Accueil🇫🇷Chercher

Jacqueline Sauvage : C'Ă©tait lui ou moi

téléfilm français diffusé en 2018
Jacqueline Sauvage :
C'Ă©tait lui ou moi
RĂ©alisation Yves RĂ©nier
Scénario Marie Deshaires
Catherine Touzet
Jean Falculete
Negar Djavadi
Acteurs principaux
Sociétés de production UGC
Pays d’origine Drapeau de la France France
Genre drame
Durée 2 x 52 min
Première diffusion 2018


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Jacqueline Sauvage : C'Ă©tait lui ou moi est un tĂ©lĂ©film dramatique français rĂ©alisĂ© par Yves RĂ©nier, diffusĂ© en deux parties en 2018, en Belgique, sur La Une et, en France, sur TF1. Il s’agit de l’adaption du livre Je voulais juste que ça s’arrĂŞte de Jacqueline Sauvage.

Synopsis

Fiche technique

IcĂ´ne signalant une information Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂŞtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.

Distribution

Production

Inspiration

Cette fiction est inspirée du livre autobiographique Je voulais juste que ça s'arrête écrit par Jacqueline Sauvage, une mère de famille condamnée en première instance et en Appel à une même peine de dix ans de réclusion pour avoir abattu son mari, Norbert Marot, de trois tirs dans le dos effectués avec un fusil de chasse le . Elle est graciée par François Hollande et libérée en 2016[1].

Ce téléfilm présente entre autres le principal moyen de défense invoqué, à savoir l'affirmation de l'existence de violences et d'abus sexuels subis par l'accusée et ses filles durant plusieurs décennies, ainsi que la tentative infructueuse de la défense de présenter les faits jugés comme relevant d'un acte de légitime défense.

Tournage

Le , le tournage débute à Alsemberg dans la périphérie bruxelloise[2] et au palais de justice de Namur[3] en Belgique jusqu’au [4].

Musique

Brice Davoli est engagé à composer la musique du téléfilm, dont Gentle Strokes avec Valérie Deniz de Boccard[5].

Il y comprend Ă©galement des morceaux de musique[5] :

Accueil

Promotion

Une semaine avant la diffusion du tĂ©lĂ©film, Muriel Robin se livre Ă  une promotion inĂ©dite[6] en lançant dans Le Journal du dimanche un manifeste contre les violences faites aux femmes, signĂ© par 88 personnalitĂ©s du monde du spectacle : « Un appel qui, Ă  son tour, contre l’avis du monde judiciaire et du ministère, appelle Ă  faire Ă©voluer le cadre lĂ©gal de la lĂ©gitime dĂ©fense dans le cas des femmes battues Â»[7].

Festival et diffusions

PrĂ©sentĂ© en avant-première en « hors compĂ©tition Â» au festival de la fiction TV de La Rochelle, le [8], le tĂ©lĂ©film y est saluĂ© par une longue standing ovation[9]. Il est d’abord diffusĂ© en Belgique, le sur la RTBF, puis en France, le sur TF1.

Critiques

La journaliste Corinne Audouin qui a assistĂ© au procès en appel reconnaĂ®t la justesse du personnage interprĂ©tĂ© par Muriel Robin, mais regrette que le rĂ©alisateur Yves RĂ©nier et les scĂ©naristes n'aient pas restituĂ© la complexitĂ© de l'affaire, ne privilĂ©giant qu'une seule thèse : Jacqueline Sauvage n'avait pas d'autre solution que de tuer son mari. La journaliste trouve plus nuancĂ© le documentaire consacrĂ© Ă  l'affaire, diffusĂ© juste après la fiction (Jacqueline Sauvage, victime ou coupable ?, une enquĂŞte de Marion Baillot et Pauline LiĂ©tar)[10].

Le Figaro loue « la performance intense de Muriel Robin Â», mais considère que le tĂ©lĂ©film pâtit « de ses partis pris de mise en scène convenus Â»[9].

TĂ©lĂ©rama confirme que si le tĂ©lĂ©film Ă©pouse la thèse de la lĂ©gitime dĂ©fense, il dĂ©crit « avec justesse l’emprise terrifiante d’un mari et d'un père violent Â»[11].

Le journaliste Pierre Dezeraud de PureMĂ©dias dĂ©crit Ă©galement le tĂ©lĂ©film comme manquant de nuances : « Prendre l'affaire dans sa globalitĂ©, sa complexitĂ© et sa rĂ©alitĂ© concrète, n'aurait rien enlevĂ© Ă  la gravitĂ© des faits de violence subis par Jacqueline Sauvage. Car cette histoire ne raconte pas que cela. Elle pose aussi une vraie question de sociĂ©tĂ©, occultĂ©e par TF1 et son parti pris de faire corps avec l'Ă©motion suscitĂ©e dans l'opinion publique par cette affaire. Peut-on se faire justice soi-mĂŞme ? Â»[12].

