Jean-ChrysostĂ´me de Villaret
Jean-Chrysostôme de Villaret (° - Rodez ; †- Paris), est un homme d'Église français des XVIIIe et XIXe siècles.
Jean-ChrysostĂ´me de Villaret | ||||||||
Biographie | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Naissance | Rodez Royaume de France |
|||||||
Décès | Paris Royaume de France |
|||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | 23 mai 1802, Par Mgr Jérôme-Marie Champion de Cicé |
|||||||
Dernier titre ou fonction | Évêque émérite de Casale Monferrato | |||||||
Évêque de Casale Monferrato Empire français | ||||||||
– | ||||||||
| ||||||||
Évêque d'Alexandrie (della Paglia) Empire français | ||||||||
– | ||||||||
| ||||||||
Évêque d'Amiens République française | ||||||||
– | ||||||||
Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
Premier aumĂ´nier de Joseph, roi d'Espagne | ||||||||
Fonction laĂŻque | ||||||||
Député du clergé aux États généraux de 1789 puis à l'Assemblée constituante de 1789 Chancelier de l'Université |
||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Jean-Chrysôstome de Villaret fit ses études au séminaire de Saint-Sulpice, et y devint maître de conférences. Il entra en licence et y occupa une place distinguée. Prieur de la Besse-Noits, il fut fait ensuite grand vicaire, chanoine et théologal de Rodez, sa ville natale.
Lorsque l'on forma, sous le ministère de Jacques Necker, les états de la Haute-Guyenne (Assemblée provinciale), de Villaret en fut nommé président et eut la principale part à la direction des affaires.
États généraux de 1789
Le , le clergé de Villefranche (sénéchaussée de Rouergue) le députa aux États généraux, où il vota toujours avec le côté droit. On ne voit point cependant qu'il ait pris part aux protestations de cette partie de rassemblée ; il adhéra seulement à l'Exposition des principes dressée par les évêques.
Il se réunit à l'Assemblée en même temps que la majorité de son ordre, vota contre l'adjonction des villages aux municipalités, proposa de réduire à 24 les administrateurs de département, fut adjoint au « comité de règlement », membre du comité des finances et du comité de correspondance, et refusa de prêter le serment constitutionnel.
Pendant « les temps les plus fâcheux de la révolution », l'abbé Villaret resta dans sa patrie, et vécut ignoré dans une maison de campagne.
Évêque d'Amiens
En vertu du concordat de 1801, il fut nommé évêque d'Amiens « convention du 26 messidor an IX » (Concordat de 1801), il fut sacré le , et gouverna son diocèse avec sagesse.
Le Concordat stipulait[1] que l'évêché d'Amiens avait pour circonscription les deux départements de la Somme et de l'Oise. Mais le Pape, usant de son autorité apostolique unit les titres des évêchés de Beauvais et de Noyon à celui de l'évêché d'Amiens. Cette organisation fut conservée jusqu'au concordat du 11 juin 1817, par suite duquel le siège de Beauvais fut rétabli avec le département de l'Oise pour circonscription.
Mission en Italie
L'année suivante, on chargea de Villaret d'aller dans le Piémont pour y mettre à exécution la bulle du pape sur la réduction des sièges épiscopaux, et lui-même fut transféré à l'un des sièges conservés, celui « d'Alexandrie de la Paille », en Italie du Nord.
Mais peu après, Bonaparte ayant voulu faire d'Alexandrie une place forte, et ayant ordonné la démolition de la cathédrale, le siège épiscopal fut transféré à Casale Monferrato, et de Villaret en prit le titre. Ce fut sur ses représentations pressantes que l'on révoqua l'ordre de vendre les biens ecclésiastiques du Piémont.
Honneurs et distinctions
Ce prélat, fut créé baron de l'Empire le , officier de la Légion d'honneur[2], et devint premier aumônier de Joseph Bonaparte, roi d'Espagne.
Lors de la formation de l'Université, il en fut nommé chancelier : cette place était la première après celle du grand-maître (Jean-Pierre Louis de Fontanes), et les fonctions qui y étaient attachées retinrent souvent le prélat loin de son diocèse.
La Restauration
Lorsque le Piémont fut rendu au roi de Sardaigne, Villaret donna sa démission de l'évêché de Casale, et vécut dans la retraite.
Quoique la chute du gouvernement impérial l'eût privé de quelques avantages, il n'en vit pas moins avec joie le retour des Bourbons.
