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Carnot (RĂ©publique centrafricaine)

Carnot est une ville de République centrafricaine située dans la préfecture de Mambéré-Kadéï dont elle constitue l'une des trois sous-préfectures. Par sa population, quatrième ville du pays et deuxième ville de la préfecture après Berbérati, la commune urbaine et rurale de Carnot est constituée des quartiers en zone urbaine et s'étend à plus de soixante villages en zone rurale.

Carnot
Administration
Pays Drapeau de la RĂ©publique centrafricaine RĂ©publique centrafricaine
Préfecture Mambéré-Kadéï
Pcode commune 2131
DĂ©mographie
Population 45 421 hab. (2003[1])
Population communale 92 466 hab. (2015)
DensitĂ© 25 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 4° 56′ 37″ nord, 15° 52′ 35″ est
Altitude 485 m
Superficie communale 373 378 ha = 3 733,78 km2
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : RĂ©publique centrafricaine
Voir sur la carte administrative de RĂ©publique centrafricaine
Carnot

    GĂ©ographie

    La ville est situĂ©e Ă  422 km Ă  l'ouest de Bangui, sur la rive gauche de la rivière MambĂ©rĂ©. Elle constitue la troisième plus grande ville du pays par sa population.

    Quartiers

    La ville de Carnot est constituée de trente quartiers recensés en 2003 que sont : Boyngombe, Camp Fonctionnaires, Charpente 1, Charpente 2, Charpente 3, Donoum 1, Donoum 2, Kpongom, Kpongom 1, Kpongom 2, Kpongom 3, Kpongom 4, Kpongom 5, Kpongom Gbagaza, Kpongom-Yagbaze, Malam Pacco, Mbonet 2, Mbonet 3, Mbonet 4, Mbonet 5, Mbonet 6, Ngueregai 1, Ngueregai 2, Rosine 1, Rosine 2, Yaporo 1, Yaporo 2, Zawa 1, Zawa 2 et Zayanga.

    Villages

    Les principaux villages de la commune sont Bouli, Dinga, Irma-Baro, Mbaka 1, Gboko-Boutane, Zegbé, Mbelou et Oukpé.

    En zone rurale, la commune compte 61 villages recensés en 2003 : Babasso, Bangbata, Barka Bengala, Beyele, Bofidoua, Boui-Kombo, Bouli (1,2,3,4,5), Boumadole, Bouze, Callot, Camp Koko 1, Camp Koko 2, Degbe Ziama, Degbe-Maina, Dinga, Djembe, Dobele, Fouka, Gamba, Ganli, Gbakissa, Gbeneguira, Gboko-Boutane, Guembe, Irma-Baro, Issa, Kagnan, Kakama-Kpe, Kouisso, Koumbe, Kpebe, Kpetemo, Kpoukouri Tangari, Lignango, Mbaka 1, Mbaka 2, Mbelou (1,3), Mbelou 2, Mboura, Ndangolo, Ngandja 1, Ngandja 2, Ngou-Gbara, Nzambe, Nzeli, Nzembe (1,2), Sama 1, Sama 2, Sama 3, Sama 4, Samba Kouanguene, Sangouma, Service, Soukpe, Wapia, Wayombo, Yabila, Zaningbede, Zaoro Yanga Bobo, Zazou et Zegbe[2].

    Histoire

    • Vers 1880 : naissance Ă  la MambĂ©rĂ© (actuellement ville de Carnot) de Malem Pacco Ibrahim, un quartier de la ville de Carnot porte son nom.
    • 1891 - 1892 : Passage de Brazza (Nola, Berberati, Carnot).

    En 1894, François Joseph Clozel fonde un poste militaire français à proximité du village de Tendira[3]. La localité prend le nom de Carnot en hommage au président français assassiné en 1894 : Sadi Carnot (1837-1894). En 1902, la localité est le siège de la 5e compagnie du 1er RTS (Régiment de Tirailleurs Sénégalais)[4]. Après l'accord franco-allemand du 4 novembre 1911 : Carnot est cédée au Kamerun allemand, ainsi que la région qui devient le Neukamerun.

