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Jean-Joseph David

Jean-Joseph David, surnommĂ© le « roi mĂ©decin », est nĂ© le Ă  Paris et est mort le Ă  Yerres dans l'Essonne[1]. Il est un mĂ©decin colonial connu notamment pour ses activitĂ©s de rĂ©sident de France Ă  Wallis-et-Futuna de Ă  , et son poste de chef de la rĂ©gion du Haut-Nyong au Cameroun de Ă  oĂč il exerce les pleins pouvoir, et oĂč avec d'autres mĂ©decins il tente d'Ă©radiquer la maladie du sommeil.

Jean-Joseph David
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Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  66 ans)
Yerres
Surnom
« Le roi David », « Docteur Machette »
Nationalité
Formation
Conjoint
Sophie-Marie Brial
Autres informations
A travaillé pour
Grade militaire
MĂ©decin lieutenant colonel
Distinction

Biographie

L'École du Pharo en 1907, soit quelques annĂ©es avant que Jean-Joseph David y suive sa formation.

Études

Jean-Joseph-David, nĂ© le Ă  Paris, commence par suivre une formation en santĂ© Ă  la facultĂ© FacultĂ© de mĂ©decine de Montpellier dĂšs . Par la suite il se rend Ă  bordeaux pour Ă©tudier Ă  l'École du service de santĂ© des armĂ©es de Bordeaux[2] puis de Ă  il Ă©tudie Ă  l'École du Pharo oĂč il apprend la mĂ©decine coloniale[3] - [4]. Il prĂ©sentera sa thĂšse de doctorat le . À la fin de ses Ă©tudes, il sort de sa formation avant dernier de sa promotion (40e) et devient ainsi officier des troupes coloniales[4]. Il quitte Marseille pour Raqqa en Syrie oĂč il est nommĂ© mĂ©decin alors que le territoire est encore sous mandat français. Il y reste quatre annĂ©es et part en pour Wallis-et-Futuna en OcĂ©anie qu'il choisit comme nouveau lieu d'affectation[3].

Wallis (1933-1938)

Jean-Joseph David arrive le dans le territoire de Wallis-et-Futuna, deux Ăźles du Pacifique sud sous protectorat français en place depuis , David est le 17e rĂ©sident français nommĂ© sur ce territoire et est le premier Ă  ĂȘtre mĂ©decin-rĂ©sident[5]. ReprĂ©sentant l'administration française, il doit composer avec les missionnaires maristes et les rois coutumiers. La prĂ©sence europĂ©enne est trĂšs rĂ©duite, avec une dizaine d'Occidentaux sur place, par rapport aux 6 202 wallisiens et futuniens autochtones. Sa premiĂšre annĂ©e est capitale du fait de l'instabilitĂ© politique dans le territoire liĂ©e Ă  la crise du coprah. Quelque mois aprĂšs l'arrivĂ©e de David, le roi coutumier en place Ă  Wallis (Lavelua), Mikaele Tufele II dĂ©cĂšde tragiquement. Profitant de son importance dĂ©jĂ  en place dans la politique de l'archipel, Jean-Joseph David dĂ©cide de ne pas procĂ©der Ă  l'Ă©lection d'un nouveau souverain et obtient quasiment le statut coutumier de Lavelua[6]. Son mariage avec Sophie-Marie Brial une princesse wallisienne fille du couple Aloisia Brial et Julien Brial lui permet de s'affirmer davantage[6]. La population l'appelle alors Te Hau Tavite, « le roi David »[7]. Se sentant dans une bonne passe, il dĂ©cide mĂȘme de faire circuler une pĂ©tition pour que le territoire soit annexĂ© par la France, mais la proposition Ă©chouera[8].

Maison du RĂ©sident de France Ă  Wallis-et-Futuna de 1902 Ă  1909.

