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Jörg Lanz von Liebenfels

Jörg Lanz von Liebenfels, en réalité Adolf-Joseph Lanz, né le à Vienne en Autriche et décédé le à Vienne, était un moine cistercien défroqué, devenu théoricien et fondateur de la revue racialiste et eugéniste Ostara. Il a aussi a développé une idéologie antiféministe, « völkisch » et antisémite.

Jörg Lanz von Liebenfels
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  79 ans)
Vienne
Nationalité
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Ordre religieux

Biographie

Jörg Lanz von Liebenfels est le fils de Johann Lanz, maßtre d'école dont les aïeux avaient été bourgeois de Vienne au XVIIIe siÚcle, et de Katerina Hoffenreich.

En 1893, il fut reçu comme moine de l'ordre cistercien Ă  l'abbaye d'Heiligenkreuz en Basse-Autriche, sous le nom de Jörg (Georges), qu'il conservera toute sa vie. En 1894, aprĂšs avoir dĂ©clarĂ© qu'il avait Ă©tĂ© illuminĂ© par les chevaliers du Temple, il commença Ă  dĂ©velopper des thĂ©ories sur la blondeur des peuples aryens. En 1899, il renonce Ă  ses vƓux, et quitte l’ordre cistercien. Les autoritĂ©s de l’abbaye estiment qu’il « succomba aux tentations du monde et de la chair » (von Liebenfels se justifia en affirmant que l’ordre cistercien avait trahi sa doctrine originelle, c'est-Ă -dire « raciste »).

En 1905, il publie son essai Die Theozoologie, dans lequel il prĂ©conise la stĂ©rilisation des malades et, Ă©crit-il, des « races infĂ©rieures », ainsi que leur mise au travail forcĂ©, et glorifie la « race aryenne » en la dĂ©nommant « Gottmenschen » (Hommes-Dieux). Niant l'existence de Dieu, Lanz justifie son idĂ©ologie raciale en lui confĂ©rant cependant des fondements bibliques : Ève (qu’il considĂšre quasi-divine) eut des relations avec un dĂ©mon, et enfanta les « races infĂ©rieures » ; ce qui d’aprĂšs lui dĂ©montre pourquoi les femmes blondes succombent souvent au charmes des « hommes sombres ». Cette situation ne peut ĂȘtre rĂ©solue que par un « dĂ©-mĂ©lange racial », de façon que le « ChrĂ©tien aryen » puisse « dominer Ă  nouveau les hommes-bĂȘtes Ă  peau sombre » et ainsi accĂ©der Ă  la « divinitĂ© ». Il propose la crĂ©ation de Zuchtklöster — « couvent de reproduction » —, oĂč des femmes allemandes seraient fĂ©condĂ©es par des mĂąles aryens. Dans ce mĂȘme essai, il suggĂšre l'idĂ©e de dĂ©porter les Juifs autrichiens et allemands Ă  Madagascar[1].

La mĂȘme annĂ©e, il fonde la revue Ostara, BriefbĂŒcherei der Blonden und Mannesrechtler, duquel il est le seul auteur, et unique Ă©diteur Ă  partir de 1908. Lanz se targue aprĂšs-guerre de 100 000 abonnĂ©s, mais il semble que ce chiffre soit grossiĂšrement exagĂ©rĂ©. Il n’y a aucun doute, en revanche, que le jeune Adolf Hitler et son « mentor », le poĂšte et Ă©diteur « völkisch » Dietrich Eckart, furent des lecteurs assidus de la revue.

Interrogé lors d'un procÚs en dénazification aprÚs la guerre, Lanz soutiendra que Hitler lui rendit visite une fois, afin de se procurer deux numéros manquants du magazine[2].

Lanz s'installa ensuite au chĂąteau de Werfenstein en Autriche.

Il a été un disciple de Guido von List (1848-1919) et d'Otto Weininger (1880-1903).

Écrits

  • Katholizismus wider Jesuitismus (le catholicisme contre le JĂ©suitisme. Frankfurt 1903
  • Die Theozoologie oder die Kunde von den Sodoms-Äfflingen und dem Götter-Elektron. Wien/Leipzig/Budapest 1905 Texte en ligne (anglais)
  • Der Taxilschwindel. Ein welthistorischer Ulk. Frankfurt 1905
  • Ostara, (89 numĂ©ros), Rodaun/Mödling 1905–1917 (38 livraisons publiĂ©es par Neuauflage, Vienne, 1926–1931)
  • Rasse und Weib und seine Vorliebe fĂŒr den Mann der minderen Artung. In: Ostara 21. 1908
  • Die Gefahren des Frauenrechts und die Notwendigkeit der mannesrechtlichen Herrenmoral. In: Ostara. 1909
  • Die Rassenwirtschaftliche Lösung des sexuellen Problems. In: Ostara. 1910
  • Charakterbeurteilung nach der SchĂ€delform. In: Ostara. 1910
  • Das Geschlechts- und Liebesleben der Blonden und Dunklen. In: Ostara. 1910
  • Die Komik der Frauenrechtlerei, eine heitere Chronik der Weiberwirtschaft. In: Ostara 44. 1911
  • EinfĂŒhrung in die Sexualphysik. In: Ostara. 1911
  • Die Blonden als Schöpfer der Sprachen. In: Ostara. 1911
  • Moses als Darwinist. In: Ostara. 1911
  • KallipĂ€die oder die Kunst der bewussten Kinderzeugung. In: Ostara. 1911
  • Nackt- und Rassenkultur im Kampfe gegen Mucker- und Tschandalakultur. In: Ostara 66. 1913
  • Weltende und Weltwende. Lorch 1923
  • Grundriss der ariosophischen Geheimlehre. Oestrich 1925
  • Das Buch der Psalmen teutsch. Das Gebetbuch der Ariosophen, Rassenmystiker und Antisemiten. 1926
  • Bibliomystikon oder die Geheimbibel der Eingeweihten. (10 BĂ€nde.) Pforzheim u. a. 1929–1934
  • Praktisch-empirisches Handbuch der ariosophischen Astrologie. (4 BĂ€nde.) DĂŒsseldorf 1926–1934

Notes et références

  1. Patrik Ourednik, Europeana. Une brĂšve histoire du XXe siĂšcle, traduit par Marianne Canavaggio, Paris, Allia, 2004, p. 45.
  2. Peter Levenda, L'alliance infernale. Une histoire de l'implication nazie dans l'occulte., RosiĂšres-en-haye, Camion Noir, , p. 104.

Postérité

Paul Verhaeghen en fait un personnage dans le début de son roman Oméga mineur (2004) sous le nom de Jörg Ganz von Liebenfels (dans la version française, p. 66, et p. 65 de la version anglaise).

Il est par ailleurs cité dans le tome 1 L'épée de La légende des Templiers de Paul Christopher.

Il apparaĂźt Ă©galement dans le chapitre 15 du tome 2 de la Saga du soleil noir, La nuit du mal, dans lequel le jeune Adolf Hitler lui rend visite au sujet de sa revue Ostara.

Liens externes

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