Accueil🇫🇷Chercher

Jean Mufraggi

Jean Mufraggi (Azzana, - Bordeaux, ) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Déjà militaire au moment du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il décide de rejoindre la France libre après avoir entendu l'appel du 18 juin et participe aux campagnes du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord et de libération de la France. Restant dans l'armée après 1945, il participe à la guerre d'Indochine avant de prendre sa retraite.

Biographie

Jeunesse et engagement

Fils d'un adjudant-chef de gendarmerie, Jean Mufraggi naît le à Azzana en Corse-du-Sud[1]. Il étudie à l'école des enfants de troupe de Saint-Hippolyte-du-Fort et au lycée militaire d'Autun puis s'engage le au 23e régiment d'infanterie coloniale[2]. Il séjourne notamment au Maroc en 1935 puis en Afrique-Équatoriale française où il se trouve au moment où la Seconde Guerre mondiale éclate[3].

Seconde Guerre mondiale

En 1940, il est en poste à Berbérati à la frontière de l'Oubangui-Chari et du Cameroun où il est sergent-chef, chef de section, au sein de la 2e compagnie du bataillon de tirailleurs de l'Oubangui[1]. Entendant l'appel du général de Gaulle, il participe au ralliement de l'ouest de la colonie de l'Oubangui à la France libre en se joignant au groupe mobile Bouar-Berbérati commandé par le capitaine Robert de Roux[2]. Le ralliement étant obtenu le , les différentes troupes y ayant participé sont regroupées pour former le Bataillon de marche n° 2 (BM2) le 1er novembre[3]. Affecté à la 5e compagnie de cette nouvelle unité, il participe à la campagne de Syrie au cours de laquelle il est blessé le [1]. En convalescence, il est intégré à l'école des aspirants à Damas d'où il ressort avec ce grade en octobre[1]. De retour à la 5e compagnie du BM2, il en devient l'adjoint du commandant et prend part à la guerre du désert en Libye[2]. Du au , il s'illustre lors de la bataille de Bir Hakeim en repoussant un grand nombre d'attaques ennemies et en détruisant un char italien, actions qui lui valent plusieurs citations[3]. Après des actions en Syrie, à Madagascar et en Oubangui-Chari, le BM2 débarque en France en et participe à la libération du pays[2].

Envoyé sur le front de l'Atlantique, Mufraggi et son bataillon participent à la réduction de la poche de Royan[1]. Le , alors que le BM2 approche les faubourgs de Royan, la 5e compagnie s'empare des hameaux de la Boube et de Didonne à Saint-Georges-de-Didonne[2]. Lors de cette attaque, François Valli, commandant de la compagnie, est grièvement blessé et doit être évacué[3]. Le lieutenant Mufraggi prend alors le commandement et mène l'attaque à son terme, parvenant à percer les lignes ennemis et atteindre l'entrée de Royan[1]. Du au , Mufraggi et le BM2 participent cette fois à la réduction de la poche de La Rochelle[1].

Après-guerre

En 1946, Jean Mufraggi est affecté au 8e régiment de tirailleurs sénégalais auquel le BM2 a été intégré[2]. Ce régiment étant dissous en 1948, il est muté dans une autre unité avec laquelle il participe à la guerre d'Indochine de 1948 à 1950[3]. Capitaine lorsqu'il prend sa retraite de l'armée en 1955, il se retire en Gironde[1]. Il meurt à Bordeaux le et est inhumé à Louchats[1].

DĂ©corations

Références

  1. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  3. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la rĂ©sistance : RĂ©sistance intĂ©rieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.