Eugène Letellier
Eugène, Joseph, Alphonse Letellier, né le à Paris 10e et mort le [1], est un entrepreneur en travaux publics, homme d'affaires et propriétaire de journaux français.
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(Ă 77 ans) |
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Maire (- |
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Albert Menier (gendre) Maurice Arnold de Forest (en) (gendre) |
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Biographie
Eugène Letellier est d'abord un architecte et son premier grand projet est un bâtiment public à Trouville. Il déménage ensuite à Paris, diversifie ses actifs[2], puis participe au creusement de l’isthme de Panama, en association avec Jules Baratoux, à la construction des forts de la Meuse en Belgique, à partir de 1889 avec Adrien Hallier et Jules Baratoux[3], à la construction du chemin de fer du Pirée à Larissa, avec Jules Baratoux et Emile Dollo, en 1891[4] et des égouts de Mexico en 1898 avec Charles Vézin[5] - [6]. Au Mexique, il est aussi propriétaire de puits de pétrole[2]. Il a construit quelques ports d’Amérique du sud. Une douzaine de bâtiments à Buenos Aires porte son nom[2].
Il a fondé Jacob, Delafon et Compagnie[7]. Il est commanditaire, dès 1900, avec son frère Léon, du Journal, fondé par Fernand Xau[8].Les Letellier forme une société en commandite pour gérer le Journal et sont parmi les principaux bailleurs de fonds de la nouvelle Société des Hôtels et Casino de Deauville, fondée en décembre 1910 par Eugène Cornuché[9]. Letellier fut parfois surnommé le "Roi de Deauville" pour son implication dans la construction d'un Deauville fait de villas et de clubs exclusifs[2]. En 1926, Le Journal est imprimé quotidiennement en 1.280.000 exemplaires, ce qui en fait le 3ème journal le plus lu au monde[2]. Il organise aussi l'un des premiers Tour de France[10].
Il est actionnaire fondateur de la Banque industrielle de Chine en 1913[11]
Letellier est propriétaire à Hennequeville et maire de Trouville-sur-Mer de 1904 à 1910[9].
Octave Mirbeau s'inspira d'Eugène Letellier pour son personnage d'Isidore Lechat dans Les affaires sont les affaires[12].
Famille
Eugène Letellier a eu trois enfants :
- Henri Letellier (1868-1960), maire de Deauville de 1925 Ă 1928[9].
- Mathilde Madeleine Rose Letellier (1869-1952), veuve d'Albert Menier, remariée en 1901[N 1] avec le baron Maurice de Forest (en)[13].
- Pierre Letellier, coureur automobile, décédé des suites d'un accident d'automobile en novembre 1913[14].
Décorations Française
Références et notes
- Notes
- Le mariage a été déclaré nul et non avenu par un décret du pape en 1902
- Références
- « Cote LH/1619/72 », base Léonore, ministère français de la Culture
- (en) Basil Woon, The Paris That's Not in the Guide Books, Brentano's, (lire en ligne)
- Théodore Cahu, L'Europe en armes en 1889 : étude de politique militaire, Paris, A. Savine, , 402 p. (lire en ligne), p. 273.
- Paris-capital : journal financier du 19 août 1891 sur Gallica
- Collectif, Le Mexique, son Ă©volution sociale, t. 3, Mexico, J. Ballesca & Cie, , 444 p. (lire en ligne), p. 324.
- La Revue diplomatique du 5 novembre 1899 sur Gallica
- (de) « Henri Letellier », Revue des Monats, no 2,‎ , p. 110 (lire en ligne, consulté le )
- Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux, Nouvelle Librairie Nationale,
(Wikisource) - Paul Smith, « La place de l’automobile dans le développement des stations », sur In Situ, (consulté le ).
- Catherine Bertho-Lavenir, La roue et le stylo: comment nous sommes devenus touristes, Odile Jacob, (ISBN 978-2-7381-0601-8, lire en ligne)
- « La Banque industrielle de Chine (1913-1922) », sur http://www.entreprises-coloniales.fr, (consulté le ).
- Alain Quella-Villéger, « Deux amis dreyfusards de Zola,Paul Brulat et Louis de Robert », Les Cahiers naturalistes, no 72,‎ , p. 186 (lire en ligne, consulté le ).
- « Slander Actions in London High Life; Baron de Forest Lays Bare in Vain His Family Skeleton », New York Times,‎ (lire en ligne)
- Le Figaro du 26 novembre 1913 sur Gallica
Liens externes
| Image externe | |
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Eugène Letellier, M Fordyce, Henri Letellier, Lysée Denaint, Jacques Dhur, 1912, Album Sem à la mer
Estampes de Sem, Collections du Musée Carnavalet |