Jean-Joseph David met en place de grands travaux : crĂ©ation de routes, dĂ©veloppement des cocoteraies, plantation de nouvelles cultures comme le manioc. Pour cela, il dĂ©tourne le systĂšme de travaux collectifs prĂ©sent dans la sociĂ©tĂ© wallisienne, le fatogia. GrĂące Ă  son alliance avec les Aliki, nobles wallisiens, il fait mettre en place un systĂšme de corvĂ©es coutumiĂšres, comme l'avait fait prĂ©cĂ©demment la reine Amelia Tokagahahau[6]. Du fait de son autoritarisme, il est surnommĂ© « Docteur Machette »[9] ou lea tahi (en wallisien, « celui qui ne donne des ordres qu'une seule fois », Ă  qui il faut obĂ©ir de suite)[10]. Comme l'indique Claire Fredj, « David n’a pas Ă©tĂ© que mĂ©decin mais aussi rĂ©sident, chef des travaux, juge de paix, « roi » ; il installe un nouvel hĂŽpital, une Ă©cole, dĂ©veloppe le sport afin d’Ɠuvrer Ă  l’amĂ©lioration physique [des Wallisiens] qu’il cherche Ă©galement Ă  mettre au travail (forcĂ©) pour dĂ©velopper l’üle »[9]. Supporteur de football, il ramĂšne aussi la culture du ballon rond et met en place l'Ă©quipe de Wallis-et-Futuna de football en [4]. En parallĂšle, il dĂ©veloppe l'Ă©ducation avec l'ouverture d'une Ă©cole publique, mais l'expĂ©rience Ă©choue aprĂšs quelques annĂ©es, face Ă  la rĂ©ticence des missionnaires qui supervisent l'enseignement[11]. En , il fait construire l'actuel hĂŽpital de Sia Ă  Wallis avec 25 lits permettant d'amĂ©liorer le systĂšme de santĂ©. Il s'ajoute Ă  cela en 1937 un local pour la maternitĂ©[10]. Il fait Ă©galement installer de grandes citernes d'eau dans les villages permettant aux habitants de ne pas Ă  avoir se dĂ©placer en bord de mer pour se servir en eau ou nettoyer le linge[10].

Il termine son poste le et revient en France en . Il en profite pour se marier officiellement le à Saint-Mandé dans le Val-de-Marne avec Sophie-Marie Brial.

Haut-Nyong (1939-1943)

Carte du Haut-Nyong au Cameroun en 1925.

Le , le mĂ©decin colonial Jean-Joseph David est nommĂ© chef de la rĂ©gion mĂ©diale du Haut-Nyong par le gouverneur Richard Brunot[12]. Premier Ă  occuper ce poste nouvellement crĂ©Ă©, la nomination d'un mĂ©decin Ă  la tĂȘte de l'administration d'une rĂ©gion camerounaise s'explique par la multiplication des cas de trypanosomiase appelĂ© couramment maladie du sommeil dans le territoire[13]. L'administration française n'a plus la capacitĂ© de stopper l'Ă©pidĂ©mie. Le Cameroun est une ancienne colonie allemande donnĂ©e Ă  la France aprĂšs la la PremiĂšre Guerre mondiale, elle est la vitrine de la mĂ©decine coloniale française[9]. Il est secondĂ© par cinq mĂ©decins : Henri Koch (Ă  Messamena)[14], EugĂšne Pape (Ă  Abong-Mbang), Fernand Gailhbaud, Sylvain Lagarde et le capitaine Giraud. Les travaux d'EugĂšne Jamot qui a rĂ©alisĂ© les premiĂšres actions sanitaires dans le pays (-) et de ses Ă©quipes (et ceux de leurs prĂ©dĂ©cesseurs allemands) sont repris, avec les hypnoseries, cantonnements sanitaires pour les populations atteintes de maladie du sommeil (trypanosomiase africaine), ou sommeilleux[15].

« Il serait vain de penser qu’une action mĂ©dicale isolĂ©e puisse suffire Ă  rĂ©tablir l’équilibre dĂ©mographique tant qu’elle ne sera pas complĂ©tĂ©e par d’importants travaux d’hygiĂšne, de culture et d’équipement Ă©conomique. L’assainissement du pays, la construction de villages modĂšles, le dĂ©veloppement des ressources individuelles, en un mot, l’amĂ©lioration de la situation sociale de l’autochtone restent finalement les armes les plus efficaces. C’est lĂ , sur le plan administratif, la tĂąche qui incombe Ă  la RĂ©gion mĂ©dicale »[16]

— Jean-Joseph David, Annales. Histoire, Sciences Sociales 2010/1 (65e annĂ©e)

La maladie du sommeil sous la forme d'un géant noir endormi sur un sol découpé par les puissances européennes (caricature de l'hebdomadaire Puck, 1911).

DÚs le début, Jean-Joseph David va s'intéresser à la culture du caoutchouc dans le pays, une matiÚre qui est trÚs convoitée en pleine seconde guerre mondiale. Les habitants ne veulent cependant pas participer à ces récoltes qui les exposent d'autant plus à la maladie du sommeil. David est bloqué par un décret de indiquant qu'« au Cameroun le travail est libre »[17]. Dans l'utopie contraire de ce que projette le médecin colonial pour le territoire, il modifie ce décret et instaure ainsi le travail forcé sur le territoire. Cependant, les conséquences de ces récoltes sont terribles pour la santé des Camerounais[17]. L'épidémie était en baisse entre 1937 et , avec chaque année une baisse successive de 50%[3]. Néanmoins, avec l'arrivée de Jean-Joseph David et le décuplement des récoltes de caoutchouc entre 1940 et 1943[3], l'épidémie repart à la hausse et atteint 0,34 % en , à 1,29 % en , soit un niveau similaire au pic de l'épidémie dans le pays en [3].

