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Javernant

Javernant est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Javernant
Javernant
Statue de saint Vorles dans l'église.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Troyes Champagne Métropole
Maire
Mandat
Jean-Jacques Montagne
2020-2026
Code postal 10320
Code commune 10177
Démographie
Gentilé Javernantais / Javernantaises
Population
municipale
150 hab. (2020 en diminution de 5,66 % par rapport à 2014)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 09′ 44″ nord, 4° 00′ 11″ est
Altitude Min. 175 m
Max. 301 m
Superficie 5,62 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Troyes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Riceys
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Javernant
Liens
Site web http://javernant-aube.fr

    Géographie

    Communes limitrophes de Javernant
    Bouilly Villery
    Sommeval Javernant Lirey
    Saint-Phal Machy
    Crésantignes

    Située à l'orée de la forêt d'Othe, elle en possède le point culminant à 303 m.

    Urbanisme

    Typologie

    Javernant est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (48,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,3 %), forêts (46,2 %), zones urbanisées (5,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Attesté sous la forme Javernandus en 877, des mots gaulois gabros et nantos[8]. Gabros a le sens de chèvre ou chevreuil, et nantos celui de vallée[9].

    Histoire

    Le village existait au XIIe siècle et probablement au IXe siècle. Son nom provient probablement d'une forêt.

    En 877, Charles le Chauve, sur la demande du duc de Boson, fit don à l'abbaye de Saint-Pierre et Saint-Frobert (qui devint Montier-la-Celle), de la forêt de Drosilon, ou de Javernant, près de Jeugny « silvam quamdam que cognominatur Drosilonis seu Javernandus que aspicere visa est ad villam que Juviniacum nuncupatur » (cartulaire de Montier-la-Celle n° 191).

    En 1238, André, sire de Saint-Phal, fit don à l'abbaye de la justice qu'il avait au bois de Javernant.

    Le comte de Champagne avait, à Javernant, le droit de gîte, rappelé dans une extente du comté de 1275 à 1277. En 1328, le roi de France, son héritier, percevait de ce chef 8 livres 6 sous. Le seigneur était l'abbaye de Montier-la-Celle.

    En 1114, Hugues, comte de Troyes, reconnut que ses sergents ne pouvaient procéder à une saisie ou une arrestation à Javernant sans avoir préalablement fait appel au moine de Montier-la-Celle chargé de gouverner ce village.

    En 1234, André, sire de Saint-Phal, permit aux habitants de Javernant, sujets de l'abbaye de Montier-la-Celle, de mener leurs bestiaux dans les pâturages de Saint-Phal.

    En 1251, Geoffroi de Villeneuve, chevalier, reconnut que les animaux de la communauté de Javernant avaient le droit de pâturer au finage de Lirey.

    Un état des bois du domaine de Champagne, situés aux environs de Troyes, de 1290 environ, constate que quel « usaige de Javernant et de Valeri (Villery), tuichent [prononcez tuchant] au bois d'Epoisse Molene, movent de Montier la Celle » était d'environ 200 arpents.

    En 1328, la prisée des châtelleries de Villemaur, d'Isle, etc. constate que cette abbaye avait à Javernant, une maison et une grange.

    En 1386, parmi les revenus de l'abbaye de Javernant, figure la mairie de Javernanto qui était amodié pour 7 livres 10 sols.

    Au XVIIe siècle, Charles de Brodot, gentilhomme servant à la bouche du roi, seigneur d'Antigny et en partie de Laines aux Bois, se disait aussi seigneur de Javernant ; mais c'était à titre de détenteur, par bail emphytéotique à lui fait en 1645, et qui fut résilié en 1649.

    Elle fut érigé en paroisse curiale du diocèse de Troyes au Grand Doyenné en 1747. Auparavant, elle était considérée comme succursale de Saint Jean de Bonneval, ce qui était faux.

    En 1761, le curé avait 550l. de rente et la fabrique 120.

    En 1789, Javernant dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, élection de Troyes ; du bailliage royal de Troyes et du bailliage ducal d'Aumont, châtellerie d'Isle.

    En 1290, il y avait environ 40 feux.

    En 1787, 313 habitants et en 1790, 320 hab.

    À la Révolution, l'abbaye de Montier-la-Celle résista quelque temps, mais il fut définitivement fermé en 1792. Les objets qui s'y trouvaient furent répartis dans les paroisses qui en avaient fait la demande. C'est probablement là que l'église a acquis l'ensemble "Annonciation" aujourd'hui dispersé (Vierge au Louvre ; Archange à Cleveland aux États-Unis).

    L'église fut transformée en salpêtrière (usine à salpêtre) et le curé y travailla comme ouvrier car il avait accepté la "Convention".

    Les vignes, qui appartenaient à l'abbaye furent vendues comme bien national et acquises par des bourgeois de Troyes. Cela ne changea hélas rien pour la majorité des habitants qui restèrent vignerons pour le compte des nouveaux propriétaires. Quelques-uns purent acheter quelques lopins et devenir vignerons-propriétaires.

    La maison des moines fut également vendue, mais nos recherches actuelles ne nous permettent pas de nommer les différents propriétaires.

    Héraldique

    Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

    Parti au 1) d’azur à une double cotice potencée contre-potencée d’or au chef cousu de gueules à une grappe de raisin aussi d’or, feuillée d’argent. Au 2) de gueules à deux clés affrontées aussi d’argent au chef cousu d’azur chargé d’un arbre aussi d’or.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant juin 1995 mars 2008 Jean-Jacques Laurent PCF
    mars 2008 en cours Jean-Jacques Montagne[10]
    Réélu pour le mandat 2020-2026[11]
    DVD Agriculteur retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].

    En 2020, la commune comptait 150 habitants[Note 3], en diminution de 5,66 % par rapport à 2014 (Aube : +1,08 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    320322329278276300291283276
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    258259245232211203222214215
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    205200167105969910189107
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    846976109121113148153158
    2017 2020 - - - - - - -
    150150-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Certaines parcelles agricoles de la commune pourraient prochainement entrer dans la zone de production des vins de Champagne.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église de l'Assomption, en craie, du XVIe siècle, avec beau porche orné d'un christ aux liens.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, dl 1979 (ISBN 2-85023-076-6 et 978-2-85023-076-9, OCLC 489809004, lire en ligne)
    9. X. Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Errance, (ISBN 2-87772-237-6 et 978-2-87772-237-7, OCLC 51898501, lire en ligne)
    10. Site officiel de la préfecture de l‘Aube
    11. « Cafeyn - reader », sur cafeyn.co (consulté le ).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

    Liens externes

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