Jean André Louis Rolland de Villarceaux
Jean André Louis Rolland de Villarceaux (1764 - Paris, baptisé le à Saint-Eustache ✝ - Paris), officier d'artillerie au régiment de La Fère artillerie avec Napoleone Buonaparte devint un haut fonctionnaire du Premier Empire.
Rolland de Villarceaux
Préfet de l'Hérault | |
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Préfet de l'Hérault | |
Préfet du Gard | |
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Préfet des Apennins | |
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Préfet du Tanaro | |
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Baron |
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Archives conservées par |
Archives nationales (F/1bI/172/15)[1] |
Biographie
Jean André Louis Rolland de Villarceaux, fils d'un receveur général des finances de Riom, naquit le à Paris. Sa famille était depuis longtemps dans la magistrature, mais lui préféra la carrière des armes.
Aspirant (), puis élève (), il était Lieutenant en second () dans le régiment de La Fère artillerie, lorsque la Révolution commença. Capitaine depuis le , il donna sa démission le .
Il quitta le nom « de Villarceaux » quand la terre fut vendue et fut alors appelé le « Baron Rolland ».
Attaché comme officier d'ordonnance à l'état-major du général Bonaparte, du 13 vendémiaire au 15 ventôse an IV (), il eut ensuite une place en Italie, comme agent des contributions et finances, sous les ordres de Haller ( - ). Il fut employé dans les pays d'Udine, de Palmanova, d'Aquilée, de Cividale, etc. Il alla réaliser à Bologne les lettres de change sur la succession Pepoli et vendre à Parme le domaine de Mezzola.
Une décision du Premier Consul le remit en activité comme capitaine d'artillerie () et il fut envoyé à Bayonne pour prendre la charge de la sous-direction () ; n'acceptant pas cette nouvelle destination, il fut rayé des contrôles de l'armée.
Le , on le nomma préfet du Tanaro, à la place laissée vacante par la mort du citoyen Jules Robert. Il avait alors deux concurrents pour la préfecture d'Asti : le piémontais Serra, très bon administrateur et homme d'une extrême probité, et le français Montcalm de Gozon, député aux États généraux de 1789, fixé en Piémont où il avait marié sa fille, lequel était chaudement recommandé par le consul Lebrun qui lui trouvait « un bon esprit et beaucoup de dévouement à la patrie ».
Le , à la suite de l'annexion de la Ligurie, le département du Tanaro fut supprimé et son territoire réparti entre ceux du Marengo, du Montenotte et de la Stura ; mais Rolland était bien noté :
« Je ne négligeais, dit-il, aucun de mes devoirs, et rien de ce dont j'étais chargé ne m'était étranger. »
Il fut, le nommé préfet des Apennins d'où il passa, le , à la préfecture du Gard.
Il y resta au premier retour du roi, et, lorsque Napoléon eut débarqué, en (Cent-Jours), le baron Rolland seconda de tous ses moyens les efforts du Duc d'Angoulême. Il leva un bataillon de volontaires royaux ; mais la révolution se fit, il fut arrêté par les soldats et conduit aux casernes ; la liberté lui fut ensuite rendue. Il n'abandonna les rênes de l'administration, que lorsque le Duc d'Angoulême eut quitté la France ; cependant Napoléon, tandis que ces choses se passaient, nommait par des décrets successifs, M. Rolland, préfet des départements d'Eure-et-Loir, et de l'Hérault. Déjà Rolland prêtait le serment d'usage et s'installait à Montpellier. Mais on avait appris qu'il s'était efforcé, comme préfet du Gard, de secourir par tous les moyens le Duc d'Angoulême : il fut destitué.
Il croyait, d'après sa conduite, rentrer en juillet suivant dans la préfecture du Gard ; mais un autre choix avait été fait. Sous la seconde Restauration, il essaya vainement de rentrer au service des Bourbons:
« J'ai servi, disait-il, dans le même régiment que Bonaparte et dans les mêmes grades pendant dix ans, je suis cousin issu de germain de Cambacérès. J'étais très lié avec le général Bertrand lorsqu'il entra dans le génie, et je suis toujours resté en connaissance avec lui. De même avec Savary, à cause d'un de ses frères qui était officier dans le même régiment que moi. Préfet depuis treize ans, j'étais connu de tous les ministères et considéré par eux comme un habile administrateur. Il fallait que ma conduite vis-à -vis de Monseigneur le Duc d'Angoulême déplut bien à l'usurpateur pour qu'il me destituât après m'avoir nommé à plusieurs reprises, lorsqu'il n'avait point de correspondance avec Nîmes et qu'il ignorait ce qui s'y était passé. »
Vie familiale
Fils aîné de Barthélemy Louis Rolland (1733 ✝ ), seigneur de Villarceaux, reveveur général des finances de la généralité de Riom, et de Jeanne Julie Vassal (née en 1739), Jean André Louis épousa en Mlle Michel de Grilleau (petite-fille de Jean Michel de Grilleau). Ils eurent ensemble :
État de service
- Aspirant () ;
- Élève à l'École d'artillerie de la Fère () ;
- Lieutenant en second dans le régiment de La Fère artillerie () ;
- Capitaine d'artillerie () ;
- DĂ©missionne le .
- Officier d'ordonnance à l'état-major du général Bonaparte (13 vendémiaire an IV - 15 ventôse an IV ()) ;
- Remit en activité comme capitaine d'artillerie () ;
- Nommé à Bayonne () pour prendre la charge de la sous-direction, n'acceptant pas cette nouvelle destination, il fut rayé des contrôles de l'armée.
Fonctions
- Agent des contributions et finances sous les ordres de Haller ( - ) ;
- Préfet du Tanaro (nommé le - ) ;
- Préfet des Apennins () ;
- Préfet du Gard (, maintenu à la première Restauration) ;
- Préfet d'Eure-et-Loir ( (Cent-Jours)) ;
- Préfet de l'Hérault (Cent-Jours)).
Publications
- Des ressources que l'administration peut offrir aux finances, 1816, in-8°.
Titres
Règlement d'armoiries
« D'azur, au chevron d'or chargé de l'Etoile de la Légion d'Honneur de 2 étoiles d'argent posées en fasce, en pointe, d'une levrette d'argent, passant du même au canton des Barons Préfets brochant.[2] »
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Jean André Louis Laurent Rolland de Villarceau sur roglo.eu.
Bibliographie
- Étienne Léon Lamothe-Langon, Biographie des préfets : depuis l'organisation des préfectures (3 mars 1800) jusqu'à ce jour, Les Marchands de Nouveautés, (ISBN 978-0-543-92174-1, lire en ligne) ;
- Arthur Chuquet, La jeunesse de Napoléon, vol. 3, 1898-1899 (ISBN 978-0-543-93996-8, lire en ligne) ;