Concomitamment, il s'attaque Ă  la refonte du secteur scolaire de la rĂ©gion. Il rĂ©forme les enseignement Ă  l'Ă©cole pour y ajouter des confĂ©rences sur l'hygiĂšne mais aussi la mise en place de dĂ©pistages annuels contre les maladies rĂ©alisĂ©s par des mĂ©decins et des infirmiers[18]. Il fait reconstruire les neuf Ă©coles dĂ©jĂ  existantes et en ajoute trois autres. David constate lui mĂȘme les effets positif de sa rĂ©forme, confirmĂ©s par un rapport d’inspection du chef du service de l’enseignement du territoire en : « Le Secteur Scolaire du Haut-Nyong est en passe de devenir celui qui prĂ©sentera les plus belles rĂ©alisations scolaires »[18].

Ses supérieurs sont trÚs satisfait de son travail et cela se traduit par une promotion le , par un décret du Général de Gaulle, en tant que médecin lieutenant colonel[17].

Fin de vie (1943-1969)

La fin de vie de Jean-Joseph David n'est qu'assez peu documentĂ©e. AprĂšs son dĂ©part du Cameroun, malade (on suppose le paludisme ou la filariose), il est affectĂ© Ă  YaoundĂ© puis Ă  Brazzaville au Congo[17], capitale de l'Afrique-Équatoriale française, oĂč il est soignĂ©. Il participe en Ă  la ConfĂ©rence de Brazzaville qui acte du sort de l'Empire colonial français. Il part en convalescence en AlgĂ©rie pendant plus de trois mois. Dans la mĂȘme pĂ©riode, il quitte Sophie-Marie Brial le avec qui il Ă©tait mariĂ© depuis 7 ans pour se remarier le Ă  Saint-MandĂ©[4].

En , David est envoyĂ© Ă  SaĂŻgon au ViĂȘt Nam oĂč il devient MĂ©decin-Chef de HĂŽpital militaire Grall[4]. Cependant, son travail est soulignĂ© par ses supĂ©rieurs comme de moins bonne qualitĂ©[19]. Il n'est plus aussi rigoureux et possĂšde un caractĂšre ombrageux. Ce passage en Indochine lui fera tout de mĂȘme valoir la Croix de Guerre des ThĂ©Ăątres d’OpĂ©rations ExtĂ©rieures en [4]. Cette mĂȘme annĂ©e, atteint de la tuberculose, il est rapatriĂ© en France [17]. Entre et , il suit des cours au Centre des hautes Ă©tudes militaires. Durant cette mĂȘme pĂ©riode, il publie deux ouvrages, « Magie et chasse dans la foret camerounaise » qui traite de son passage Ă  Messamena au Cameroun et « La MĂ©decine de l'espĂ©rance » sur un sujet plus centrĂ© sur la mĂ©decine[17]. David prend une retraite anticipĂ©e le et travaille ensuite comme dĂ©lĂ©guĂ© mĂ©dical pour une petite entreprise pharmaceutique. Il meurt le alors ĂągĂ© de 66 ans Ă  Yerres en rĂ©gion parisienne[17].

Postérité

EnquĂȘte sur sa vie par des historiens

Wang SonnĂ©, historien camerounais, a enquĂȘtĂ© sur le passage au Cameroun de Jean-Joseph David[9]. En 2002, Guillaume Lachenal, historien français, rencontre Wang SonnĂ© pour Ă©changer sur ce sujet. Cette discussion mĂšne Ă  l'Ă©criture du premier livre de l'historien français, « Le mĂ©dicament qui devait sauver l’Afrique » paru en [9]. Il enquĂȘte plus prĂ©cisĂ©ment aprĂšs l'Ă©criture de son livre sur le cas de David, mais les recherches sont compliquĂ©es Ă  la suite du dĂ©cĂšs de Wang SonnĂ© en et de l'incendie qui ravage les archives de la prĂ©fecture d’Abong-Mbang lors des Ă©meutes de [20]. C'est d'ailleurs lors de cette enquĂȘte que pour la premiĂšre fois est fait ce lien entre le Jean-Joseph David Ă  Abong-Mbang et le Jean-Joseph David Ă  Wallis[20]. De cette enquĂȘte, Guillaume Lachenal en tire un livre en , mĂ©diatisĂ©, sous le nom de « Le mĂ©decin qui voulut ĂȘtre roi. Sur les traces d’une utopie coloniale »..

Jean-Joseph David aujourd'hui et son impact

Jean-Joseph David n'est que trĂšs peu connu, Ă  la diffĂ©rence de certaines mĂ©decins coloniaux français. En , aucune Ă©cole ou rue ne porte son nom. Cependant, son cas a Ă©tĂ© Ă  deux reprises le sujet d'enquĂȘtes d'historiens[20]. Les traces de son passage son encore prĂ©sentes dans les deux lieux oĂč il exerça ses fonctions, certaines infrastructures (Ă©coles, hĂŽpitaux, routes) dont il lança la construction sont encore utilisĂ©es en [20].