Audience

Cette fiction offre un record d'audience Ă  TF1 avec 7,91 millions de tĂ©lĂ©spectateurs, soit 32,2 % de l’ensemble du public pour sa première partie. La suite a accompagnĂ© 7,44 millions de Français, soit 34,8 % du public. Avec une moyenne de 7,7 millions de tĂ©lĂ©spectateurs dont 33,5 % de part d'audience, elle constitue la meilleure audience pour une fiction française sur la chaĂ®ne depuis la diffusion d'Une chance de trop en 2015[13]. Le documentaire Jacqueline Sauvage, victime ou coupable? qui a suivi la fiction a rassemblĂ© 4,2 millions de tĂ©lĂ©spectateurs en moyenne, soit 37 % de part d'audience[14].

SĂ©lection

Conséquences de la diffusion du film

Dans une lettre ouverte publiĂ©e le dans Le Monde, jour de la diffusion du tĂ©lĂ©film, l'avocat gĂ©nĂ©ral FrĂ©dĂ©ric Chevallier s'attaque Ă  l’image de victime d’un mari tyran, disant selon lui la dĂ©termination de Jacqueline Sauvage « Ă  bâtir un foyer, et ce jusqu’en 1991. Date Ă  laquelle Norbert entre dans une relation extraconjugale Â». « Cette relation extraconjugale, Ă©tait-ce pour vous l’occasion de partir, de laisser votre mari aux bras d’une autre ? Â», s’interroge l’avocat qui rĂ©pond par la nĂ©gative : « Cette dame, vous l’avez harcelĂ©e, menacĂ©e verbalement et physiquement, frappĂ©e et violentĂ©e Â». Il Ă©crit « Je veux vous parler de ces quarante-sept ans dont d’aucuns, journalistes, hommes et femmes politiques, artistes, intellectuels, de tout bord, de toute tendance se sont emparĂ©s sans en connaĂ®tre la rĂ©alitĂ© autre que celle faussement vĂ©hiculĂ©e par ce gigantesque cafĂ© du commerce que les rĂ©seaux sociaux fabriquent et entretiennent Ă  dessein Â». L'avocat conclut que Jacqueline Sauvage est devenue un symbole, mais un « symbole inadaptĂ© d'un fait majeur de sociĂ©tĂ© Â»[15]. Par ailleurs, il a dĂ©clarĂ© sur les ondes de France Info : « J’invite Muriel Robin, elle est mon invitĂ©e pendant 24 heures au tribunal de grande instance de Blois pour voir comment travaillent les magistrats et les enquĂŞteurs, au service de la justice Â»[16].

Notes et références

  1. Vanessa Vansuyt, « Muriel Robin : Jacqueline Sauvage, c'est moi Â», Moustique, no 4835,‎ , p. 76-77 .
  2. Hermance Murgue, « Affaire Jacqueline Sauvage: les dessous du tĂ©lĂ©film de TF1 Â», sur L'Express, (consultĂ© le ).
  3. « ? Â», sur Metro, (consultĂ© le ).
  4. « Muriel Robin dans la peau de Jacqueline Sauvage pour un prochain tĂ©lĂ©film Â», sur TF1, (consultĂ© le ).
  5. « Jacqueline Sauvage : C’était lui ou moi Â», sur Cinezik, (consultĂ© le ).
  6. « L'histoire de Jacqueline Sauvage comporte de nombreuses zones d'ombre Â», sur Le Point, (consultĂ© le ).
  7. Martine Delahaye, « Jacqueline Sauvage, ou l’urgence de sauver sa vie Â», sur Le Monde, (consultĂ© le ).
  8. « Jacqueline Sauvage, c’était lui ou moi Â», sur Festival de la fiction TV de La Rochelle, (consultĂ© le ).
  9. Constance Jamet, « TF1 : Muriel Robin, au nom de toutes les « Jacqueline Sauvage Â» Â», sur Le Figaro, (consultĂ© le ).
  10. Corinne Audouin, « Jacqueline Sauvage, la fiction au prisme du rĂ©el Â», sur France Inter, (consultĂ© le ).
  11. « Jacqueline Sauvage : c'Ă©tait lui ou moi. Critique du 21/09/2018 Â», sur TĂ©lĂ©rama, (consultĂ© le ).
  12. Pierre Dezeraud, « "Jacqueline Sauvage" sur TF1 : Un tĂ©lĂ©film fort, engagĂ© et sans nuance Â», sur PureMĂ©dias, (consultĂ© le ).
  13. « Audiences: Le tĂ©lĂ©film «Jacqueline Sauvage» offre un record d'audience Ă  TF1 Â», sur 20 Minutes, (consultĂ© le ).
  14. « Record d'audience pour le tĂ©lĂ©film Jacqueline Sauvage sur TF1 Â», sur L'Expansion, (consultĂ© le ).
  15. « "Vous ĂŞtes (...), malgrĂ© vous, un symbole inadaptĂ©" : la lettre cinglante de l'avocat gĂ©nĂ©ral Ă  Jacqueline Sauvage Â», sur LCI, (consultĂ© le ).
  16. F. Sabourin, « Blois : le procureur FrĂ©dĂ©ric Chevallier invite Muriel Robin 24 heures au TGI Â», sur Mag'Centre, (consultĂ© le ).

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes