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EOLE (fusée)

EOLE est un prototype de missile balistique développé par l'officier d'artillerie français Jean-Jacques Barré entre 1946 et 1952.

EOLE (fusée)
EOLE (fusée)
Présentation
Type de missile Missile expérimental
Constructeur LRBA
DĂ©ploiement 1952
Caractéristiques
Moteurs Un étage, oxygène Liquide et éther de pétrole, puis alcool éthylique
Longueur 11 m
Diamètre 0,8 m
Portée 1000 km
Charge utile 300 kg
Plateforme de lancement rampe

Précédents

Entre 1927 et 1933, Jean-Jacques Barré, un officier d'artillerie, avait réalisé des recherches sur les fusées à titre privé avec le pionnier français de l'astronautique Robert Esnault-Pelterie. Il avait poursuivi celles-ci, à compter de 1935, sous contrat du ministère de la Guerre.

Au dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale, ses travaux portent sur un obus-fusĂ©e engin antiaĂ©rien propulsĂ© non guidĂ© de 16 kg. Après la dĂ©faite française, il poursuit ses recherches en zone libre sur l'EA-41 (Engin autopropulsĂ© modèle 1941) : cette fusĂ©e de 100 kg longue de 3,13 m pour 26 cm de diamètre devait pouvoir envoyer une charge de 25 kg Ă  100 km. Elle utilise un moteur-fusĂ©e consommant de l'oxygène liquide et de l'Ă©ther de pĂ©trole mis sous pression par de l'azote et fournissant une poussĂ©e d'une tonne.

Interrompus par l'évolution du conflit, les essais de la fusée sont repris en 1945 et 1946 avec un succès mitigé (3 succès partiels sur 7 essais).

DĂ©veloppement

En 1946, Jean-Jacques BarrĂ© intègre le LRBA tout juste crĂ©Ă© et entame le dĂ©veloppement d'un prototype de missile balistique pouvant envoyer une charge de 300 kg Ă  1 000 km de distance.

La fusĂ©e baptisĂ©e EOLE (Engin fonctionnant Ă  l'Oxygène Liquide et Ă  l'Ether de pĂ©trole) reprend les caractĂ©ristiques de l'EA 41 mais mesure 11 mètres de long pour 80 cm de diamètre et une masse de 3,4 tonnes. Après l'explosion d'un exemplaire durant un essai au banc, l'Ă©ther de pĂ©trole est remplacĂ© par l'alcool Ă©thylique. Des essais au banc ont lieu entre 1950 et 1952. BarrĂ© constate alors que la fusĂ©e, qui doit ĂŞtre tirĂ©e depuis une rampe de 21 mètres, ne peut pas atteindre une vitesse suffisante pour ĂŞtre stable au dĂ©collage.

En attendant la mise au point d'une solution (propulseurs d'appoint au décollage…), deux tirs sont réalisés à Hammaguir en avec une fusée allégée (le plein d'ergols n'a pas été fait) mais les deux tentatives se soldent par des échecs à la suite de la destruction des empennages au moment du franchissement du mur du son. Le projet est arrêté en mettant fin pour un certain temps à l'utilisation par l'astronautique française des ergols cryogéniques.

Notes et références

    Voir aussi

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