Notes et références

  1. Acte de naissance à Paris 7e, n° 1162, vue 21/30, avec mentions marginales de deux mariages à Saint-Mandé et du décÚs à Yerres en 1969.
  2. « Jean-Joseph David (1902-1969) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  3. « Les ambitions d’un mĂ©decin colonial en Afrique : l’histoire du docteur Jean Joseph David – Classe Internationale » (consultĂ© le )
  4. « Le ROI DAVID – Ancien de SantĂ© Navale », Article documentaire,‎ (lire en ligne)
  5. L. Sasportas, « David, J.-J. L'Ɠuvre française aux Ăźles Wallis et Futuna », Journal de la SociĂ©tĂ© des OcĂ©anistes, vol. 1, no 1,‎ , p. 182–183 (lire en ligne, consultĂ© le )
  6. « Un médecin roi ou les utopies du colonialisme », sur France Culture (consulté le ).
  7. « Africa4 - Le roi David du Haut-Nyong (Cameroun) - Libération.fr », sur libeafrica4.blogs.liberation.fr (consulté le ).
  8. Jean-Claude Roux, Wallis et Futuna: espaces et temps recomposés : chroniques d'une micro insularité, Presses Univ de Bordeaux, (ISBN 978-2-905081-29-2, lire en ligne)
  9. Claire Fredj, « Guillaume Lachenal, Le mĂ©decin qui voulut ĂȘtre roi. Sur les traces d’une utopie coloniale, Paris, Seuil, 2017, 353 p., (ISBN 978-2-02-114256-3) », Revue d’histoire moderne et contemporaine, vol. 64-4, no 4,‎ , p. 229 (ISSN 0048-8003 et 1776-3045, DOI 10.3917/rhmc.644.0229, lire en ligne, consultĂ© le ).
  10. « Le Saviez-Vous ? Ce qu' a apporté le résident David à Wallis... », sur Wallis et Futuna la 1Úre (consulté le ).
  11. (en) Gerard Prinsen, Allison Lotti et Elisabeth Worliczek, « ‘Wallis and Futuna Have Never Been a Colony’: A Non‐sovereign Island Territory Negotiating Primary Education with Metropolitan France », Oceania, vol. 92, no 1,‎ , p. 133–153 (ISSN 0029-8077 et 1834-4461, DOI 10.1002/ocea.5332, lire en ligne, consultĂ© le )
  12. Jean-Pierre Bat, « Le roi David du Haut-Nyong (Cameroun) », sur Libération (consulté le )
  13. « Sur la piste du « roi mĂ©decin » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  14. Pierre Vennetier, « Koch (Henri). Magie et chasse au Cameroun, 1968 », Les Cahiers d'Outre-Mer, vol. 23, no 89,‎ , p. 107–108 (lire en ligne, consultĂ© le )
  15. Florent Papin, « Guillaume Lachenal, Le MĂ©decin qui voulut ĂȘtre roi : sur les traces d’une utopie coloniale », Gradhiva. Revue d'anthropologie et d'histoire des arts, no 27,‎ , p. 262–264 (ISSN 0764-8928, lire en ligne, consultĂ© le )
  16. Guillaume Lachenal, "Le mĂ©decin qui voulut ĂȘtre roi"https://www.cairn.info/revue-annales-2010-1-page-121.htm
  17. Guillaume Lachenal, Le mĂ©decin qui voulut ĂȘtre roi. Sur les traces d'une utopie coloniale, Editions du Seuil, (ISBN 978-2-02-114258-7, lire en ligne)
  18. Guillaume Lachenal, « Le mĂ©decin qui voulut ĂȘtre roi », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 65, no 1,‎ , p. 121–156 (ISSN 0395-2649, lire en ligne, consultĂ© le )
  19. François Cormier, « Le “Roi David”, de l’expĂ©rience mĂ©dicale Ă  l’utopie coloniale », sur Fragments d'Afrique (consultĂ© le )
  20. Guillaume Lachenal, Sur la piste du roi médecin (by André Loez, Le Monde des Livres / Le Monde book review, 16 février 2017) (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

  • Guillaume Lachenal, Le mĂ©decin qui voulut ĂȘtre roi, MĂ©decine coloniale et utopie au Cameroun, Éditions de l'EHESS, , 250 p. (lire en ligne)
  • Guillaume Lachenal, Le mĂ©decin qui voulut ĂȘtre roi. Sur les traces d'une utopie coloniale, Editions du Seuil, coll. « Collection Univers Historique », , 363 p. (ISBN 978-2-02-114258-7, lire en ligne)
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