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Jeronaton

Jean Torton, dit Jeronaton, est un auteur de bande dessinée et un illustrateur belge né à Ghlin (province de Hainaut) le .

Jeronaton
Jeronation au festival de la BD de Buc 2016.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Jean Albert Lucien Torton
Pseudonyme
JĂ©ronaton
Nationalité
Domicile
Activités
Autres informations
A travaillé pour

Biographie

Passionné très jeune par la pratique du dessin et la lecture de bandes dessinées, il suit des cours d’arts graphiques à l’Institut Saint-Luc. Ayant quitté cette école avant d’être diplômé, il présente ses travaux à Hergé qui lui propose dans un premier temps de venir travailler aux Studios Hergé. Jean Torton y fait la connaissance de Jacques Martin, Bob de Moor, Edgar P. Jacobs et Roger Leloup. Par la suite, Hergé le recommande au rédacteur en chef du Journal de Tintin, Marcel Dehaye[1].

Sa première contribution Ă  Tintin est une histoire de western Ă©crite par Yves Duval : Little Big Horn River. Il devient ensuite son propre scĂ©nariste et livre de courts rĂ©cits sur une base mensuelle. Après que Greg a succĂ©dĂ© Ă  Marcel Dehaye, Torton collabore Ă  l'hebdomadaire de façon moins rĂ©gulière mais, d’un autre cĂ´tĂ©, il rĂ©alise des bandes dessinĂ©es pour le journal belge Le Soir. Changeant de mĂ©dia, il entre au studio Belvision oĂą il se voit confier entre autres les dĂ©cors des dessins animĂ©s AstĂ©rix et ClĂ©opâtre[2] et Tintin et le Temple du Soleil. Renouant avec le Journal de Tintin en 1971, il dessine une histoire sur la Conquista des AmĂ©riques : L’Histoire de Popocatepetl et Les ConquĂ©rants du Mexique, d’abord seul puis avec Jean-Luc Vernal au scĂ©nario.

Après une pĂ©riode pendant laquelle Jean Torton officie comme coloriste pour Liliane et Fred Funcken ainsi que pour Paul Cuvelier, il cesse un temps son activitĂ© professionnelle pour vivre retirĂ© Ă  la campagne[1], dans le Sud de la France. C’est lĂ  qu’il consacre une dizaine d’annĂ©es Ă  rĂ©aliser avec son ami Claude Lambert une imposante fresque biblique en 10 volumes aux Éditions du Lombard.

Quand il revient Ă  ses premières amours, son style graphique change et il adopte le pseudonyme de Jeronaton, une anagramme de son nom aux consonances maya et Ă©gyptienne[1]. Il s’impose comme l’un des prĂ©curseurs de la bande dessinĂ©e peinte avec des Ĺ“uvres comme Champakou ou L’Œuf du monde, qui paraissent Ă  la fin des annĂ©es 1970 dans MĂ©tal Hurlant rĂ©cemment crĂ©Ă©. Dans les annĂ©es 1980, Jeronaton produit d’autres albums tels que Le Grand Passage et L’Éternel Voyage (en 2 tomes), et, dans un style rĂ©aliste, ThĂ©odora ainsi qu’un album tirĂ© des Évangiles en 1994 : Yeshoua[3].

DĂ©laissant quelque temps la bande dessinĂ©e au profit de l’illustration, il se tourne au cours de cet intermède vers les images de synthèse, une technique qu’il peaufine pour combiner les dessins vectoriels avec la 3D. Il illustre ainsi pour des encyclopĂ©dies des reconstitutions en 3D de sites prĂ©colombiens[3], babyloniens, byzantins et Ă©gyptiens. Partant de lĂ , Jeronaton dĂ©cide de rĂ©aliser un album sur ordinateur, auquel il applique ce nouvel art : ce sera Princesse Maya, la première histoire de bande dessinĂ©e en relief et en couleur[Note 1], que l’on peut lire avec des lunettes stĂ©rĂ©oscopiques.

Au début des années 2000, l’éditeur Casterman contacte Jean Torton pour lui confier la série des Voyages d’Alix, dont il dessinera quatre albums (écrits par Jacques Martin) se déroulant chez les indiens précolombiens[1], auxquels se rajoutera une biographie d’Alexandre le Grand dans la série dérivée Alix raconte, avec François Maingoval au scénario.

Au cours de la décennie suivante, il termine, en collaboration avec Pascal Davoz, une épopée historique sur Napoléon Bonaparte en quatre albums.

