François Valli

François Valli voit le jour à Porto-Vecchio le 15 janvier 1907 dans une famille d'agriculteurs[1]. Il s'engage dans les troupes coloniales en 1927 et est stationné pendant 18 mois en Chine dans les concessions françaises avant de passer deux ans au Tonkin[2]. En 1932, il est muté au Maroc où il reste jusqu'en avril 1938, date à laquelle il est affecté en Oubangui-Chari[3].

Lorsque la guerre éclate, François Valli est toujours en poste en Oubangui-Chari où il commande le poste de Bayanga-Didi[1]. En juin 1940, c'est un missionnaire du village voisin de Carnot qui lui apprend l'appel du général de Gaulle[3]. Il s'emploie alors à organiser le ralliement à la France libre, ce qu'il obtient le 29 août, deux jours avant que la totalité de l'Oubangui-Chari se range derrière le général[2]. En novembre 1940 à Bangi est formé le Bataillon de marche n° 2 (BM2) placé sous le commandement de Robert de Roux. Valli, alors adjudant, se porte volontaire pour servir dans cette unité et quitte l'Afrique pour la Palestine le 20 février 1941[1].

Basé à Qastina, il participe à la campagne de Syrie à partir du 8 juin 1941 et à la prise de Damas le 21[3]. En septembre, il combat sur l'Euphrate contre des révoltes bédouines[1]. En janvier 1942, lui et le BM2 sont envoyés en Libye où ils participent à la bataille de Bir Hakeim. Valli s'y illustre particulièrement lorsque dans la nuit du 30 au 31 mai, il organise un convoi sanitaire qu'il parvient à faire passer au milieu des patrouilles ennemies[2]. Le BM2 est de retour en Syrie en été 1942 et le 29 août, il reçoit sur son fanion la Croix de la Libération des mains du général de Gaulle[1]. Promu lieutenant et commandant la 5^e compagnie du BM2, François Valli est à Madagascar en février 1943 puis de retour en Oubangui-Chari en octobre[3].

En janvier 1945, Valli débarque à Sète et prend part à la libération de la France[1]. En avril, il participe à la réduction de la poche de Royan[3]. Le 15 avril, à Saint-Georges-de-Didonne, après avoir libéré le hameau de Boube, il s'empare du quartier de Didonne mais avant de pouvoir atteindre Royan il est grièvement blessé par des éclats d'obus[3]. Devant être évacué, il transmet le commandement de la 5^e compagnie au lieutenant Jean Mufraggi[1].

Réformé de l'armée en novembre 1946, il se retire à Toulon où il commence une carrière d'agent d'assurances[2]. Parallèlement, il s'engage dans la vie locale en devenant conseiller municipal et adjoint au maire de Toulon[1]. Il prend finalement sa retraite dans sa Corse natale et meurt le 26 juin 1994 à Muratello où il est inhumé[3].

• Ordre de la Libération
• Libération de la France

• « Biographie sur le site des Compagnons de la Libération »