    • 1912 : La ville de Carnot Ă©tait sous occupation de l'Allemagne.
    • 1914 : Guerre contre les Allemands et dĂ©part de ces derniers. La France reprend la localitĂ©, par arrĂŞtĂ© du 12 dĂ©cembre 1920, elle devient chef-lieu d’une subdivision de la circonscription de Haute-Sangha dans la Colonie du Moyen-Congo[5], puis chef-lieu de la circonscrisption de MambĂ©rĂ©-Lobaye (Moyen-Congo).
    • 1923 : ArrivĂ©e de Monsieur Ajax Ă  Carnot pour la traite du caoutchouc
    • 1925 : ArrivĂ©e de la première voiture. Construction de la route Carnot Lobaye Berberati
    • 1926 : - Mise en service du bac de la MambĂ©rĂ©. - Groupement des villages sur les routes. - Nominations des chefs de terre AjembĂ©, Mbouter, Mbaka. - CrĂ©ation de district et rĂ©gion d’Ouar-Boboua.
    • 1927 : Circonscription transfĂ©rĂ© de Carnot Ă  Berberati par DarrĂ©.
    • 1928 : Attaque du poste de Bayanga-Didi, brĂ»lĂ©. - Mort du grand sorcier KARINO.
    • 1928 - 1930 : RĂ©volte de baya (Kengowara).
    • 1929 : Visite du gouverneur ANTONNETI. - Construction de la route de Route Carnot-Bozoua.
    • 1930 : Chef de Gadzi est remplacĂ© par son fils TĂ©kĂ©lĂ©.
    • 1931 : Premier pygmĂ©e Ă  Carnot.
    • 1932 : Aoudou chef de Maissa destituĂ© remplace le chef Haoussa Malem-Pacco Ibrahim (administrateur FAURE Kolindangou).
    • 1933 : Nominatif chef Malem-Pacco Ibrahim. - ArrivĂ© de Monsieur Colondji Ă  Carnot.
    • 30 juin 1934 : Carnot est intĂ©grĂ©e au territoire de l’Oubangui-Chari.
    • 1934 : Tremblement de terre.
    • 1935 : CrĂ©ation de la mission protestante de Carnot.
    • 1937 : DĂ©part des militaires français de la ville. - ExĂ©cution de Toguella. - Le Chef Nzegbe de Carnot assassine le chef de district de Berberati Roberteau.
    • 1938 : ArrivĂ©e des Berbères (un ensemble de peuples autochtones d'Afrique du Nord : les Libyens, Marocains, Mauritaniens, Égyptiens…).
    • 1938 : ArrivĂ©e des M’Bororos (Les Peuls, traditionnellement des pasteurs de la rĂ©gion sahĂ©lo-saharienne qui se rĂ©partissent dans une quinzaine de pays, en Afrique de l'Ouest, mais Ă©galement au Tchad, en RĂ©publique centrafricaine et au Soudan. D'abord nomades, beaucoup se sont sĂ©dentarisĂ©s...)
    • Vers 1940 : Malem Paco Ibrahim va construire la première mosquĂ©e centrale de Carnot.
    • 1944 : Construction du Pont sur la rivière MambĂ©rĂ©.
    • 14 dĂ©cembre 1944 : Malem Pacco Ibrahim chef de la communautĂ© Haoussa est nommĂ© Assesseur (Un assesseur est une personne qui siège aux cĂ´tĂ©s d'une autre pour l'assister dans ses fonctions et la supplĂ©er si nĂ©cessaire. En droit, en particulier, il s'agit d'un officier de justice qui aide le juge. Lors d'une opĂ©ration de vote, les assesseurs s'assurent bĂ©nĂ©volement du bon dĂ©roulement, notamment pour vĂ©rifier l'identitĂ© de l'Ă©lecteur et de la rĂ©gularitĂ© du vote.) Titulaire près du tribunal indigène de 1er degrĂ© de Carnot, dĂ©partement de le haut sangha par le gouverneur chef du territoire, l’administrateur en chef des colonies, inspecteur des affaires administratif chargĂ© de l’expĂ©dition des affaires courantes et urgentes. Monsieur P. Poli remplace monsieur Baba Tibati dĂ©cĂ©dĂ© en novembre 1944.
    • 16 octobre 1946 : CrĂ©ation du District de Carnot.
    • 1946 : Suppressions des prestations familiales. - Premières Ă©lections
    • 16 septembre 1948 : Malem Pacco Ibrahim chef de village Haoussa a reçu une apprĂ©ciation de satisfaction de la part de Monsieur Mauvais Paul administrateur adjoint de 2e classe des colonies, chef de district de Carnot.
    • 1949 : Construction du premier cinĂ©ma Ă  Carnot
    • 1952 : DĂ©coration de Malem Pacco Ibrahim comme Le plus prĂ©cieux des auxiliaires de gendarmerie Ă  Carnot par le chef Guezille administrateur français de la F.O.M
    • 1957 : Malem Pacco Ibrahim reçoit la lĂ©gion d’honneur par le sous-prĂ©fet Monsieur GĂ©li
    • 15 mai 1957 : Malem Pacco Ibrahim reçoit un tĂ©moignage de satisfaction et fait chevalier de la rĂ©gion d’honneur pour les remarquables services qu’il a rendus en tant que chef de la communautĂ© Haoussa de Carnot, prĂ©sident supplĂ©ant du tribunal civil africain de Carnot par Monsieur Blanc AndrĂ© administrateur français du district de Carnot. Malem Pacco Ibrahim Ă©tait dĂ©crit comme un homme intelligent, honnĂŞte, loyal et fidèle Ă  la France.
    • 1957 : Nomination de Malem Pacco Ibrahim chef de la communautĂ© Haoussa en tant que prĂ©sident supplĂ©ant du tribunal civil africain de Carnot.
    • 1958 : Mort de Monsieur Ajax
    • 1958 : Le comitĂ© central directoire du MESSAN Ă  Bangui Ă  nommer Malem Pacco Ibrahim chef du quartier Haoussa comme 1er militant et prĂ©sident du Mouvement d’évolution Sociale de l’Afrique Noir (M.E.S.S.A.N) de Carnot le parti de BarthĂ©lĂ©my Baganda en 1958. - Premier Vol Ă  l’agence spĂ©cial de Carnot de 25.000.000 FCFA.
    • 1960 : Nouveau tracĂ© de la route Carnot Berberati.
    • 23 juin 1961 : Carnot devient une sous-prĂ©fecture de la RĂ©publique centrafricaine[6].
    • 1961 : Rafles importantes par la gendarmerie des musulmans trafiquants du diamant.
    • 1962 : ArrivĂ©e du 1er hĂ©licoptère Ă  Carnot.
    • 1964 : Fermeture de la coopĂ©rative après la fuite de son directeur.
    • 1965 : Construction du château d’eau chez Aoudou-Pacco au quartier Haoussa.
    • 1969 : Arrestation et mort du lieutenant-colonel Alexandre Banza.
    • 10 juin 1970 : DĂ©cès de Malem Pacco Ibrahim chef de la communautĂ© Haoussa Ă  Carnot.
    • 1978 : RĂ©fection de la mosquĂ©e centrale de Carnot par Aoudou-Pacco Yawa dans le quartier Malem Paco
    • 4 janvier 1980 : crĂ©ation de la SociĂ©tĂ© Minière Aoudou Pacco (S.M.A.P) dont le siège social se trouve Ă  Carnot dans le quartier Malem Pacco
    • 1981 : Aoudou-Pacco est nommĂ© Maire de la ville de Carnot par dĂ©cret du prĂ©sident David Dacko
    • 1983 : SĂ©cheresse sur toute l’étendue de la R.C.A.
    • 28 mai 1988 : Aoudou-Pacco est Ă©lu maire de la ville de Carnot Ă  la suite des premières Ă©lections municipales du pays avec plus de 90 % de voix
    • 24 novembre 1993 : 'Aoudou-Pacco va cĂ©der sa place comme maire de Carnot Ă  Dombia nommĂ© par dĂ©cret du nouveau prĂ©sident Ange-FĂ©lix PatassĂ©.

