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Jean-Jacques Barré

Jean Jacques Barré, né le à Paris et mort le [2] à Versailles[3], est un pionnier de l'astronautique française. Il est le concepteur de la première fusée à ergols liquide française, la EA-41 puis de la fusée EOLE[4].

Jean-Jacques Barré
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  76 ans)
Versailles
Nom de naissance
Jean Jacques Joseph Barré
Nationalité
Formation
Activités
Ingénieur en astronautique, officier
Autres informations
Archives conservées par

Vie et Ĺ“uvres

Formation

À sa sortie de l'École polytechnique, Jean-Jacques Barré est affecté en 1924 à l'École de l'artillerie de Fontainebleau. À cette époque, il s'intéresse à titre personnel à l'astronomie et publie entre 1923 et 1934 plusieurs articles sur ce sujet. En 1927, il assiste à une conférence donnée par Robert Esnault-Pelterie précurseur dans le domaine de l'aéronautique et de l'astronautique en France. Celle-ci a pour titre L'Exploration par fusées de la haute atmosphère et la possibilité des voyages interplanétaires. Cet exposé est sans doute à l'origine de sa vocation pour les fusées.

Recherches sur les fusées dans l'entre-deux-guerres et sous l'occupation

Entre 1927 et 1933, Jean-Jacques BarrĂ© mène des Ă©tudes sur les fusĂ©es avec le pionnier français de l'astronautique Robert Esnault-Pelterie. Il poursuit celles-ci, Ă  compter de 1935, sous contrat du ministère de la Guerre. Au dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale, alors qu'il Ă  le grade de colonel, ses travaux portent sur un obus-fusĂ©e engin anti-aĂ©rien propulsĂ© non guidĂ© de 16 kg. Après la dĂ©faite française, il poursuit ses recherches en zone libre sur l'EA-41 (EA Engin autopropulsĂ©) : cette fusĂ©e de 100 kg longue de 3,13 m pour 26 cm de diamètre devait pouvoir envoyer une charge de 25 kg Ă  100 km. Elle utilise un moteur-fusĂ©e consommant de l'oxygène liquide et de l'Ă©ther de pĂ©trole mis sous pression par de l'azote et fournissant une poussĂ©e d'une tonne. Sept essais au banc statique sont menĂ©s entre et , d'abord au camp du Larzac puis, au Fort de Vancia. Les recherches sont interrompues par l'Ă©volution du conflit et l’invasion de la Zone Libre alors que l’on pensait continuer les travaux en AlgĂ©rie française. Il rentre dans la rĂ©sistance intĂ©rieure française et en , il envoie par microfilm les plans de l'EA-41 en Grande-Bretagne[2].

Les essais de la fusée sont repris en 1945 et 1946 à la Renardière, dans la presqu'île de Saint-Mandrier qui ferme la rade de Toulon, avec un succès mitigé (3 succès partiels sur 7 essais)[5]. Parmi les recherches effectuées durant l'occupation figurent également des études théoriques sur la propulsion nucléothermique et la propulsion ionique[4].

Après 1945, au laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques

En 1946, Jean-Jacques BarrĂ© intègre le LRBA tout juste crĂ©Ă© et entame le dĂ©veloppement d'un prototype de missile balistique pouvant envoyer une charge de 300 kg Ă  1 000 km de distance. La fusĂ©e baptisĂ©e EOLE (Engin fonctionnant Ă  l'oxygène liquide et Ă  l'Ă©ther de pĂ©trole) reprend les caractĂ©ristiques de l'EA 1941 mais mesure 11 mètres de long pour 80 cm de diamètre et une masse de 3,4 tonnes. Après l'explosion d'un exemplaire durant un essai au banc, l'Ă©ther de pĂ©trole est remplacĂ© par l'alcool Ă©thylique. Des essais au banc ont lieu entre 1950 et 1952. BarrĂ© constate alors que la fusĂ©e, qui doit ĂŞtre tirĂ©e depuis une rampe de 21 mètres, ne peut pas atteindre une vitesse suffisante pour ĂŞtre stable au dĂ©collage. En attendant la mise au point d'une solution (propulseurs d'appoint au dĂ©collage...), deux tirs sont rĂ©alisĂ©s Ă  Hammaguir en avec une fusĂ©e allĂ©gĂ©e (le plein d'ergols n'a pas Ă©tĂ© fait) mais les deux tentatives se soldent par des Ă©checs Ă  la suite de la destruction des empennages au moment du franchissement du mur du son. Le projet est arrĂŞtĂ© le mettant fin pour un certain temps Ă  l'utilisation des ergols cryogĂ©niques.

Jean-Jacques Barré quitte l’armée avec le grade d'ingénieur général et à partir de 1960, travaille comme ingénieur-conseil au service de la Société d'étude et de réalisation d'engins balistiques et de la Société Nationale d'Étude et de Construction de Moteur d'Avion (SNECMA). Il décède en 1978 à l'âge de 77 ans.

Notes et références

Bibliographie

Liens externes

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