Jean-Marie-Philippe Dubourg
Jean-Marie-Philippe Du Bourg, né à Toulouse le et mort à Limoges le , est un homme d'Église français des XVIIIe siècle et XIXe siècle.
Jean-François Périer | |
Biographie | |
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Naissance | Toulouse |
Ordination sacerdotale | |
Décès | Limoges |
Évêque de l'Église catholique | |
Ordination Ă©piscopale | |
Évêque de Limoges | |
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Biographie
Jean-Marie-Philippe Du Bourg, fils de noble Valentin Du Bourg, conseiller au Parlement, naquit le à Toulouse, dans la paroisse Saint-Étienne[1]. Issu d'une des plus grandes familles toulousaines, il s'orienta très tôt vers l'état ecclésiastique, étant tonsuré à neuf ans, le [2]. Il fit ses études à Paris, au collège d'Harcourt en entra au séminaire Saint-Magloire. Il obtint à la Sorbonne un doctorat en théologie à l'âge de 27 ans[3].
Quelques mois après son accès à la prêtrise, le [4], il fut fait chanoine de la cathédrale Saint-Étienne, fonction qu'il occupa jusqu'à la Révolution[5]. Parallèlement, il consacra une partie de sa fortune à la maison des sourds-muets de l'abbé Sicard, à Toulouse, et fonda la maison dite du Bon Jésus pour les filles repenties, maison qui fut victime d'un incendie[6]. Il devint également franc-maçon, membre de la loge l'Encyclopédique[7].
Lors de la Révolution, l'abbé Du Bourg rejeta la Constitution civile du clergé et fut fait vicaire général de l'Église de Toulouse par l'archevêque François de Fontanges. Contre-révolutionnaire, il parvint à faire héberger quatre cents ecclésiastiques et religieuses dans différentes maisons de la ville et organisa le culte clandestin avec les prêtres réfractaires, disputant les fidèles à l'évêque constitutionnel Antoine Pascal Hyacinthe Sermet. Bien que sa tête fut mise à prix, il refusa d'émigrer, ayant pris par ailleurs pour habitude d'écrire Non emigrabo en tête de ses lettres[8]. Obligé de changer de cache à plusieurs reprises, il réussit toujours à échapper aux autorités révolutionnaires et continua ses activités clandestines, distribuant par exemple des brochures et pamphlets contre-révolutionnaires. Il se présenta le à la municipalité de Toulouse pour se soumettre à la Constitution de l'an VIII[9].
En mai 1802, l'abbé Du Bourg accepta de devenir évêque de Limoges et le sacre eut lieu le 7 juin. Il décéda le et le vicaire général Massainguiral procéda à la publication de son testament, qualifié de « monument de piété »[10].
Références
- Archives départementales de la Haute-Garonne, 2E IM 8415, baptisé le 14/11/1751.
- Archives départementales de la Haute-Garonne, 1G 467, fol. 47 r°.
- Salvan Adrien (abbé), Histoire générale de l'Eglise de Toulouse, tome IV, Temps modernes, Toulouse, Delboy, 1861, pp. 522-523.
- Archives départementales de la Haute-Garonne, 1G 468, fol. 127 r°.
- Archives départementales de la Haute-Garonne, 1G 294, fol. 282 r°-v°.
- Meyer Jean-Claude (abbé), La vie religieuse en Haute-Garonne sous la Révolution : 1789-1801, Toulouse, Association des publications de l'Université de Toulouse-Le Mirail, 1982, p. 169.
- Devaux Olivier, "Note sur quelques enseignants suspects durant la Terreur à Toulouse", Revue historique, n°586, 1993, p. 432.
- Salvan Adrien (abbé), op. cit., p. 541.
- Meyer Jean-Claude (abbé), op. cit., pp. 203, 280, 550.
- Testament de Marie-Jean-Philippe Du-Bourg, évêque de Limoges, Limoges, P. et H. Barbou frères, 1822.