    Administration

    La sous-préfecture de Carnot est constituée des deux communes de Carnot et Senkpa-Mbaéré.

    Économie

    La ville accueille l'aéroport de Carnot.

    Éducation et santé

    La commune compte sept écoles publiques dont quatre à Carnot : Sous-préfectorale, Mambéré à Carnot Meyé, Charpente mixte, Gbagaza (Kpongo), et dans les villages de Djembe, Somica[7] et Mbouli.

    Société

    La ville est le siège de la paroisse catholique Notre-Dame de la Mambéré de Carnot fondée en 1945, elle dépend du diocèse de Berbérati. Depuis début 2014, il s'est constituée sur le site de l'église, une enclave majoritairement composée par des commerçants musulmans et leurs familles de plus de 500 personnes déplacées[8].

    Personnalités liées à la commune

    • Alexandre Banza (1932-1969), militaire et homme politique originaire de Carnot.
    • Aoudou-Pacco Yawa (1931-2005), commerçant de carrière, homme d'affaires spĂ©cialisĂ© dans les pierres prĂ©cieuses et l'or, chef de la communautĂ© musulmane de Carnot, Maire de la ville de Carnot de (1981-1993), homme politique centrafricain.
    • Faustin Marigot, sous-prĂ©fet et ancien Maire de la ville de Carnot.
    • Yafou, premier Maire de la ville de Carnot
    • Gabriel TanambĂ©rĂ©, premier adjoint au maire Aoudou-Pacco Yawa en 1981, notable et homme politique.
    • Gaba Pierre, notable et homme politique.
    • Meyan, notable de la ville.
    • Bafatoro, notable de la ville.
    • Malam Pacco Ibrahim 1880-1970), imam, chef de quartier et chef suprĂŞme de la communautĂ© haoussa.

    Notes et références

    1. Population des villes de RCA
    2. RGPH 2003, Recensement général de la population et de l’habitat, 2003
    3. « Dépôt légal du ministère de la Culture », sur culture.fr (consulté le ).
    4. décret du 6 avril 1902,histoire militaire de l'AEF pp 128,129
    5. Bulletin L'Armée d'Afrique, 1928-12, L'Afrique Équatoriale Française p. 367
    6. Loi 60-179 du 23 janvier 1961 portant création des préfectures et des sous-préfectures sur le territoire de la République Centrafricaine
    7. SOMICA : Société Minière de Carnot
    8. MSF France, Les déplacés de Carnot ne peuvent pas rentrer chez eux, 3 mars 2016
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