apparus par exemple les styles Yu Sool Kwan, Tang Soo Kwan, Jah Gak Kwan, nĂ©s du mariage entre le Sin Moo Hapkido et respectivement le Judo, le Tang Soo Do, et le Kick Boxing. D'autres styles se basent davantage sur des notions philosophiques, comme l'Anu Kwan, versĂ© dans la spiritualitĂ© d'origine hĂ©braĂŻque, ou encore le Sam Il Kwan, qui retourne aux sources de la tradition orientale. D'autres enfin tentent de faire une synthĂšse des techniques Ă©tudiĂ©es par leur Fondateur, comme c'est le cas pour le Sam Rang Kwan et le Yu Shin Kwan. Depuis , la Francophonie et l'Afrique ont leur propre Ă©cole : le Jeong Hak Kwan. Pour coordonner ces diffĂ©rentes Ă©coles, Ji Han-jae a Ă©galement nommĂ© deux leaders (Ken MacKenzie pour les Ătats-Unis, et JĂŒrg Ziegler pour l'Europe), Ă la tĂȘte de l'Association Sin Moo (assemblĂ©e constituĂ©e de tous les MaĂźtres de Sin Moo Hapkido, minimum sixiĂšme dan) : ainsi, son hĂ©ritage, le fruit de toute une vie passĂ©e Ă dĂ©velopper son art, est assurĂ© pour les gĂ©nĂ©rations futures.
Voir aussi
Liens externes
Références
- (ko) « íê” í©êž°ë ì 늜ì, ì§íìŹ ì ì », sur Mookas (consultĂ© le ).
- Kim, He-young. Hapkido (ou The Hapkido Bible). Andrew Jackson Press, Baton Rouge, Louisiane 1991.
- Hentz, Eric (Ă©diteur), Taekwondo Times Vol. 16, No. 8. Tri-Mount Publications, Iowa 1996. "The Beginning of Hapkido; An Interview with Hapkido Master Seo, Bok-seob" par Mike Wollmershauser.
- Kim, He-young. Interview. Jackson, Mississippi, mars 2004.
- Ji, Han-jae. Interview. Pacific Grove, Californie, juin 1993.
- http://www.worldsinmoohapkidofederation.com/pdf/History-WSMHF.pdf