Jacques de Vincens de Mauléon de Causans
Jacques de Vincens de Mauléon, marquis de Causans, baron de Brantes, seigneur de Jonquières, né le au château de Causans, à Jonquières (Comtat Venaissin), et décédé le à Paris, est un général et homme politique français. Il est élu député aux États généraux, puis député sous la Restauration.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités | |
Famille | |
Enfant |
Propriétaire de | |
---|---|
Parti politique | |
Arme | |
Grade militaire | |
Conflit | |
Distinction | |
Archives conservées par |
Service historique de la DĂ©fense (GR 7 YD 738)[1] |
Biographie
Fils du marquis Jean-Joseph de Vincens de Mauléon de Causans, lieutenant du roi pour la Provence et maréchal de camp, et de Françoise-Madeleine de Louvel-Glisy, il suit la carrière des armes. Sous-lieutenant au régiment de La Marche en 1766, il prend part à la campagne de Corse avec son père et est promu capitaine en 1772, avant de lui succéder à la tête du régiment en 1774. Passé mestre de camp, il commande le régiment de Conti-infanterie de 1774 à 1776. Colonel et chevalier de l'ordre de Saint-Louis, président des états de la principauté d'Orange en 1789, il est élu, le , député de la noblesse aux États généraux pour la principauté d'Orange ; il est promu maréchal de camp le . À l'Assemblée, il siège au côté droit, ne monte jamais à la tribune, et vote contre toutes les réformes proposées.
Il émigre et rejoint l'Armée des émigrés, avec laquelle il fait la campagne de 1792 et devient membre de la garde du comte de Provence à Blankenbourg en 1795.
Rentré en France en 1800, il vécut dans la retraite, avant d'être nommé président du collège électoral d'Orange en 1811, et est candidat au Corps législatif, où il n'entre pas.
Le , la première Restauration le nomme lieutenant-général. Il est commandant d'armes à Givet et fort de Charlemont et suit le roi Louis XVIII à Gand durant des Cent-Jours.
Le , il est élu député au collège de département de Vaucluse, et siège parmi les ultras de la Chambre introuvable.
Il reparut à la chambre élue le . Il prend deux fois la parole, pour protester contre l'aliénation de forêts qui étaient d'anciens biens d'Église, et pour demander le retour au recrutement de l'Ancien Régime[2]. Éliminé au renouvellement par cinquième de 1819, il est renvoyé au parlement, le , par le collège de département de Vaucluse. Il meurt à la fin de la législature.
Marié à Marie-Élisabeth-Jeanne de La Granche de Noüe, dame de compagnie de Madame Elisabeth, il est le père de l'abbé Antoine de Vincens de Causans et de Paul de Vincens de Causans, pair de France qui offrit un portrait de son père par Marie-Thérèse Reboul au Musée Calvet d'Avignon en 1845[3].
Publications
- Jacques de Vincens de Mauléon de Causans, Chambre des députés. Opinion de M. le marquis de Causans, député de Vaucluse, sur l'article 1er du titre XI du projet de finances amendé par la commission : séance du 4 mars 1817, Chambre des députés, (lire en ligne)
- Jacques de Vincens de Mauléon de Causans, Opinion de M. le marquis de Causans, lieutenant-général, député de Vaucluse, prononcée à la Chambre, dans la séance du 23 janvier 1818, sur la loi du recrutement, Paris, Le Normant imprimeur-libraire, (lire en ligne)
Sources
- « Jacques de Vincens de Mauléon de Causans », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Alexandre Lardier, Histoire biographique de la Chambre des Pairs: depuis la Restauration jusqu'Ă l'Ă©poque actuelle, 1829
- Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la restauration 1814-1830, Volume 6, 1906
- Arnaud Chaffanjon, Grandes familles de l'histoire de France, 1980
Notes et références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Jacques de Vincens de Mauléon de Causans, Opinion de M. le marquis de Causans, lieutenant-général, député de Vaucluse, prononcée à la Chambre, dans la séance du 23 janvier 1818, sur la loi du recrutement, Paris, Le Normant imprimeur-libraire, (lire en ligne)
- Dons faits au muséum Calvet pendant les années 1840 à 1845, Avignon, Seguin aîné, (lire en ligne)