En 2017, il revient à son thème de prédilection, les Mayas, et raconte l'histoire de Gonzalo Guerrero dans un diptyque intitulé El Nakom, dont le 1er tome paraît en août aux Éditions du Long Bec.

Œuvres en bande dessinée

Signées Jean Torton

  • Les ConquĂ©rants du Mexique (scĂ©nario de Jean-Luc Vernal, Éditions du Lombard, 1981)
  • Guerrero : La Flèche et le feu (scĂ©nario de Jean-Luc Vernal, Éditions du Lombard, 1991)
  • Les Voyages d’Alix (scĂ©nario de Jacques Martin, Casterman)
    • 19. Les Mayas 1re partie (2004)
    • 21. Les Mayas 2e partie (2005)
    • 22. Les Aztèques (2005)
    • 25. Les Incas (2006)
    • 37. Babylone - MĂ©sopotamie (scĂ©nario d’Anne Deckers, dessin de Jean-Marie Ruffieux, couleurs de Jean Torton, 2013)
    • 39. AlĂ©sia (scĂ©nario de Pascal Davoz, dessin de Wyllow, couleurs de Jean Torton, 2014)
  • Alix raconte (scĂ©nario de François Maingoval, Casterman)
    • 1. Alexandre le Grand (2008)
    • 3. NĂ©ron (dessin d’Yves Plateau, couleurs de Jean Torton, 2008)
  • Jacques Martin prĂ©sente (scĂ©nario de Pascal Davoz, Casterman)
    1. Napoléon Bonaparte, 1779–1793 (2010)
    2. Napoléon Bonaparte, 1794–1799 (2013)
    3. Napoléon Bonaparte, 1799–1811 (2014)
    4. Napoléon Bonaparte, 1811–1821 (2015)
  • Les Meilleurs RĂ©cits de… t. 37 et 39 (scĂ©nario d’Yves Duval, Hibou, 2016-2017)
  • 57 Torton / Vernal, Hibou coll. « Les Meilleurs rĂ©cits de... », Bruxelles, dĂ©cembre 2019
    Scénario : Jean-Luc Vernal, Jean Torton - Dessin et couleurs : Jean Torton - (ISBN 978-2-87453-132-3)

Signées Jeronaton

Illustration

  • La Fresque biblique[4] (textes de Claude Lambert et Olivier Cair-HĂ©lion, Éditions du Lombard)
    1. Au commencement (1986)
    2. Au temps des pharaons (1986)
    3. En Terre promise (1987)
    4. Les Siècles de fer (1987)
    5. David et Salomon (1987)
    6. La Colère des prophètes (1987)
    7. Sous l’empire de Babylone (1988)
    8. Les Colosses aux pieds d’argile (1988)
    9. Jésus le fils de l’homme (1989)
    10. La Fin des temps (1990)
  • Yeshoua, la promesse du Royaume (FraternitĂ© Éditions)
    1. L’Envoyé (1994)

Livres-jeux

Analyse de l’œuvre

Si l’œuvre de Jeronaton ne compte pas de hĂ©ros rĂ©current, certains thèmes y sont frĂ©quemment Ă©voquĂ©s : les forĂŞts vierges d’AmĂ©rique du Sud, les civilisations prĂ©colombiennes et les thĂ©ories de Däniken ou de Charroux sur les extra-terrestres[5]. L’auteur « cherche Ă  faire partager ses interrogations et ses Ă©merveillements sur les mythes et les mystères de l’Histoire de notre planète »[5].

Prix

Notes et références

Notes

  1. Le procédé de l’anaglyphe avait déjà été expérimenté en bande dessinée noir et blanc, notamment par l’éditeur Blackthorne Publishing (en) dans les années 1980 (Rambo, Transformers, Rocky & Bullwinkle, Star Wars…).

Références

  1. « Torton / Jeronaton », sur VendéeBD.fr, (consulté le ).
  2. (en) « Jean Torton - Équipe d'animation », sur Internet Movie Database (consulté le ).
  3. « Jeronaton », sur GalerieNapoléon.com (consulté le ).
  4. (en) « Jean Torton Belgian - 1942 », sur mutualart.com (consulté le ).
  5. Henri Filippini, Dictionnaire de la bande dessinée, Paris, Bordas, , 731 p. (ISBN 2-04-018455-4), p. 103-104
  6. (en) « Jean Torton (b. 1942) - Awards », sur Grand Comics Database (consulté le ).

Annexes

Livres

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Liens externes

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