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Jeune Alternative pour l'Allemagne

La Jeune Alternative pour l'Allemagne (en allemand : Junge Alternative für Deutschland ou JA) est un mouvement politique de jeunesse allemand. Fondé le 15 juin 2013 à Darmstadt et ouvert aux personnes âgées de 14 à 35 ans, il se présente comme le mouvement de jeunesse d'Alternative pour l'Allemagne (AfD), tout en restant indépendant. Le président est Carlo Clemens, les vice-présidents sont Sven Kachelmann, Mary Khan et Tomasz Froelich.

Logo jusqu'en 2019.
Jeune Alternative pour l'Allemagne
(de) Junge Alternative für Deutschland
Histoire
Fondation

En 2019, l'Office fédéral de protection de la constitution (BfV) classe la Jeune Alternative comme Prüffall, ce qui signifie que l'agence surveille les activités publiques du mouvement.

Le , l'agence d'espionnage intérieure allemande classe l'organisation comme une entité extrémiste qui menace la démocratie[1].

Histoire

Compte tenu de l'indépendance de la JA, elle est considérée par la hiérarchie de l'AfD comme quelque peu indisciplinée[2], étant accusée à plusieurs reprises par les médias allemands d'être « trop à droite »[3], politiquement régressive et anti-féministe[2].

En mars 2014, la JA accueille Nigel Farage, invité à s'adresser à la section de l'organisation de Rhénanie du Nord-Westphalie, à Cologne[4]. L'invitation est contraire à une décision de l'exécutif national de l'AfD dont la politique est que les contacts officiels avec les partis étrangers ne sont décidés que par celui-ci[3]. La présence de Nigel Farage conduit apparemment à une détérioration des relations avec Bernd Lucke, à la tête de l'AfD, qui qualifie cette décision de « signe de mauvais tact politique »[2].

La JA lance une campagne antiféministe intitulée Gleichberechtigung statt Gleichmacherei (diversement traduite par « l'égalité des droits, pas le nivellement par le bas[5] » ou « l'égalité au lieu de l'uniformité[2] ») sur Facebook, en réponse aux Jusos qui publient des photos en faveur du féminisme pour marquer la Journée internationale de la femme. La page Facebook de JA décrit le féminisme comme une « idéologie de gauche » et demande aux gens d'écrire des raisons de le rejeter[5]. La JA s'oppose également aux propositions de quotas genrés en Allemagne pour motiver les femmes[6]. Certains médias allemands qualifient aussi de mauvais goût les documents de campagne électorale de la JA, qui montrent des femmes attirantes en maillot de bain sous le slogan de la campagne[2]. La JA poursuit avec une affiche de quatre hommes torse nu sous le slogan « Mettre fin à la justice douce »[2].

En mai 2014, la JA aurait irrité encore les dirigeants de l'AfD avec une déclaration publiée sur Facebook préconisant une action d'autodéfense contre le crime[7].

Notes et références

  1. (en) Andreas Rinke, Sarah Marsh et Sarah Marsh, « German spy agency ranks youth group of far-right AfD 'extremist' », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) « Germany's youth rebels against EU », sur bbc.co.uk, (consulté le )
  3. (de) « Wahlkampf der AfD-Jugend: Zu weit rechts », sur sueddeutsche.de, (consulté le )
  4. (de) « Junge Alternative: Nigel Farage zu Gast in Köln », sur ef-magazin.de, (consulté le )
  5. (en) « Anti-euro party turns anti-feminist », sur thelocal.de, (consulté le )
  6. (en) « Anti-feminist campaign targets German gender quota proposal », sur aljazeera.com, (consulté le )
  7. (en) « Germany’s anti-euro party AfD breaks national taboos », sur ft.com, (consulté le )

Liens externes

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