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Jean RĂ©sal

Louis Jean Victor Aimé Résal, né à Besançon le et mort à Paris le , est un ingénieur français, considéré comme le plus grand concepteur de ponts métalliques de la fin du XIXe siècle.

Jean RĂ©sal
Jean RĂ©sal (dessin de Paul Renouard)
Autres informations
Distinction
Plaque commémorative sur le pont Mirabeau

Ingénieur en chef des ponts et chaussées, professeur de mécanique à l'École des ponts et chaussées (1863-), il est le concepteur de plusieurs ponts métalliques en France :

Biographie

Jean Résal est le fils d'Aimé-Henry Résal (1828-1896), ingénieur des mines et polytechnicien et de Gabrielle Charlotte Ursule Ivane Berthot, fille de Jean Baptiste Eugène Berthot, ingénieur des Ponts et Chaussées.

Affecté d'abord au Service des ponts et chaussées de Loire-Atlantique (1878), il est appelé ensuite au service de la Navigation de Paris (1892) tout en prenant la succession de Flamant à la chaire de Résistance des Matériaux de l’École des ponts et chaussées[1].

Spécialiste des ponts métalliques, Résal a attiré l'attention des constructeurs sur l'importance de la ductilité des aciers et de leur résilience dans la résistance des ouvrages, et montré l'insuffisance de la notion de limite d'élasticité dans les calculs de dimensionnement[1]. Il a critiqué les expériences de Wöhler sur la fatigue des aciers en mettant en évidence les insuffisances dans la mesure des contraintes appliquées lors des cycles de sollicitation.

RĂ©sal est intervenu Ă  titre d'expert sur plusieurs projets après 1890 : pour la construction du pont Faidherbe, Ă  Saint-Louis (SĂ©nĂ©gal) (1893) ; le contrĂ´le des constructions mĂ©talliques du Grand Palais (Paris), en prĂ©paration de l’Exposition universelle de 1900 (qui lui valut l'Ă©lĂ©vation au rang d'Officier de la lĂ©gion d'honneur[1]) ; pour l'adjudication du pont des Amidonniers Ă  Toulouse (1901) , oĂą il Ă©carta l’offre « moins-disante Â» sur la base de considĂ©rations techniques ; la conception des travaux sous-fluviaux pour le mĂ©tro de Paris, avec l'emploi de caissons Ă  air comprimĂ© ; l'expertise du sinistre des travaux de creusement du tunnel de LĹ“tschberg (Suisse, 1908)[1].

Il a prĂ©sidĂ© la « Commission du ciment armĂ© Â», qui a rĂ©digĂ© le premier règlement français de bĂ©ton armĂ© (), ainsi que la « Commission des ponts mĂ©talliques Â», d'oĂą est sorti le second règlement français de ponts mĂ©talliques[1] ().

Il a été promu Commandeur de la légion d'honneur[1] en .

Publications

  • Ponts mĂ©talliques, 2 vol., 1885 Tome 2 en ligne
  • Ponts en maçonnerie, avec Ernest Degrand, 2 vol., 1887 Texte en ligne 1 2
  • Constructions mĂ©talliques, Ă©lasticitĂ© et rĂ©sistance des matĂ©riaux, fonte, fer et acier, 1892 Texte en ligne
  • RĂ©sistance des matĂ©riaux. Cours de l'École des ponts et chaussĂ©es, 1892 ; 1922 Texte en ligne
  • Notes sur la construction du pont Alexandre III, avec AmĂ©dĂ©e Alby, 1899
  • StabilitĂ© des constructions. Cours de l'École des ponts et chaussĂ©es, 1901 Texte en ligne
  • PoussĂ©e des terres, stabilitĂ© des murs de soutènement, 2 vol., 1903 Texte en ligne. Dans le volume consacrĂ© aux terres sans cohĂ©sion, RĂ©sal reprend les travaux antĂ©rieurs de Boussinesq et Flamant en les prĂ©sentant par l'Ă©quation diffĂ©rentielle d'une courbe particulière, la ligne de poussĂ©e. RĂ©sal montre ensuite que dans les terres pourvues de cohĂ©sion, on ne peut rien dĂ©duire de l'angle de talus naturel pour Ă©valuer le frottement interne ; qu'un massif cohĂ©rent peut se tenir sous un talus quasi-vertical. RĂ©sal Ă©value ensuite la hauteur critique d'un remblai de cohĂ©sion et de frottement donnĂ©, sous un talus donnĂ© ; et enfin il propose de dimensionner ces talus en faisant intervenir un angle de frottement fictif, dĂ©pendant Ă  la fois de la cohĂ©sion et de l'angle de frottement des terres formant le remblai, mais aussi des dimensions du talus.
  • Cours de ponts mĂ©talliques professĂ© Ă  l'École nationale des ponts et chaussĂ©es. Ponts en arcs et ponts suspendus, 3 fasc., 1912-1922 Texte en ligne

Annales des ponts et chaussées

  • avec AmĂ©dĂ©e Alby, Notes sur la construction du pont Alexandre III - Première partie, p. 165-214 et planches 4 Ă  8, dans Annales des ponts et chaussĂ©es, Dunod, Paris, 1898, 1er trimestre (lire en ligne)
  • avec AmĂ©dĂ©e Alby, Notes sur la construction du pont Alexandre III - Première partie (suite), p. 245-286 et planches 30 Ă  34, dans Annales des ponts et chaussĂ©es, Dunod, Paris, 1898, 2e trimestre (lire en ligne)
  • avec AmĂ©dĂ©e Alby, Notes sur la construction du pont Alexandre III - Deuxième partie, p. 311-328 et planche 26, dans Annales des ponts et chaussĂ©es, Dunod, Paris, 1898, 3e trimestre (lire en ligne)
  • MĂ©thode gĂ©nĂ©rale pour le tracĂ© de la courbe des pressions dans une voĂ»te Ă  triple articulation, dans Annales des ponts et chaussĂ©es. 1ère partie. MĂ©moires et documents relatifs Ă  l'art des constructions et au service de l'ingĂ©nieur, 1898, 3e trimestre, p. 82-90 (lire en ligne)

Distinctions

Galerie

Notes

  1. D'après « Notice sur M. Jean Résal », Annales des ponts et chaussées, Vve Dunod, vol. II,‎ , p. 167-170.
  2. « Résal, Louis Jean Victor Amé », base Léonore, ministère français de la Culture

Voir aussi

Bibliographie

  • MM. Colson, SĂ©journĂ©, Pigeaud, Notice sur Jean RĂ©sal, p. 147-168, Annales des ponts et chaussĂ©es. 1re partie. MĂ©moires et documents relatifs Ă  l'art des constructions et au service de l'ingĂ©nieur, 1920, no 1, 10e sĂ©rie, tome 54 (lire en ligne)
  • Sous la direction d'Antoine Picon, L'art de l'ingĂ©nieur constructeur, entrepreneur, inventeur, p. 402, Centre Georges Pompidou/Ă©ditions Le Moniteur, Paris, 1997 (ISBN 978-2-85850-911-9)

Article connexe

Liens externes

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