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Jacques Florentin

Jacques Florentin, né le à Paris et mort dans la même ville le , est un militaire et résistant français, compagnon de la Libération. Saint-Cyrien en poste dans les troupes coloniales, il refuse la défaite en juin 1940 et se rallie à la France libre. Au sein de la 2e division blindée du général Leclerc, il participe aux combats en Afrique puis à la libération de la France.

Biographie

Jeunesse et engagement

Jacques Florentin naît le 8 juillet 1911 à Paris d'un père officier[1]. Suivant les traces paternelles, il s'engage dans l'armée et entre à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1930 dans la promotion "Joffre". À sa sortie d'école, il est intégré aux troupes coloniales et envoyé au Tchad, dans la région du Tibesti[2]. En avril 1940, il est muté au régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) dont il prend le commandement de la 7e compagnie[3].

Seconde Guerre mondiale

BasĂ© Ă  Faya-Largeau avec le RTST, Jacques Florentin ne part pas combattre en mĂ©tropole mais refuse l'armistice du 22 juin 1940[2]. Avec son rĂ©giment il participe au ralliement du Tchad Ă  la France libre le 28 aoĂ»t suivant puis, le RTST Ă©tant intĂ©grĂ© Ă  la colonne Leclerc, il prend part Ă  la guerre du dĂ©sert[2]. En fĂ©vrier 1941, il combat Ă  la bataille de Koufra puis participe Ă  la campagne du Fezzan lors des premiers mois de l'annĂ©e 1942[3]. En juin suivant, il est mutĂ© au Cameroun au bataillon de marche no 8 (BM8) qui en mars 1943 rejoint Ă  son tour la colonne Leclerc, entretemps renommĂ©e "Force L"[3]. Au sein de celle-ci, qui devient ensuite successivement la 2e division française libre puis la 2e division blindĂ©e (2e DB), il participe aux opĂ©rations en Libye et en Tunisie puis Ă  son sĂ©jour en AlgĂ©rie et au Maroc[2]. Promu capitaine, il suit le cheminement de la 2e DB en dĂ©barquant en Normandie puis en participant Ă  la libĂ©ration de Paris[3]. Il prend ensuite part Ă  la bataille des Vosges au cours de laquelle il se distingue le 16 septembre 1944[1]. Ce jour-lĂ , Ă  la tĂŞte d'un Ă©lĂ©ment de reconnaissance, il empĂŞche les troupes ennemies de s'emparer et de dĂ©truire des ponts permettant de franchir le canal de la Moselle, puis il fait prisonniers 47 allemands en libĂ©rant un village[2]. Il se distingue Ă  nouveau quelques mois plus tard lors de la bataille d'Alsace puis participe Ă  l'invasion de l'Allemagne jusqu'Ă  Berchtesgaden[2]. Quelques jours avant la capitulation allemande, il est encore Ă  pied d'Ĺ“uvre Ă  la frontière autrichienne oĂą il fait 300 prisonniers. Il termine la guerre avec le grade de chef de bataillon[3].

Après-guerre

Restant dans l'armée après la seconde guerre mondiale, Jacques Florentin participe à l'occupation de l'Allemagne puis à la guerre d'Indochine[2]. En 1954, il est breveté à l'école supérieure de guerre[1]. De retour en Afrique, notamment au Sénégal, il prend part à la guerre d'Algérie de 1960 à 1962[3]. Se retirant de la vie militaire en 1965 avec le grade de colonel, il devient agent d'assurance jusqu'en 1975, année où il prend définitivement sa retraite[1].

Jacques Florentin meurt le 21 juin 1992 dans le 15e arrondissement de Paris[4], et est inhumé à Buzançais dans l'Indre[1].

DĂ©corations


Références

  1. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
  3. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  4. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Jacques Paul Florentin », sur MatchID

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la rĂ©sistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
  • François Broche, L'Ă©popĂ©e de la France libre, Pygmalion, (ISBN 2-857-04633-2).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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