Jean-Louis-Auguste Commerson
Louis-Auguste Commerson, dit Commerson[1], né le dans l'ancien 6e arrondissement de Paris[2] et mort à Paris 11e le [3], est un écrivain, journaliste et dramaturge français.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 76 ans) 11e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Jean-Louis-Auguste Commerson |
Pseudonymes |
Joseph Citrouillard, Joseph-Prudhomme |
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Activités |
Biographie
Son père, qui tenait une maison de banque de deuxième ordre, ne pouvant rien faire de son fils mis au collège Louis-le-Grand[4], le forma aux profits et pertes et à la tenue des livres, aux arbitrages et aux comptes de retour[5]. Successivement commis banquier, sténographe, professeur de droit commercial, journaliste[5], Commerson a vécu laborieusement et péniblement[5].
Travailleur infatigable[5], il devint le spécialiste du calembour et du canard journalistique (fausse nouvelle lancée dans la presse pour tromper le public). Il est l’auteur de nombreux ouvrages humoristiques, dont Pensées d’un emballeur pour faire suite aux « Maximes » de François de La Rochefoucauld (1851) suivies de Mayonnaise d’éphémérides (1851)[6], Un million de bouffonneries (1854), Le Petit Tintamarre (1857), La Petite Encyclopédie bouffonne (1860) et Un million de chiquenaudes et menus propos tirés de la Gazette de Merluchon (1880).
Il est aussi auteur de vaudevilles, seul ou en collaboration, et fondateur du périodique Le Tam-tam, lequel, devenu plus tard Le Tintamarre, a joui d’une vogue qui ne s’est pas affaiblie[6]. On lui doit également les « éphémoroïdes » du Siècle[6] ainsi que les Binettes contemporaines (1855), galerie humoristique en deux volumes, illustrée de soixante charges dues au crayon de Nadar[6]. Les biographies qu’elle contient sont pour ainsi dire la parodie des Contemporains, la série de portraits publiés à la même époque par d’Eugène de Mirecourt[6]. Les Binettes contemporaines contiennent les esquisses notamment Émile de Girardin, Alexandre Dumas, Thiers, Rachel, Proudhon, Lamartine, Guizot, Béranger, Victor Hugo, Louis Veuillot, Jules Mirès, Alphonse Karr, Halévy ou Pierre Dupont[6].
Il signait la plupart de ses œuvres de son seul patronyme mais a utilisé ponctuellement les pseudonymes de « Joseph Citrouillard » et « Joseph-Prudhomme ».
Ĺ’uvres
Théâtre
- Les Trente, « drame national » en quatre actes et en vers, 1840.
- Un souper sous la Régence, comédie-vaudeville en un acte, avec Raimond Deslandes, théâtre des Délassements-Comiques, .
- Les Fleurs animées, vaudeville en un acte, avec Charles Labie et Xavier de Montépin, théâtre du Vaudeville, .
- Ma tabatière ou Comment on arrive, comédie-vaudeville en quatre tableaux, avec les frères Cogniard, théâtre du Gymnase-Dramatique, .
- Une bonne fille, vaudeville en un acte, théâtre de la Porte-Saint-Martin, .
- Les Fredaines de Troussard, vaudeville en un acte, avec Édouard-Louis-Alexandre Brisebarre et Charles Potier, théâtre des Folies-Dramatiques, .
- Les Deux Marguerite, vaudeville en un acte, avec Félix Dutertre de Véteuil, théâtre des Variétés, .
- La Pêche aux corsets, vaudeville en un acte, avec Eugène Furpille, théâtre de la Gaîté, .
- Un mari à l'étouffée, vaudeville en un acte, avec Eugène Chavette, théâtre des Folies-Dramatiques, .
- Les Binettes contemporaines, revue en trois actes et 7 tableaux, avec Clairville et J. Cordier, théâtre du Palais-Royal, .
- Où sont les pincettes ? folie-vaudeville en un acte, avec Eugène Chavette, théâtre des Folies-Dramatiques, .
- Un suicide à l'encre rouge, vaudeville en un acte, avec Eugène Furpille, théâtre de la Gaîté, .
- Un monsieur bien mis, vaudeville en un acte, avec Henri Rochefort, théâtre des Folies-Dramatiques, .
- Le Jugement de Pâris, opérette en un acte mêlée de danses et à grand spectacle, avec Ernest Alby, musique de Laurent de Rillé, théâtre des Folies-Nouvelles, .
- La Clarinette mystérieuse, vaudeville en un acte, avec Jules Moinaux, théâtre des Folies-Dramatiques, .