« Son âge seul et ses infirmités empêchèrent qu'on ne profitât de ses lumières et de sa capacité pour les affaires »[3]. Il mourut à Paris le , dans sa quatre-vingt-sixième année et fut enterré au cimetière de Saint-Sulpice à Vaugirard[4]
Fonctions
- Ordonné prêtre à Strasbourg () ;
- Chanoine de la collégiale de Saint-Pierre-le-Jeune (Strasbourg) ;
- Chanoine (4e canonicat) de Notre-Dame de Saverne ( - 1765) ;
- Évêque d'Amiens :
- Nommé le ,
- Préconisé le ,
- Consacré le , par Mgr Jérôme-Marie Champion de Cicé, archevêque d'Aix-en-Provence, assisté de Mgrs Louis Charrier de La Roche, évêque de Versailles, et Hugues de La Tour d'Auvergne-Lauragais, évêque d'Arras (depuis cardinal) ;
- Installé à Amiens le 11 juillet suivant ;
- Évêque d'Alexandrie (it) :
- Nommé le ;
- Préconisé le ;
- Évêque de Casale Monferrato (it) :
- Nommé le ;
- DĂ©missionne le ;
- Villaret porta jusau'à sa mort le titre d'« Évêque émérite de Casale Monferrato ».
L'évêque avait été co-Consacrateur de Mgrs Jean-Marie-Philippe Dubourg, évêque de Limoges, et Jean-Évangéliste Zäpfel, évêque de Liège.
Lignée épiscopale
- Sa Sainteté Giuliano della Rovere (pape sous le nom de Jules II) ;
- Son Éminence Raffaele Sansone Riario (1504) ;
- S.S. Giovanni de’ Medici (pape sous le nom de Léon X) (1513) ;
- S.S. Alessandro Farnese (pape sous le nom de Paul III) (1519) ;
- S.E. Francesco Pisani (1527) ;
- S.E. Alfonso Gesualdo di Conza (Gonza) (1564) ;
- S.S. Ippolito Aldobrandini (Sr.) (pape sous le nom de Clément VIII) (1592) ;
- S.E. Pietro Aldobrandini (1604) ;
- S.E. Laudivio Zacchia (1605) ;
- S.E. Antonio (Marcello) Barberini (Sr.), O.F.M. Cap. (1625) ;
- S.E. Nicolò Guidi di Bagno (1644) ;
- Mgr l'archevêque François de Harlay de Champvallon (1651) ;
- Mgr l'archevĂŞque Hardouin Fortin de la Hoguette (1676) ;
- S.E. Henri-Pons de Thiard de Bissy (1692) ;
- S.E. Charles-Antoine de la Roche-Aymon (1725) ;
- Mgr l'archevêque Jérôme-Marie Champion de Cicé (1770) ;
- Mgr l'archevĂŞque Jean-ChrysostĂ´me de Villaret (1802).
Armoiries
Figure | Blasonnement |
|
À Amiens Villaret ne portait que ses initiales enlacées.[2]
Armes des Villaret-Joyeuse. M. de Marsy[1] lui attribue, d'après le docteur Gozes : d'or à 3 monts de gueules chargés chacun d'un corbeau de sable, qui sont les armes des Villaret-Joyeuse.[2] Son cachet portait ses initiales J. C. V. surmontées du chapeau, de la croix, de la crosse et de la mitre[1]. |
|
Armes du baron Villaret et de l'Empire
D'azur au chevron d'or surmonté d'un comble cousu de gueules chargé de 2 étoiles d'argent, alias d'or, au franc-quartier des barons-évêques.[2] |
Annexes
Bibliographie
- « Jean-Chrysostôme de Villaret », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] ;
- Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : ou Histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, vol. 48 (Vau-Villa), Michaud, , 562 p. (lire en ligne) ;
Articles connexes
- Liste des députés des États généraux de 1789, par ordre, bailliage et sénéchaussée ;
- Liste alphabétique des membres de l'Assemblée constituante de 1789 ;
- Liste des Ă©vĂŞques d'Amiens ;
- Palais de l'Évêché d'Amiens ;
- Université de France ;
- Ministère de l'Éducation nationale ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Armorial des barons de l'Empire ;
Notes et références
- M. A. Demarsy, Armorial des Ă©vĂŞques d'Amiens, (lire en ligne)
- Jean-Marie Hippolyte Aymar d'Arlot, comte de Saint-Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, H. Daragon, , 415 p. (lire en ligne)
- Michaud
- Promenade aux cimetières de Paris