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Jacqueline Sauvage : C'Ă©tait lui ou moi

Jacqueline Sauvage : C'était lui ou moi est un téléfilm dramatique français réalisé par Yves Rénier, diffusé en deux parties en 2018, en Belgique, sur La Une et, en France, sur TF1. Il s’agit de l’adaptation du livre Je voulais juste que ça s’arrête de Jacqueline Sauvage.

Jacqueline Sauvage :
C'Ă©tait lui ou moi

RĂ©alisation Yves RĂ©nier
Scénario Marie Deshaires
Catherine Touzet
Jean Falculete
Negar Djavadi
Acteurs principaux
Sociétés de production UGC
Pays de production Drapeau de la France France
Genre drame
Durée 2 x 52 min
Première diffusion 2018

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Fiche technique

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution

  • Muriel Robin : Jacqueline Sauvage
  • Olivier Marchal : Norbert Marot
  • Armelle Deutsch : MaĂ®tre Janine Bonaggiunta, avocate de Jacqueline Sauvage
  • Alix Poisson : MaĂ®tre Nathalie Tomasini, avocate de Jacqueline Sauvage
  • Samantha RĂ©nier : Fabienne
  • Erika Sainte : Carole
  • Laura Sepul : Sylvie
  • ClĂ©ment Manuel : Pascal
  • Anissa Allali : Nicky Zuliani (co-dĂ©tenue de Jacqueline Sauvage)
  • Yves RĂ©nier : Le directeur de la prison
  • Catherine Demaiffe : La prĂ©sidente de la Cour d'Assises
  • HĂ©lène de Saint-Père : La prĂ©sidente de la Cour d'Appel
  • Agnès Guignard : Christiane Marot
  • Laurent D'Elia : L’avocat de la partie civile
  • Adèle Sierra : Jacqueline jeune
  • Louis Marbais : Norbert jeune
  • CĂ©cile Brohez : Surveillante 1
  • Cecile Rittweger : Surveillante 2
  • Christophe Sermet : Marc
  • Noah Dor : Pascal Ă  12 ans
  • Saskia Dillais de Melo : Fabienne Ă  8 ans
  • Jeanne Suttor : Sylvie Ă  15 ans
  • Juliette Halloy : Carole Ă  14 ans
  • Muriel Bersy : La voisine
  • Adonis Danieletto : Christian
  • Luna Halloy : Fabienne Ă  17 ans
  • Thibaut Neve : Le mĂ©decin lĂ©giste
  • Fred Nyssen : Le lieutenant de gendarmerie
  • Philippe Cochin : Le maire
  • RaphaĂ«lle Bruneau : Suzanne
  • Laurent Bonnet : Le gendarme annĂ©es 80
  • Philippe Resimont : L'avocat gĂ©nĂ©ral
  • JoĂ«lle Paquay : Le juge assesseur de la Cour d'Assises
  • Jean-François Geneste : L’avocat de Jacqueline Sauvage Ă  la Cour d'Assises

Production

Inspiration

Cette fiction est inspirée du livre autobiographique Je voulais juste que ça s'arrête écrit par Jacqueline Sauvage, une mère de famille condamnée en première instance et en Appel à une même peine de dix ans de réclusion pour avoir abattu son mari, Norbert Marot, de trois tirs dans le dos effectués avec un fusil de chasse le . Elle est graciée par François Hollande et libérée en 2016[1].

Ce téléfilm présente entre autres le principal moyen de défense invoqué, à savoir l'affirmation de l'existence de violences et d'abus sexuels subis par l'accusée et ses filles durant plusieurs décennies, ainsi que la tentative infructueuse de la défense de présenter les faits jugés comme relevant d'un acte de légitime défense.

Tournage

Le , le tournage débute à Alsemberg dans la périphérie bruxelloise[2] et au palais de justice de Namur[3] en Belgique jusqu’au [4].

Musique

Brice Davoli est engagé à composer la musique du téléfilm, dont Gentle Strokes avec Valérie Deniz de Boccard[5].

Il y comprend Ă©galement des morceaux de musique[5] :

Accueil

Promotion

Une semaine avant la diffusion du tĂ©lĂ©film, Muriel Robin se livre Ă  une promotion inĂ©dite[6] en lançant dans Le Journal du dimanche un manifeste contre les violences faites aux femmes, signĂ© par 88 personnalitĂ©s du monde du spectacle : « Un appel qui, Ă  son tour, contre l’avis du monde judiciaire et du ministère, appelle Ă  faire Ă©voluer le cadre lĂ©gal de la lĂ©gitime dĂ©fense dans le cas des femmes battues »[7].

Festival et diffusions

Présenté en avant-première en « hors compétition » au festival de la fiction TV de La Rochelle, le [8], le téléfilm y est salué par une longue standing ovation[9]. Il est d’abord diffusé en Belgique, le sur la RTBF, puis en France, le sur TF1.

Critiques

La journaliste Corinne Audouin qui a assisté au procès en appel reconnaît la justesse du personnage interprété par Muriel Robin, mais regrette que le réalisateur Yves Rénier et les scénaristes n'aient pas restitué la complexité de l'affaire, ne privilégiant qu'une seule thèse : Jacqueline Sauvage n'avait pas d'autre solution que de tuer son mari. La journaliste trouve plus nuancé le documentaire consacré à l'affaire, diffusé juste après la fiction (Jacqueline Sauvage, victime ou coupable ?, une enquête de Marion Baillot et Pauline Liétar)[10].

