Jean-Luc Vernal

Jean-Luc Van Kerkhove[1] naît le 23 septembre 1944 à Bruxelles[2]. À l'âge de 5 ans son père, le chroniqueur Jean Francis en fit le héros d'un reportage chez Hergé[3].

Jean-Luc Vernal commence sa carrière en éditant des livres d'entretiens avec des hommes politiques belges dont Guy Spitaels[4] ainsi que des recueils de poésie de Pierre della Faille[2] dans les années 1960. En 1967, sous le pseudonyme de Laymilie, il commence à scénariser Jugurtha[5] - [6] pour Hermann[2] dans Tintin[7], après avoir écrits deux courts récits historiques pour les époux Liliane et Fred Funcken[7]. En 1972, il crée le Manhattan News puis le Journal de Bruxelles avec Claude Renard, le journaliste Jean-Louis Lechat[3] et le graphiste Jacques Kievits[2]. Il revient à la bande dessinée en 1976 avec Franz, puis crée Ian Kalédine pour Ferry[3], ce passionné par l'Histoire en général, ses périodes de prédilection sont l'Antiquité, le Haut Moyen Âge en Europe et au Japon et la conquête des Amériques par les espagnols[8]. et d'heroic fantasy envisage de populariser ces genres peu exploités au Lombard[3]. En 1977, il retrouve Jacques Kievits à l'hebdomadaire Spécial et dirige la rubrique culturelle Notre temps[3] jusqu'en 1979[2]. À partir de 1979, il est rédacteur en chef du Journal de Tintin jusqu'en 1988 et ainsi en être le dernier[9].

Par ailleurs, il scénarise Tetfol avec Éric, dans lesquelles, il mêle[9] « […] la grande histoire à une imagination fertile mais toujours soucieuse de créer des univers historiquement vraisemblables ».

Il est également le scénariste de plusieurs récits exclusivement historiques, dans la continuité de ce qui se faisait auparavant dans le journal Tintin, des récits à vocation didactique[9].

Il aborde la bande dessinée humoristique avec Brelan de dames avec Renaud Denauw[9].

Selon Daniel Couvreur[10], chef du service culture du journal Le Soir « Sous son aile, de nombreux auteurs prendront leur envol comme Andreas (Rork), Delaby (Murena), Marvano (Dallas Barr), Vrancken (IR$), Carin (Victor Sackville)… »

En 1989, Jean-Luc Vernal doit mettre un point final à l’aventure du journal Tintin, au lendemain du rachat des Éditions du Lombard par le groupe Média-Participations. Selon Henri Filippini qui écrit sur BDZoom[11] « Arrivé à la tête de l’hebdomadaire Tintin alors que ses ventes étaient en chute libre, comme celles de ses confrères, que la nouvelle BD plus adulte chassait les albums jeunesse, Jean-Luc Vernal a fait ce qu’il a pu au cœur de cette tourmente que connaissait alors la presse pour les jeunes. ». Il demeure à ce poste à Kuifje, édition néerlandaise de Tintin qui continue à paraître[11] et devient ensuite rédacteur en chef de Hello Bédé, l’éphémère successeur du magazine fondé par Hergé et Raymond Leblanc[10]. Il cherche de nouveaux personnages[12]. Il quitte son poste en 1991, sous la poussée d’une partie de ses dessinateurs, remplacé par Yves Sente[11]. Il redevient journaliste à partir de 1992 à l'agence de presse Belga où il occupe différentes affectations : secteur international et Europe (1992-1994) ; politique belge (1995-1997) ; Économie belge et internationale (1997-1999)[13]. Entretemps en 1995, il écrit un dernier épisode de Jugurtha dessiné par Michel Suro publié aux éditions Soleil[2], il abandonne l’écriture de scénarios pour s’adonner tantôt à la poésie qu’il publie sur un blog, tantôt au journalisme en tant que rédacteur en chef du mensuel ucclois le Wolvendael[5]. De 1999 à 2004, il est porte-parole[14] du groupe Proximus[13]. De 2005 à 2007, il occupe au sein de cette société un poste managérial[13].

À la mi-décembre 2016, Vernal subit un accident vasculaire cérébral. Jean-Luc Vernal meurt le 15 janvier 2017 à l'âge de 72 ans[15] - [9].

• Brûlures[11] (1964)
• Pipe de sommeil, Jean-Luc Van Kerckhove , Eugène Samain (Illu), Bruxelles, Éditions de l'Occident, 1967. (OCLC 901640378)