Jean-Pierre de Lassus Saint-Geniès
Jean-Pierre de Lassus Saint-Geniès, baron de Lassus Saint-Geniès, né le dans le 8e arrondissement de Paris et mort à Castelmaurou dans la Haute-Garonne le , est un général de corps d'armée français, résistant dans les FFI.
Président Foyer d'échanges et de rencontres administratifs mondiaux (d) | |
---|---|
- | |
Jean-Pierre Campredon (d) Jean Mouton-Brady (d) |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 95 ans) Haute-Garonne |
Nationalité | |
Activité |
Distinctions | |
---|---|
Archives conservées par |
Service historique de la DĂ©fense (GR 14 YD 2864)[1] |
Jeunes années
Il est le fils de Jean Gaston Charles de Lassus Saint-Geniès, tué au front, à Berny-en-Santerre (Somme), mort pour la France le [2].
Jean-Pierre de Lassus Saint-Geniès fait ses études d'officier à Saint-Cyr.
Carrière militaire
Membre de l'Armée française, il est fait prisonnier près de Nancy le ; il s'évade d'Allemagne en et rejoint l'armée d'armistice.
Le résistant
L'un des camps des maquis de l'Ain et du Haut-Jura, le « camp du Pré-Carré » était situé à Hotonnes (au nord du bourg). Ce camp créé par Jean-Pierre de Lassus a compté jusqu'à cinquante hommes[3]. Jean-Pierre de Lassus (dit Legrand) témoigne ainsi de l'activité du Pré-Carré :
- « Au printemps de 1943, le maquis bien armé que j'avais constitué dépendait des forces de l'armée secrète, dont, dans ce département, le colonel Romans était le chef et mon camarade de promotion de Saint-Cyr; Girousse, l'adjoint. Le je participais, à la tête de mes maquisards, au défilé militaire d'Oyonnax. La ville avait été isolée téléphoniquement du reste du département. Le colonel Romans et les autorités régionales déposaient une gerbe au monument aux morts : « Les vainqueurs de demain à ceux de 14-18 », pendant que 120 maquisards, en tenue impeccable, rendaient les honneurs. »[3]
En , il est adjoint du chef FFI de Savoie, puis rejoint en les FFI de la Drôme dont il est nommé chef départemental en .
Il libère Valence le . Il est grièvement blessé le , lors de l'attaque du mont Froid. Il est alors soigné et sauvé par le professeur Robert Debré avec une dose de pénicilline provenant des services de santé américains[4].
Après guerre
Après la Seconde Guerre mondiale, il fait la guerre d'Indochine, puis celle d'Algérie où il commande le secteur de Cherchell en 1960-1961. Nommé général, il commande l'École spéciale militaire de Saint-Cyr et les Écoles militaires de Coëtquidan (1967-1969). Il est finalement nommé commandant en chef des forces françaises en Allemagne.
DĂ©corations
- Grand-Officier de la LĂ©gion d'honneur ;
- Grand-Croix de l'ordre national du MĂ©rite ;
- Croix de guerre 1939-1945 ;
- Médaille des Évadés ;
- MĂ©daille de la RĂ©sistance.
Vie privée
Il Ă©pouse Nicole de La Bourdonnaye le 23 avec laquelle il eut 9 enfants.
Notes et références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Site MĂ©moire de Hommes
- « Jean-Pierre de Lassus », sur le site des maquis de l'Ain (consulté le ).
- Robert Debré, L'Honneur de vivre : autobiographie, Paris, Hermann et Stock (1re éd. 1974).