Jean-Charles Larsonneur

Jean-Charles Larsonneur est le fils d’un employé de l’Arsenal, DCNS[1], et d’une enseignante. Il a grandi à Brest.

Il est le parrain du bateau La Recouvrance depuis 1992[2].

Il quitte Brest à 17 ans pour suivre des études supérieures. En 2006, il est diplômé en affaires européennes à l'Institut d’études politiques de Lille, promotion Rosa Parks[3], et en philosophie, politique et économie à l'université du Kent à Canterbury (Royaume-Uni). Il étudie ensuite au Collège d'Europe à Bruges (Belgique), dont il sort diplômé en 2007 d’un master d’économie et de droit européen (promotion Copernic). En 2011, il obtient également un master en affaires publiques à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

De 2008 à 2009, il enseigne l’histoire européenne et la philosophie politique à l’université de Nuuk, au Groenland, dans le cadre d’un volontariat international en administrations (V.I.A.)[4] à l’ambassade de France au Danemark[5].

Il intègre le Quai d'Orsay en qualité de diplomate en 2011[6]. Il est conseiller politique au ministère des Affaires étrangères[7], chargé notamment de la diplomatie commerciale à la direction de l’Union européenne, des relations avec le Brésil et l’Amérique du Sud, puis des partenariats de l’OTAN de 2011 à 2013. Il enseigne les questions européennes aux classes préparatoires à l’ENA, à l’université Paris 1, École normale supérieure (Ulm).

Jean-Charles Larsonneur est membre d’Europe Écologie Les Verts pendant deux ans, en 2011 et 2012. Il soutient Eva Joly lors de la campagne présidentielle de 2012[1].

Il s’investit dans le mouvement En marche! en 2016[8]. De novembre 2016 à mai 2017, il anime le comité En Marche ! de Brest. Il est également chargé de la coordination des comités En marche ! du Nord-Finistère.

Jean-Charles Larsonneur est investi pour représenter La République en marche aux élections législatives de juin 2017[9]. Il se présente dans la deuxième circonscription du Finistère[10].

Le 18 juin 2017, il remporte le second tour de l'élection législative avec 59,58 % des voix contre Pierre-Yves Cadalen (La France insoumise)[11].

Il suit la 57^e session nationale « armement et économie de défense » de l'Institut des hautes études de défense nationale (cycle 2020-2021)[12].

À l'Assemblée nationale, Jean-Charles Larsonneur siège d'abord au sein du groupe La République en marche, qu'il quitte en cours de mandat pour rejoindre Agir : « Le côté caporalisé, à voter des textes comme des automates, m’a vraiment posé problème »[13].

Il participe à la commission de la Défense nationale et des Forces armées en étant plusieurs fois rapporteur (équipement des forces et dissuasion[14] - [15] - [16], coopération franco-belge Capacité motorisé[17]) ou en (co-)présentant des rapports d'informations (personnels civils de la défense[18], enjeux géopolitiques et défense en Europe de l'Est[19]).

Interviewé par une journaliste de France 5 en octobre 2017 (et diffusé en 2018), il concède que la France vend des armes « à des pays pas très recommandables » et que « l'absence de ce débat en tant que tel en France pose vraiment question »[20].

Dans le cadre de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, il rédige deux rapports : l'un sur les défis majeurs pour le maintien de la paix et de la sécurité dans les Balkans occidentaux en 2020[21] et l'autre sur les enjeux de sécurité dans le grand nord l'année suivante[22]. À ce titre, il est vice-président du groupe d’études « Arctique, Antarctique et Terres Australes et Antarctiques françaises – droit des grands fonds ».

Après le Brexit, il s'inquiète des conséquences de celui-ci sur les ports français[23] et se félicite de l’inscription du port de Brest au réseau central transeuropéen de transport (RTE-T)[24]. Militant en faveur du projet d’autonomie stratégique européenne[25], il défend un recours au « décret Montebourg » sur le dossier Photonis[26] - [27] - [28] - [29].

Il n'est pas réinvesti par la majorité présidentielle pour les élections législatives de 2022, indiquant avoir appris « par la presse » cette nouvelle et n'avoir jamais été consulté malgré ses demandes réitérées d'entretien avec Richard Ferrand. Il décide néanmoins de se présenter à sa réélection, affrontant notamment le candidat investi par LREM, un proche de Richard Ferrand[13] - [30], ce qui entraîne son exclusion de LREM [31].

Au second tour, le 19 juin 2022, il est réélu avec 118 voix d'avance (50,16 % contre 49,84 %)[32], après avoir reçu le soutien d'Edouard Philippe[33]. Pour la XVI^e législature, il décide de siéger au sein du groupe Horizons « pour peser au sein de la majorité présidentielle tout en gardant une certaine liberté »[34].

Durant son mandat de député, il se mobilise en faveur d'une défense européenne, notamment des projets capacitaires franco-allemands comme le Système de Combat Aérien du Futur[35] - [36].

Il s'est aussi investi faveur des personnels civils de la défense[18] et des « irradiés de l’Ile-Longue »[37].

Il regrette que la France et l’Europe aient trop tardé à répondre aux provocations russes à la frontière ukrainienne[38]. Il rappelle que dès 2021, « dès (ses) premiers entretiens en Estonie (en novembre), (…) dans le cadre de cette mission d’information, la perspective de ce conflit sautait aux yeux »[39]. Pour Le Canard enchaîné[40], la publication de ce rapport "prémonitoire" (dont il est l'auteur avec Charles de La Verpillière) concernant les enjeux géopolitiques et de défense en Europe de l'Est[41] aurait été différée par l'Élysée. Après l’invasion, il salue la rapidité de la réponse européenne[42].

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