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Jean Gougoltz

Charles Jean Gougoltz, né le à Cannes[1] et mort le à Paris 17e[2], est un coureur cycliste suisse. Jean Gougoltz est l'une des premières stars du cyclisme suisse. Il est participe à de nombreuses courses sur route et sur piste à l'échelle internationale. Le magazine allemand Sport-Album der Rad-Welt[Note 1] le décrit comme un "coureur polyvalent"[3].

Jean Gougoltz
Informations
Nom de naissance
Charles Jean Gougoltz
Surnom
La Locomotive
Naissance
Décès
Nationalité
Équipes amateurs
--
Équipes professionnelles
1895-1902
1903-1904
1905-1908
Individuel
Cyclo-Club de Paris
Individuel

Biographie

Jean Gougoltz est le fils de Henri Louis Charles Gougoltz, maitre d'hôtel, et d'Adèle Louise Sieber des suisses vivants à Cannes[Note 2] - [1]. Enfant, une nounou anglaise s'occupe de lui, c'est pourquoi il parle couramment l'anglais. Avant de devenir coureur cycliste professionnel, il travaille dans l'hôtel de son oncle Georges Gougoltz à Cannes[Note 3].

En 1893, Louis Cottereau de passage Ă  Cannes, le remarque et lui prodigue des conseils[4].

En 1895, à Bordeaux, il se mesure contre George Banker et fait une belle course. La même année, il devient champion de France de vitesse sur piste[5] - [4], devant Paul Bourillon et Ludovic Morin. A d'eux reprises, il détient le record du kilomètre départ lancé. Le 1er aout 1895, à Buffalo, il bat le record du kilomètre départ lancé en 1 m. 15 s. et 4/5[5] - [6].

Il remporte deux fois, en 1896 et 1897, le Grand Prix d'Angers de vitesse[5]. En 1898, il remporte le Grand Prix de l'U.V.I. de la fédération italienne de cyclisme. La même année, il court à New York et en Floride en tandem avec Dominique Lamberjack où on les surnomme les démons rouges[7]. En 1900, il devient champion de Suisse de vitesse[5]. Il participe aux Jeux olympiques d'été de 1900 dans les épreuves pour les professionnels[Note 4], de vitesse, de vitesse en tandem, avec Mathieu Cordang, de la course aux points et de la course à handicap de 3 km.

Jean Gougoltz prend le départ de huit courses de six jours, en 1900, il termine troisième à New York avec César Simar[8]. Ce sont les deux premiers européens à monter sur le podium lors d'une course américaine de six jours. En 1901, Jean Gougoltz débute dans Paris-Roubaix, mais fini 18e à cause d'une fringale[9] - [10] et également dans Paris-Brest-Paris[11].

En 1902, il passe au demi-fond[12], managé par Édouard Taylor[13]. En juin, il bat le record des 200 km sur piste avec entraîneur derrière motos[4]. Il participe au Bol d'Or et termine sixième[14].

En 1903, il remporte la course des huit jours de Paris devant Lucien Petit-Breton, une course qui consiste Ă  courir huit heures par jour pendant huit jours[5] - [15] - [16].

L'un de ses amis est le coureur cycliste gallois Jimmy Michael et quand celui-ci meurt d'un accident vasculaire cérébral dû à l'alcool lors d'une traversée vers New York, le , Gougoltz empêche que son corps soit jeter à la mer et le fait transporter à ses frais jusqu'a New York[17] - [18] - [3].

En 1905, il devient stayer professionnel. En mai, Il gagne une course sur 1 heure à Buffalo parcourant 67,110 km[5] - [19]. Il partage la victoire avec Achille Germain dans le Grand Prix du Conseil Général à Nantes le 1906

Il est considéré comme quelqu'un de drôle mais d'instable, buveur de whisky et fumeur de pipe[20], flambeur qui ne peut pas garder l'argent gagné. Le Sport-Album der Rad-Welt dit de Gougoltz : "Malheureusement, il était parfois si joyeux qu'après un tel effort, son corps résistait à donner le meilleur de lui-même sur le vélodrome, et c'est probablement à cause de cela que sa forme générale n'était pas cohérente. Surtout après de grands succès, il échouait parfois, même si sa forme pouvait être qualifiée de brillante[3]».

Après sa carrière il devient chauffeur de maître. En novembre 1913, il a un accident de voiture qui coute la vie à Pierre Letellier[Note 5] - [21] - [22].

Il décède à Paris 17è des suites d’une congestion pulmonaire, le 8 janvier 1917[4].

