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Henri Romans-Petit

Henri Romans-Petit, né Henri Denis Jean-Marie[1] Petit le à Firminy et mort le à Ceignes[2] - [3], est un résistant français de la Seconde Guerre mondiale. Il organisa plusieurs maquis : ceux de l’Ain et du Haut-Jura, et ceux de Haute-Savoie.

Henri Romans-Petit
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  83 ans)
Ceignes
SĂ©pulture
Cimetière nouveau d'Oyonnax (d)
Nom de naissance
Henri Denis Jean Marie Romans-Petit
Surnoms
Moulin, Le Patron, Romans
Nationalité
Activités
Vue de la sépulture.

Biographie

Famille

Né en 1897[4], Henri Petit est le fils de François Petit (1870-1932), employé de chemin de fer, et Elisa Marguerite Bosa (1871-1958), couturière, née d'un père italien, originaire de Ailoche (Piémont).

Il se marie le 15 janvier 1938 Ă  Le Chambon-Feugerolles avec Jeanne Catherine Civier.

Formation et Première Guerre mondiale

Il est engagé volontaire en . Affecté au 13e bataillon chasseurs alpins de Chambéry, il commence la guerre dans l'infanterie et reçoit le baptême du feu en .

Sa conduite exemplaire lui vaut d'être cité à l'ordre du bataillon, puis nommé caporal et assez vite sergent. Il est ensuite désigné pour suivre le cours d'élève officier à Saint-Cyr. À sa sortie, il choisit de rejoindre l'aviation à la BR 127, une escadre de bombardement. Il y gagne ses galons d'aspirant puis de sous-lieutenant.

Démobilisé en 1918, il termine ses études de droit et intègre un groupe de presse dont il devient agent général régional.

Mobilisation pour la guerre 1939-1940

Il est mobilisé en 1938, puis à nouveau en 1939 comme capitaine de réserve et on lui confie le commandement des bases aériennes de Nice et Cannes. À l'armistice du 22 juin 1940 il échoue dans sa tentative de rejoindre la France libre à Londres, le Potez dont il compte s'emparer pour gagner l’Angleterre ayant été placé sous la surveillance des gendarmes à la suite d'une indiscrétion commise par l'un de ses trois compagnons d'évasion.

Il demande alors à être démobilisé et regagne Saint-Étienne, où il entre en relation avec le réseau L'Espoir rattaché à Franc-Tireur. On le charge de repérer les terrains pour les parachutages autour de Lyon.

« Je suis sûr que beaucoup d'entre vous comprennent aujourd'hui la signification du mot “Patrie”. Non, la guerre n'est pas finie… »

— Message du capitaine Henri Petit le 22 juin 1940 aux militaires placés sous ses ordres à la base de Cannes[5].

Commandement des maquis de l'Ain, du Haut-Jura et de Haute-Savoie

Il organise à la fin de l'année 1942 les maquis de l'Ain et du Haut-Jura et acquiert durant cette période le nom de résistant Romans par Julien Roche qui lui confectionne une fausse carte d'identité le [6]. Il conservera ce nom après la guerre pour se faire appeler Henri Romans-Petit. Durant l'été 1943, Romans-Petit est d'ailleurs nommé chef des maquis de l'Ain, puis chef départemental de l'Armée secrète, succédant à ce poste à Bob Fornier qui a été arrêté[7].

Il défile, le , dans la ville d'Oyonnax, à la tête de ses maquisards. Ce haut fait décide les forces anglaises et françaises de Londres, jusqu'alors réticentes, à parachuter des armes pour les maquisards français, qui en étaient jusqu'alors quasiment privés.

Il organise les débuts des maquis en Haute-Savoie et en confie le commandement à Tom Morel afin de se dédier totalement aux maquis de L'Ain. Au cours de l'été 1944, il installe une véritable administration civile à Nantua et fait paraître La Voix du maquis.

À la Libération, il est emprisonné quelques semaines au Fort Lamothe à Lyon par le nouveau commissaire de la République Yves Farge, sur instruction militaire[8]. Il semble qu'il y ait eu un premier contact difficile entre les deux hommes : Romans-Petit ne sait pas qui est son visiteur[9] et le traite en importun ; Farge le prend en grippe et l'accuse d'abus d'autorité[8].

Il est candidat à la Deuxième circonscription de l'Ain aux élections de 1958 où il finit en 3e position au premier tour et en deuxième position au deuxième tour[10] - [11].

Distinctions

Toponymes

  • Plaque de rue Ă  Saint-Laurent-sur-SaĂ´ne.
    Plaque de rue Ă  Saint-Laurent-sur-SaĂ´ne.
  • Plaque de rue Ă  Dortan.
    Plaque de rue Ă  Dortan.
  • Panneau de voie Ă  Oyonnax.
    Panneau de voie Ă  Oyonnax.

Ĺ’uvres

  • Les ObstinĂ©s, Janicot, Lille, 1945
  • Moustique, Janicot, Lille, 1946
  • L’Appel de l’aventure, Dorian, Saint-Etienne, 1947
  • Les Maquis de l'Ain, Hachette, 1974

Bibliographie

  • Raymond Ruffin, Ces chefs du Maquis qui gĂŞnaient, Paris, Presses de la CitĂ©, , 286 p. (ISBN 2-258-00776-3)
  • Jean-François Romans-Petit, « Un homme, un Ă©vĂ©nement: le colonel Romans-Petit », 39-45 magazine, no 291,‎
  • Georges Le Goupil et François Marcot (dir.), « DĂ©bats stratĂ©giques autour des maquis de l'Ain », La RĂ©sistance et les Français : lutte armĂ©e et maquis, Presses universitaires de Franche-ComtĂ©, colloque international de Besançon 15-17 juin, Volume=617,‎ , p. 549

Notes et références

  1. Registre Etat-Civil 1897 Naissances n°66, Firminy.
  2. « Henri Romans-Petit », sur maquisdelain.org (consulté le ).
  3. « Henri ROMANS-PETIT », sur Memorialgenweb.org (consulté le ).
  4. « Henri Romans-Petit », sur ordredelaliberation.fr (consulté le ).
  5. Henri Romans-Petit, Moustique, Lille, Janicot, , 192 p., quatrième de couverture.
  6. Patrick Veyret, Une porte ouverte sur le maquis de l'Ain, Châtillon-sur-Chalaronne, La Taillanderie, , 144 p. (ISBN 2-87629-279-3), p. 62.
  7. « La Résistance armée », Mémoire de la Déportation dans l'Ain (1939-1945) (consulté le ).
  8. Le Goupil et Marcot 1996, p. 243.
  9. Le Goupil et Marcot 1996, p. 245.
  10. Résultats des élections législatives françaises premier tour du 23/11/1958 par circonscription, cdsp_legi1958t1_circ.xls [fichier informatique], Banque de Données Socio-Politiques, Grenoble [producteur], Centre de Données Socio-politiques [diffuseur], février 2009.
  11. LĂ©gislatives 1958 (Ain, 2e circonscription) : professions de foi du 1er tour, (lire en ligne).
  12. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Liens externes

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