- Maître Cabochard, vaudeville en un acte, sous le pseudonyme de Delmare, avec Claude Appay, théâtre des Folies-Dramatiques, 21 janvier
- Quatre femmes sur les bras, vaudeville, avec Théodore Labourieu, théâtre de la Gaîté, .
- Le Marchand de parapluies, revue en trois actes, avec Paul Faulquemont, théâtre Beaumarchais, .
- La Vengeance de Pistache, vaudeville en un acte, avec Amable Bapaume, théâtre Déjazet, .
- Doña Framboisias, folie-vaudeville en un acte, avec Amable Bapaume, théâtre des Folies-Marigny, .
- Les Vacances de Cadichet, vaudeville en un acte, avec Amable Bapaume, théâtre des Folies-Dramatiques, .
Écrits
- Les Plaisirs de la ville, poèmes dédiés aux jolies femmes, (lire en ligne).
- Contes et Nouvelles, (lire en ligne).
- Hommage Ă La Fayette, (lire en ligne).
- Pensées d'un emballeur pour faire suite aux « Maximes » de La Rochefoucauld (préf. Théodore de Banville), coll. « Bibliothèque des calembours », (lire en ligne).
- Le Code civil dévoilé : dédié aux emballeurs, aux réfugiés polonais et aux gardes nationaux sans ouvrage et notamment aux licenciés de l'École de droit, pour cause d'incapacité notoire, .
- Rêveries d'un étameur, pour faire suite aux pensées de Blaise Pascal, .
- Un million de bouffonneries, ou Le Blagorama français », Paris, Passard, (lire en ligne).
- Les Binettes contemporaines, par Joseph Citrouillard [Commerson], revues par Commerson, pour faire concurrence à celles d'Eugène de Mirecourt, portraits par Nadar, 1854-1855, 10 vol. Texte en ligne 1 2 3 4 5
- Le Petit Tintamarre : hebdomadaire humoristique, (lire en ligne).
- Lettre d'un vieux fou Ă un jeune sage, (lire en ligne).
- Petite encyclopédie bouffonne, (lire en ligne).
- Un million de chiquenaudes et menus propos tirés de la « Gazette de Merluchon », Paris, Passard, , 316 p. (lire en ligne).
Presse
Le Tam-tam, magasin hebdomadaire de littérature, d'arts, de sciences et d'industrie est un journal publié à partir de 1835 par Commerson. Il changera plusieurs fois de titres au cours de sa parution : Le Tam-tam républicain, organe des clubs () ; Le Tam-tam de 1848 ().
Dalès ainé collabora à ce journal qu'on appelle parfois « ancien Tam-Tam » pour le distinguer de deux autres publications de Commerson :
- Le Tam-tam, revue critique des Polichinels politiques, financiers, religieux et autres ; par Napoléon Citrouillard [Commerson], numéro spécimen du ;
- Le Tam-tam..., 1872-1877.
Citation
La phrase « Il faudrait construire les villes à la campagne, l'air y est plus sain », généralement attribuée à Alphonse Allais, se trouve sous une autre forme dans les Pensées d'un emballeur de Commerson[7], reprises en 1860 dans la Petite Encyclopédie bouffonne[8] : « Si l'on construisait actuellement des villes, on les bâtirait à la campagne, l'air y serait plus sain. » En fait, il semble qu'on trouve déjà cette plaisanterie en 1848 dans Le Pamphlet provisoire illustré[9].
Notes et références
- « Notice d’autorité », sur BnF Catalogue général, (consulté le ).
- Paris, État civil reconstitué, vue 5/101. La notice d'autorité de la BNF indique de façon erronée le 29 mars.
- Acte de décès à Paris 11e, n° 2526, vue 29/31.
- « Commerson », Le Gaulois, no 3925,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Par ci par là », Le Voleur illustré : cabinet de lecture universel, no 1152,‎ , p. 494 (lire en ligne, consulté le ).
- Pierre Larousse, « Commerson (Louis-Auguste) », Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique, t. 4 Chemin-Contray,‎ , p. 726 (lire en ligne [17 vol. ; in-fol.], consulté le )
- Jacques Rouvière, Dix siècles d'humour dans la littérature française.
- Jean-Louis-Auguste Commerson, Petite Encyclopédie bouffonne, Paris, Passard, (lire en ligne).
- « Un axiome de M. Pierre Leroux. Mais, mon bon monsieur Cabet, puisque vous aimez tant la paix des champs, il faut bâtir les villes à la campagne. » Auguste Vitu (dir.), Le Pamphlet provisoire illustré, nouvelle série, 1re année, 16-19 octobre 1848, p. 4. ; cité par Le Préfet maritime sur l'Alamblog, 11 octobre 2007.
Liens externes
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