Vie privée

Il se marie le 21 août 1907 à la mairie du 17e arrondissement de Paris avec Louise Angèle, dite Marcelle, Holzem (1872-1911)[23] - [24]. Robert Coquelle et Paul Bourotte sont ses témoins[25]. Elle décède avant lui[2].

Palmarès sur piste

Championnat national

Grand Prix

Six jours

Palmarès sur route

Guidon Gougoltz

Le guidon utilisé par Gougoltz préfigure les cintres de course actuels, on parle de guidon (à la) Gougoltz[38] - [39].

Ecrits

  • Jean Gougoltz, « Le budjet d'un stayer », La Vie au grand air, no 553,‎ , p. 407 (lire en ligne, consultĂ© le ).

Hommage

Un prix Gouglotz

Notes et références

Notes

  1. Sport-Album der Rad-Welt est le recueil annuel du journal sportif Rad-Welt (de) qui a commencé à paraître en 1895 et a cessé de paraître en 1933. Il est publié six jours par semaine pendant la saison estivale et deux fois par semaine d'octobre à mars. Le Sport-Album annuel contenait des photographies que le quotidien ne pouvait pas publier en raison des contraintes de temps
  2. A sa majorité, il opte pour la nationalité suisse
  3. Hôtelier suisse, propriétaire des hôtels Beau-Site et Estérel à Cannes et du Grand Hôtel des Bains à Amphion-les-Bains. En 1867, Georges Gougoltz achète le château de M. Court, parfumeur à Grasse et en 1868 des terrains à la Compagnie PLM et fait agrandir l'édifice pour l'aménager en hôtel. En 1881, les frères Ernest et William Renshaw tracent 3 courts de tennis, parmi les premiers à Cannes et de grand renom. Le jardin de l'Hôtel de l'Estérel, ensuite annexé, est retracé : son avenue sinueuse est allongée et remplace celle de la villa Reine Marie. Il a deux fils Georges et Louis. Il meurt en 1903
  4. Les courses professionnelles ne sont pas reconnues comme olympiques et ne donne pas droit à des médailles
  5. coureur automobile et fils d'Eugène Letellier

Références

  1. « Acte de naissance n°110. Etat-civil de Cannes - année 1875 », sur archivescannes.ville-cannes.fr (consulté le )
  2. « Acte de décès n°72. Etat-civil de Paris 17e - année 1917 (vue 13/31) », sur archives.paris.fr (consulté le )
  3. Sport-Album der Rad-Welt 1905, Berlin 1906, p. 47 f.
  4. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  5. « Cyclette revue », sur Gallica, (consulté le )
  6. « La Vie au grand air », sur Gallica, (consulté le )
  7. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  8. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  9. « La Vie au grand air », sur Gallica, (consulté le )
  10. (nl) « Parijs-Roubaix is een peulenschil », sur sportgeschiedenis.nl., (consulté le )
  11. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  12. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  13. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  14. « 8ème Bol d'Or 1902 », sur www.memoire-du-cyclisme.eu (consulté le )
  15. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  16. Walter Bosshardt, Henry Eggenberger: Rennfahrer-Schicksale. ZĂĽrich 1950, p. 16.
  17. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  18. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  19. « La Vie au grand air », sur Gallica, (consulté le )
  20. BĂ©nac 1944.
  21. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  22. « L'Aéro », sur Gallica, (consulté le )
  23. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  24. « Photographies du mariage Gougoltz, 21 août 1907 », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  25. « Acte de mariage n°1634. Etat-civil de Paris 17e - année 1907 », sur archives.paris.fr, (consulté le )
  26. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  27. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  28. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  29. « Robl vainqueur à Cologne », L'Auto,‎ (lire en ligne)
  30. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  31. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  32. « Les Six Jours de Madison », L'Auto,‎ (lire en ligne)
  33. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  34. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  35. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  36. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  37. « 6ème Paris-Roubaix 1901 », sur www.memoire-du-cyclisme.eu (consulté le )
  38. « La Vie au grand air », sur Gallica, (consulté le )
  39. « Les mémoires d'Eugène Christophe », sur www.memoire-du-cyclisme.eu (consulté le )

Bibliographie

  • Gaston BĂ©nac, Champions dans la coulisse, Toulouse, Editions de l'actualitĂ© sportive, (lire en ligne).
  • Gabriel Belliard, « Le brilliant palmarès de Jean Gougoltz », Cyclette revue, no 33,‎ , p. 2 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • (en) Andrew M. Homan, Life in the slipstream : the legend of Bobby Walthour Sr., Washington, D.C., Potomac Books, (ISBN 978-1-59797-685-5, lire en ligne).

Liens externes

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