Le Figaro loue « la performance intense de Muriel Robin », mais considère que le tĂ©lĂ©film pâtit « de ses partis pris de mise en scène convenus »[9].

Télérama confirme que si le téléfilm épouse la thèse de la légitime défense, il décrit « avec justesse l’emprise terrifiante d’un mari et d'un père violent »[11].

Le journaliste Pierre Dezeraud de PureMédias décrit également le téléfilm comme manquant de nuances : « Prendre l'affaire dans sa globalité, sa complexité et sa réalité concrète, n'aurait rien enlevé à la gravité des faits de violence subis par Jacqueline Sauvage. Car cette histoire ne raconte pas que cela. Elle pose aussi une vraie question de société, occultée par TF1 et son parti pris de faire corps avec l'émotion suscitée dans l'opinion publique par cette affaire. Peut-on se faire justice soi-même ? »[12].

Audience

Cette fiction offre un record d'audience Ă  TF1 avec 7,91 millions de tĂ©lĂ©spectateurs, soit 32,2 % de l’ensemble du public pour sa première partie. La suite a accompagnĂ© 7,44 millions de Français, soit 34,8 % du public. Avec une moyenne de 7,7 millions de tĂ©lĂ©spectateurs dont 33,5 % de part d'audience, elle constitue la meilleure audience pour une fiction française sur la chaĂ®ne depuis la diffusion d'Une chance de trop en 2015[13]. Le documentaire Jacqueline Sauvage, victime ou coupable? qui a suivi la fiction a rassemblĂ© 4,2 millions de tĂ©lĂ©spectateurs en moyenne, soit 37 % de part d'audience[14].

SĂ©lection

Conséquences de la diffusion du film

Dans une lettre ouverte publiée le dans Le Monde, jour de la diffusion du téléfilm, l'avocat général Frédéric Chevallier s'attaque à l’image de victime d’un mari tyran, disant selon lui la détermination de Jacqueline Sauvage « à bâtir un foyer, et ce jusqu’en 1991. Date à laquelle Norbert entre dans une relation extraconjugale ». « Cette relation extraconjugale, était-ce pour vous l’occasion de partir, de laisser votre mari aux bras d’une autre ? », s’interroge l’avocat qui répond par la négative : « Cette dame, vous l’avez harcelée, menacée verbalement et physiquement, frappée et violentée ». Il écrit « Je veux vous parler de ces quarante-sept ans dont d’aucuns, journalistes, hommes et femmes politiques, artistes, intellectuels, de tout bord, de toute tendance se sont emparés sans en connaître la réalité autre que celle faussement véhiculée par ce gigantesque café du commerce que les réseaux sociaux fabriquent et entretiennent à dessein ». L'avocat conclut que Jacqueline Sauvage est devenue un symbole, mais un « symbole inadapté d'un fait majeur de société »[15]. Par ailleurs, il a déclaré sur les ondes de France Info : « J’invite Muriel Robin, elle est mon invitée pendant 24 heures au tribunal de grande instance de Blois pour voir comment travaillent les magistrats et les enquêteurs, au service de la justice »[16].

Notes et références

  1. Vanessa Vansuyt, « Muriel Robin : Jacqueline Sauvage, c'est moi », Moustique, no 4835,‎ , p. 76-77.
  2. Hermance Murgue, « Affaire Jacqueline Sauvage: les dessous du téléfilm de TF1 », sur L'Express, (consulté le ).
  3. « ? », sur Metro, (consulté le ).
  4. « Muriel Robin dans la peau de Jacqueline Sauvage pour un prochain téléfilm », sur TF1, (consulté le ).
  5. « Jacqueline Sauvage : C’était lui ou moi », sur Cinezik, (consulté le ).
  6. « L'histoire de Jacqueline Sauvage comporte de nombreuses zones d'ombre », sur Le Point, (consulté le ).
  7. Martine Delahaye, « Jacqueline Sauvage, ou l’urgence de sauver sa vie », sur Le Monde, (consulté le ).
  8. « Jacqueline Sauvage, c’était lui ou moi », sur Festival de la fiction TV de La Rochelle, (consulté le ).
  9. Constance Jamet, « TF1 : Muriel Robin, au nom de toutes les « Jacqueline Sauvage » », sur Le Figaro, (consulté le ).
  10. Corinne Audouin, « Jacqueline Sauvage, la fiction au prisme du réel », sur France Inter, (consulté le ).
  11. « Jacqueline Sauvage : c'était lui ou moi. Critique du 21/09/2018 », sur Télérama, (consulté le ).
  12. Pierre Dezeraud, « "Jacqueline Sauvage" sur TF1 : Un téléfilm fort, engagé et sans nuance », sur PureMédias, (consulté le ).
  13. « Audiences: Le téléfilm «Jacqueline Sauvage» offre un record d'audience à TF1 », sur 20 Minutes, (consulté le ).
  14. « Record d'audience pour le téléfilm Jacqueline Sauvage sur TF1 », sur L'Expansion, (consulté le ).
  15. « "Vous êtes (...), malgré vous, un symbole inadapté" : la lettre cinglante de l'avocat général à Jacqueline Sauvage », sur LCI, (consulté le ).
  16. F. Sabourin, « Blois : le procureur Frédéric Chevallier invite Muriel Robin 24 heures au TGI », sur Mag'Centre, (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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